La loutre de rivière au Québec
La loutre de rivière (Lutra canadensis ou lontra canadensis) se retrouve presque partout au Canada et aux États-Unis. Un grand nombre de rivières et de lacs du Québec, y compris ceux du bassin du Saint-Laurent et de la plupart de ses affluents, hébergent ce petit mammifère aquatique, qui préfère les rives richement boisées et colonise des habitats similaires à ceux du castor, dont les marais et les marécages.
La loutre est amphibie. Elle possède une fourrure épaisse, des poumons volumineux, des pattes palmées, un corps fuselé, une longue queue pointue et des oreilles qui peuvent se fermer sous l’eau. La loutre nage environ 350 mètres sous l’eau et retient sa respiration pendant 6 à 8 minutes. Elle progresse sur la terre, sur les surfaces couvertes de neige et les lacs gelés par une série de sauts et de glissades. Cette méthde lui permet d’atteindre la vitesse appréciable de 29 kilomètres/h.
L’espace vital de la loutre s’étend sur plus de 20 kilomètres de rivage, qu’elle arpente en quête de nourriture. Carnivore, la loutre s’alimente principalement de poissons, d’écrevisses, de grenouilles, de tortues, de mollusques et d’insectes aquatiques. Il lui arrive d’attraper un rat musqué ou un canard. Le loup et le coyote sont ses princiapux prédateurs.
Quand elle ne sillonne pas son territoire à la recherche de proies, la loutre s’abrite, surtout lorsqu’elle élève ses jeunes et pendant les grands froids. Son logis prend diverses formes, au hasard de ses trouvailles : une hutte de castor ou le terrier abandonné d’un rat musqué, d’un castor ou même d’un renard, un tronc d’arbre creux ou une dépression entre les racines d’un arbre.
Les femelles se reproduisent à partir de l’âge de deux ans, entre mars et avril. La gestation active dure deux mois et survient après une implantation retardée, soit de sept à dix mois après la fécondation. Ainsi, la femelle met bas presque un an après l’accouplement, entre mars et avril. Elle donne naissance à deux ou trois loutrons qui seront sevrés après douze à seize semaines.
Glissade, roulade et plongeon dans l’eau, la loutre de rivière est epiègle et aurait bien aimé participer aux activités des touristes.
Même si la loutre est enouée et très active, elle dort tout de même beaucoup. Dans une journée, il faut compter de 4 à 5 périodes d’activités, entrecoupées de périodes de sieste.
La loutre est un ammifère sauvage et un prédateur féroce. Dans la rivière des Prairies, elles se régalent de poissons, de mollusiques, d’insectes et de grenouilles. Bien adaptée à la vie aquatique, la loutre peut rester sous l’eau jusqu’à 4 minutes. Ses narines et ses oreilles peuvent se renfermr pour empêcher l’eau d’y entrer.


