Harfang des neiges

Harfang des neiges. Québec : Le pays de l’oiseau blanc

Le harfang des neiges, cet imposant hibou du nord, emblème aviaire du Québec depuis 1987, n’est pas le plus connu des oiseaux du Québec, mais il est sans contredit l’un des plus beaux.

Cette grosse chouette au plumage blanc strié de noir durant ces jeunes années qui devient d’un blanc immaculé en vieillissant, niche dans la toundra et peut séjourner l’hiver dans la vallée du Saint-Laurent, dans les champs, les marais ou les dunes.

Le harfang des neiges est assorti à la blancheur des hivers québécois, adapté à la vie dans un climat semi nordique, son extension couvre un très vaste territoire.

La tête du harfang est ronde, ses yeux sont jaunes.

Les femelles sont plus colorées et plus grosses que les mâles.

Les habitudes de nidification des harfangs dépendent de la nourriture disponible. Si la nourriture est rare, il peut ne pas nicher, mais si les vivres sont abondantes, il peut y avoir jusqu’à douze jeunes par nid.

Superbe emblème aviaire du Québec, le harfang des neiges (Bubo scandiacus) orne le billet canadien de 50 dollars. La taille de ce grand hibou rivalise avec celle du grand-duc d’Amérique. Le mâle adulte, presque entièrement blanc, pèse environ 1,8 kg. La femelle, plus sombre en raison d’un plumage strié de brun, est en général plus grosse, son poids pouvant atteindre 2,3 kg. Ailes déployées, l’oiseau présente une envergure de 1,5 mètres. Une généreuse couche de duvet recouverte de plumes isole le corps du harfang, y compris les pattes et les doigts. La température corporelle oscille entre 38 et 40 degrés C. Le harfang affronte aisément des chutes de mercure sous la barre des -50 degrés C.

Le harfang des neiges passe l’hiver dans les régions du sud du Canada. Lorsque le couvert neigeux est discontinu, il repère les amas de neige ou de glace où se poser. On ignore si le choix de l’oiseau indique le besoin d’un camouflage ou le moyen de contrôler la température de son corps. Après l’hivernation, les harfangs reprendront la route du nord, dès février ou mars vers leurs aires de nidification dans l’Arctique.

Durant la parade nuptiale qui débute en mai, le mâle offre souvent une proies de choix à la femelle. Accaparant un territoire de 1 à 2 km2, le couple lutte pour préserver l’intégrité du future site de nidification. Le nid est garni de plumes, d’herbes, de mousse imbriquées dans une cavité du sol dépourvue de neige, dans un endroit dégagé offrant une vue panoramique des alentours.

Lorsque les conditions de nourriture sont suffisantes, la femelle pond jusqu’à 11 ou 12 œufs, la cuvée sera plutôt de 4 à 7 œufs en période maigre. Le climat rigoureux impose la couvaison ininterrompue pendant 32 à 34 jours, période que le mâle occupe à sustenter la femelle. Les jeunes éclosent l’un après l’autre, à intervalles de 48 heures. Le mâle voit au ravitaillement des poussins au débit de leur vie. Les oisillons, les parents continuent de les nourrir pendant 7 à 8 semaines, Avec une couvée de 9 jeunes, 120 kg de viande seront nécessaires pour les mener au stade de l’autonomie.

L’ouïe très développée du harfang le guide pour localiser ses proies dans l’obscurité. Dans l’Arctique et dans les aires de répartition plus méridionales, il consomme des lièvres ou les oiseaux de mer disponibles. Ses proies favorites sont les petits rongeurs qu’il doit capturer au rythme de 7 à 12 souris par jour, environ 350 par mois, pour subvenir à ses besoins énergétiques. Les prédateurs du harfang, le renard arctique et certains oiseaux, s’attaquent surtout aux œufs et aux oisillons. Les lignes électriques, les clôtures en fil de fer et les automobiles avec lesquelles ils entrent en collision menacent les adultes. Épargnés par ces éléments, principales causes de la mortalité chez les harfangs, ils vivront de 8 à 17 ans, estime-t-on.

Harfang des neiges
Harfang des neiges. Photographie libre de droit.

Les petits mammifères comme les lemmings sont leur nourriture préférée, ils les chassent en les avalant en entier. Les harfangs chassent surtout le jour contrairement aux autres chouettes et hiboux qui chassent la nuit, mais ils mangent aussi des oies et des bernaches. C’est le mâle qui apporte la nourriture lorsque la femelle couve les œufs. Ils peuvent manger jusqu’à 300 lemmings ou souris par mois.

Les labbes sont leurs ennemis naturels et peuvent manger leurs œufs ou les oisillons laissés sans surveillance.

Les harfangs des neiges ont des plumes jusque sur le bout des pattes pour se protéger du froid.

Pour en apprendre plus :

10 réflexions au sujet de “Harfang des neiges”

  1. Bonjour, Nous sommes suisses et nous aimerions nous rendre dans une région du Québec où nous pourrions observer et photographier ce superbe Harfang des neiges. Une grande présence des lemmings est necessaire, est-ce le cas cette année? Pouvez-vous nous donner ces renseignements ou sinon nous dire où nous adresser?
    Merci d’avance. Pépé Fragnière

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  2. wow! Ce site m’as tout donné les renseignements que je voulais pour ma recherche sur un oiseau du canada !
    Mes j’aurais aimé si vous auriez mit les enemis.

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  3. Est-ce qu’un harfang des neiges pourrait, par exemple, attaquer un chat ?! Il y a un grand champ en arrière de chez moi, et mon chat se promène souvent autour de la maison. Y a-t-il des risques ? Mon voisin dit que oui. Voilà d’où est partie ma curiosité.

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  4. je crois que le harfang des neige a capturé un chat la semaine derniere , je l’ai apperçu plongeant en vole sur mon balcon et j’ai regardé par la fenêtre , il avait quelques choses de gros dans les pattes.

    des race dans la neige laissait voir qu’il a volé très bas et que quelques choses de gros traînait dans la neige.

    le lendemain il y avait un chat mort gelé sur un gros transformateur d’hydro quebec . deux jours après le chat mort était encore la et puis le troisieme jours un bon matin j’ai regarder et il n’y était plus.

    le harfang peut-il être la cause.

    Merci de me répondre vit.

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  5. pour répondre a ta question momo, le recensement des harfang des neige est fais uniquement pour l’ensemble du canada.

    il se situe a environ 50 000 adulte alors pourrait aller jusqu’à 500 000 harfang , ne sont pas menaçé du tout dernier état fait en 2010 et le prochain se fera en 2015.

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  6. aujourd’hui, au retour du travail, vers 17h00, j’ai rencontré 4 harfangs des neiges.
    1, sur la sortie 540 (Vaudreuil-Dorion)
    1, sur la 530 (à Salaberry-de-Valleyfield, secteur Notre-Dame du Sourire)
    1, sur la route 132 (St-Stanislas-de-Kostka)
    et le dernier sur la montée Seigneuriale, en direction du bord de l’eau Sainte-Barbe. Ils étaient tous sur un poteau le long de la route. WOW! quelle chance et quelle vision….Ça faisait quelques années que j’en avais pas vu. J’en vois un par jour depuis environ 1 semaine, mais aujourd’hui, c’est exceptionnel….

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  7. Ils sont de retour! J’en ai vu 2 ce matin vers 7h45 sur le 20 ouest tout juste après Vaudreuil-Dorion. L’hiver passé, j’en observais jusqu’à 4 par jour en allant au travail sur l’autoroute 20. Ils se tiennent sur les lampadaires ou pancartes d’autoroute. Levez la tête! 🙂

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