Marmotte

Marmotte commune au Québec

Très répandue au Québec, la marmotte commune (Marmota monax) est un rongeur, faisant partie de la famille des  Sciuridés. Cet animal sympathique a une longueur de 44 à 65 cm avec la queue et son poids varie entre 2 et 6 kilogrammes, ainsi elle est robuste et grassouillette.

La marmotte vit entre 4 et 6 ans en milieu sauvage, mais en captivité sa longévité peut atteindre 10 ans.

Les pattes antérieures de cet animal sont munies de longues griffes adaptées au creusage et sa fourrure est épaisse et laineuse qui varie du brun clair au brun foncé.

La marmotte occupe presque tout le Canada et l’est et le centre des États-Unis. Elle choisit des terrains découverts et bien drainés près des bois comme les prairies, les pâturages, les champs cultivés et les broussailles. Elle aménage un réseau de sentiers qui relient son terrier aux endroits où elle mange (son domaine couvre un diamètre d’une centaine de mètres environ). Un réseau de tunnels peuvent relier la chambre principale à la salle de toilette et les sorties extérieures. La marmotte marque son territoire en sécrétant une odeur musquée.

À la moindre menace, la marmotte commune émet des cris perçants et saccadés qui ont pour but d’alerter les autres marmottes aux alentours. C’est pourquoi au Québec on la surnomme siffleux.

Le printemps est la période de reproduction, et il est fréquent que deux mâles se bagarrent violemment pour une même femelle. Après un mois de gestation, la femelle donne naissance à une portée moyenne de 4 à 6 petits. Les petits siflottins ou marmottons restent au terrier pendant les quatre premières semaines, pendant que la mère les allaite et les nourrit avec de l’herbe fraîche. À trois mois, ils quittent le gîte maternel, mais ils atteignent leur taille adulte à l’âge de deux ans.

Herbivore, la marmotte se nourrit de végétation sauvage, des légumes et des fruits, mais il lui arrive de manger des insectes et des oisillons. Les marmottes peuvent faire des ravages dans les champs cultivés et les potagers. Plutôt que de faire des provisions, elles se gavent  afin de pouvoir passer tout l’hiver sans manger.

Dès les premiers gels, la marmotte bloque de l’intérieur les accès de son terrier avec de l’herbe et de la terre. Vers la mi-octobre, elle entre en état d’hibernation. Après un sommeil de quatre ou cinq  mois, elle sort de sa léthargie.

Les principaux prédateurs de la marmotte sont le lynx, le loup, le coyote, le renard roux et le chien. La buse peut s’emparer d’un petit. Son principal moyen de défense est la fuite en catastrophe dans son terrier, inaccessible à ses prédateurs. Cependant, une marmotte surprise et coupée de son terrier peut devenir une combattante féroce contre un renard ou un chien.

La marmotte a toujours été considérée comme un animal nuisible par les agriculteurs. Les terriers qu’elle creusait dans les champs pouvaient être la cause de fractures aux pattes des chevaux, mais aujourd’hui, comme le cheval a cédé sa place au tracteur, le fermier s’en préoccupe beaucoup moins.

Cependant, la marmotte sert de cible à une armée grandissante d’archers qui malheureusement l’abandonnent aussitôt sur place.

Une légende bien connue veut que la marmotte sorte de son terrier le 2 février pour jeter un coup d’œil à la température extérieure. Au moment où elle sort, si le ciel est ensoleillé, la marmotte voit son ombre. Alors, elle rentre à nouveau dans son terrier et on dit que l’hiver sera long. Sinon, on pense que le printemps sera hâtif. Même si peu de gens croient à cette légende, à chaque année, elle fait la manchette de la plupart des journaux et des nouvelles télévisées. Le jour de la marmotte (groundhog day en anglais) est devenu l’une des fêtes populaires célèbres.

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Une marmotte qui prend du soleil. Photographie de GrandQuebec.com.

 

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Marmotte à l’entrée de sa tanière. Photographie de GrandQuebec.com.

 

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La marmotte. Photo : © GrandQuebec.com.

 

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Une marmotte sur le terrain de Laurent Parisé, à Rivière-aux-Graines. Elle mange des graines de Tournesol. Photo : © Gaétan Henley, source : Site Web de Rivière-aux-Graines.

 

Tanière de marmotte su parc Jean-Drapeau. Photo : GrandQuebec.com.

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