
Lièvre d’Amérique
Le lièvre d’Amérique (lepus americanus) peut se déplacer à une vitesse de 45 kilomètres à l’heure et avancer jusqu’à trois mètres en un seul bond.
C’est l’animal forestier le plus commun. Le lièvre est timide et passe souvent inaperçu en été. En hiver, par contre, ses traces caractéristiques se voient partout.
Le lièvre d’Amérique a de larges pattes postérieures recouvertes de fourrure Ces quatre longs orteils s’écartent dans la neige ce qui lui permet de se déplacer sur la surface à l’aide de ces « raquettes ».
Le lièvre change de couleur de pelage à chaque saison: gris brun en été, il devient blanc en hiver. Cette modification de la couleur du pelage est due à la mue progressive et le remplacement des jarres extérieurs (un jarre est une sorte de poil plus gros) qui se produisent deux fois par année, en août ou en septembre ainsi qu’en mars ou en avril.

Lièvre d’Amérique, image libre de droit.
Un lièvre d’Amérique adulte pèse de 1 à 2 kilogrammes. Ils sont silencieux, mais ils montrent leur mécontentement en grognant. S’ils sont capturés, ils poussent un cri aigu. Ce cri surprend parfois les prédateurs qui les laissent alors tomber.
Le lièvre d’Amérique vit dans la forêt boréale. Son domaine vital s’étend sur environ six à dix hectares. Il est très actif du coucher du soleil jusqu’à l’aube.
On a remarqué depuis longtemps les fluctuations cycliques des populations de lièvres d’Amérique qui se produisent régulièrement, environ tous les dix ans. Au Québec, la Compagnie de la Baie d’Hudson les a toutes répertoriées depuis des siècles.
Le lièvre d’Amérique se nourrit des feuilles d’arbres et d’arbustes, ainsi que des plantes herbacées au cours de l’été, notamment de vesces, de fraises, d’épilobes, de lupins, de campanules, etc. En hiver, il consomme de petites brindilles, des bourgeons, de l’écorce de conifères et de feuillus.
Le lièvre se reproduit dès le printemps suivant sa naissance. La saison de reproduction débute à la mi-mars. La gestation est de 36 jours et la première portée voit le jour en mai. Une portée est d’une douzaine de levrauts. Il y a deux portées par année. La longévité d’un lièvre est de 4 ou 5 ans.
Le lièvre d’Amérique constitue un élément de base du régime alimentaire des peuples autochtones du Québec.
Finalement, notons que le lièvre ne creuse pas de terrier. Il se dissimule dans des cachettes bien nettoyées, situées sous des broussailles ou au pied d’un arbre creux. L’hiver, il lui arrive de creuser de courts tunnels dans la neige.
Nos enfants nous posent toujours des questions sur la différence entre le lapin et le lièvre. Pour réveiller le zoologue en vous, vous pouvez toujours expliquer que le lapin et le lièvre sont des cousins. En effet, ils sont souvent confondus. Toutefois, les lièvres ont une paire d’incisives sur la mâchoire supérieure alors que les lapins en ont deux, superposées l’une sur l’autre. De plus, les lièvres en général sont plus gros que les lapins et plus rapides à la course. Le lièvre a des pattes postérieures plus longues que celles du lapin. Le lapin ne change pas de la couleur en hiver. Il y a d’autres différences, mais cela devrait suffire pour démontrer que papa aurait pu être vétérinaire.
Pour en apprendre plus :
- Couguar au Québec
- Carcajou au Québec
- La faune en Nouvelle-France
- Voyage au Parent
- Parc de la Pointe-des-Pères
- Île Saint-Barnabé
- Île-aux-Basques
- Désastre de l’île d’Anticosti
- Réserve faunique Mastigouche
- Sentiers de l’A.D.E.L.E.
- La faune de Minganie
- Réserve faunique de Port-Cartier-Sept-Îles
- Musée Shaputuan
- Témiscamingue
- Turbières de Lanoraie
- Réserve nationale de faune de Cap-Tourmente
- Loup au Québec

[…] Depuis quelques années, Hydro-Québec en accord avec le gouvernement Charest projette de construire des centrales électriques sur la rivière Romaine. Hydro-Québec et le gouvernement du Québec estiment que les retombées économiques du projet seraient énormes. Cette rivière constitue l’une des dernières rivières sauvages du Québec. Elle coule sur plus de 500 km et est située dans la région de la moyenne et de la basse Côte-Nord. Elle se déverse dans le golfe du Saint-Laurent au nord de Havre-Saint-Pierre. On compte sur la Romaine pas moins de 16 chutes et 119 rapides. Quant à la faune, c’est le saumon de l’Atlantique et la truite mouchetée qui constitue les ressources les plus prisées de la rivière Romaine. Parmi les mammifères ayant comme habitation les forêts aux bordures de la rivière, on dénombre des castors, des lièvres, des martres, des orignaux, des caribous et, à l’occasion, des loups et des lynx. L’idée de détruire une partie de cette belle rivière est complètement absurde. Tout porte à croire que le projet d’Hydro-Québec aura des conséquences irréversibles sur la faune et l’écosystème. Il existe d’ailleurs plusieurs autres alternatives voire même plus avantageuses à long terme sur le plan économique et environnemental. […]