Médecine vétérinaire

Médecine vétérinaire : Tant dans les milieux universitaires qu’au cœur des élevages

À la fin des années 1960, la médecine vétérinaire cherchait des moyens d’appuyer les vétérinaires sur le terrain ainsi que les éleveurs. Alors, au lieu d’embaucher seulement des professeurs au profil traditionnel, l’Université de Montréal a recruté aussi des chercheurs qui avaient des formations en biochimie, en biologie moléculaire, etc.

C’est pourquoi un premier groupe de recherche d’importance a été créé en 1972. Il s’agit du Centre de recherche en reproduction animale (CRRA). Dans les années 1980, le Groupe e recherche sur les maladies infectieuses du porc (GREMIP) est fondé. Dès le début, les deux unités se sont imposées parmi les plus importantes en Amérique du Nord dans leurs secteurs respectifs.

Dans ce contexte, au milieu des années 1980, le Dr. John M. Fairbrother, diplômé en bactériologie vétérinaire de l’Université Cornell, a été engagé par l’UdeM. Rapidement, son laboratoire est devenu un centre de référence de l’Organisation mondiale de la santé animale relativement à la bactérie E. coli.

Si aujourd’hui l’Université de Montréal et sa Faculté de médecine vétérinaire comptent parmi les plus grands centres de recherche au Canada. De nouveaux groupes, centres et chaires de recherche ont vu le jour et on en dénombre actuellement une vingtaine.

À Saint-Hyacinthe se trouve la tête du Réseau canadien de recherche sur la mammite bovine qui regroupe une dizaine d’établissements. Le groupe de recherche sur les zoonoses connaît également un rayonnement considérable.

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Dans leurs laboratoires, des chercheurs s’emploient à faire avancer la science dans les domaines de la santé animale, de l’agroalimentaire et de la santé publique, notamment dans le domaine de l’émergence rapide, dans la salubrité des viandes, dans la transmission de bactéries pathogènes comme la salmonelle chez les animaux d’élevage afin de réduire à la source les risques pour la santé humaine.

Qu’il s’agisse de nouveaux vaccins ou de gènes régulateurs de l’ovulation, leurs découvertes ne passent pas inaperçues. Par exemple, l’équipe de chercheurs du Centre de recherche en reproduction animale, avec son directeur Bruce D. Murphy a découvert un gène susceptible de réguler l’ovulation.

Les travaux du CRRA sont axés à la fois sur des aspects fondamentaux de la reproduction animale et de la reproduction humaine, comme les fonctions ovariennes et le développement embryonnaire, ainsi que sur des aspects appliqués tels que le clonage de gènes et la culture d’embryons in vitro. C’est au CRRA que le taureau Starbuck, obtenu par clonage, est né en 2000.

Le professeur Bruce D. Murphy, fondateur du Réseau québécois en reproduction, qui regroupe une cinquantaine e spécialistes en biologie de la reproduction, a contribué a la mise au jour d’un gène essentiel à l’ovulation, découverte qui a figuré parmi les dix plus importantes découvertes de 2009, selon le magazine Québec Science.

D’ailleurs, des équipes spécialisées dans la santé des chevaux et dans la pharmacologie animale se distinguent, pour ne nombrer que celles-ci.

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Les centres et les groupes de recherche évoluent en fonction des besoins concrets sur le terrain. À titre d’exemple, citerons le cas du GREMIP : les maladies du porc étant aujourd’hui plus virales ou immunitaires que bactériennes, ce groupe s’adapte en recrutant des experts en virologie et en immunologie. L’inauguration d’un complexe de bio-évaluation facilitera également la recherche.

Bref les chercheurs sont très performants, mais il faut e la relève, du sang neuf! Alors de nouveaux doctorants et étudiants postdoctoraux se forment. En plus, un bon nombre de ressortissants de l’UdeM occupent aujourd’hui des postes au sein d’universités renommées.

Par ElBa

Source : Les Diplômes, la revue des diplômes de l’Université de Montréal, #429, printemps 2011.

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