Facultés mystérieuses des animaux

Les animaux ont instinctivement des avertissements que l’homme ne prévoit pas avec sa raison

On a toujours constaté qu’à ka veille de grands cataclysmes, les bêtes sauvages quittaient la région

Facultés mystérieuses

Une avalanche terrible s’est produite il y a quelques années, au mont St-Bernard. Les chiens de l’hospice l’avaient prévue. Plusieurs heures auparavant, roulés en boule devant leur chenil, ils avaient refusé de sortit. Les Pères, devant cette attitude de leurs compagnons, comprirent que quelque chose de grave se préparait, et eux aussi restèrent au monastère.

Nous sevons la vie à nos chiens, disait l’un d’eux en rapportant ce trait de l’instinct sauveur de leurs bêtes.

Il esr certain que les animaux possèdent certaines facultés mystérieuses que la nature nous a refusées à nous autres humains.

Le sens de la direction, de l’orientation, par exemple, qu’on a guère observé jusqu’ici que chez les pigeons voyageurs, existe, en réalité, aussi, chez les plus chétifs insectes.

Si nous en croyons une épreuve faite naguère en Belgique, les abeilles posséderaient même ce sens à un degré plus parfait que les pigeons voyageurs.

On a organisé une course entre ces oiseaux portant chacun leur médaille, et les abeilles, marquées de couleur comme les jockeys, ont été lachés en même temps et au même endroit.

La dernière abeille était rentrée dans sa ruche avant l’arrivée du premier pigeon voyageur.

Baromètres vivants

Voulez-vous un baromètre à bon marche? Prenez une sangsue; enfermez-la dans un grand vase de verre que vous remplirez d’eau et dont vous recouvrirez la partie supérieure d’une toile légère.

Si la sangusue se tient enroulée au fond du verre, c’est signe de beau temps ; si elle rampe contre la paroi du vase et se maintient au-dessus de niveau du liquide, la plue n’est pas loin.

Tout le monde connaît, dans le même genre, les facultés de la grenouille. Enfermée dans un bocal, muni d’une petite échelle, ce batracien monte à la surface à l’approche du beau temps.

Quiconque s’est donné la peine d’observer un chat, a pu remarquer que chaque fois, qu’avec sa patte, il dépasse son oreille en se lavant, c’est l’annonce certaine de la pluie, non pas pour le jour même, mais au plus à deux jours de là.

Tout berger, quelque peut observateur, vous dira qu’il est prévenu de l’orage prochain par ses moutons, qui manifesternt, plusieurs heures auparavant, une agitation singulière, et sont pris d’une sorte de folie dansante.

Prévisions

Or, cette faculté qu’on les bêtes de prévoir les variations atmosphériques, éclate singulièrement lors des grands bouleversements telluriques: éruptions volcaniques ou tremplements de terre. On en a maintes preuves chaque fois que se produit quelque catastrophe de ce genre.

En 1835m u terrible tremblement de terre détruisit la ville de Talcahuano, au Chili. On remarqua que tous les chiens s’étaient enfuis, alors que la population n’avait encore ressenti la moindre commotion.

Les habitants de la ville de Conception, qui fut détruite par la même catastrophe, constatèrent, que deux heures avant la grande secousse qui fit tomber les maisons, un nombre immense d’oiseaux de mer s’étaiten éloignés du littoral.

Les informations envoyées du Japon lors de l’effroyable cataclysme de Formose en 1935 signalèrent que, plusieurs heures avant la catastrophe, les habitants des côtes n’avaient pas été peu surpris de voir une foule d’oiseaux s’enfuire sur la mer en poussant des cris stridents.

Le tremblement de terre qui ravagea la Calabre en septembre 1905, éclata la nuit vers trois heures du matin. Les paysans rapportèrent que, plus de trois heures auparavant, leurs chiens, commencèrent à hurler à la mort. Les porcs, animaux plutôt indifférents d’ordinaire, dès la même heure, se ruèrent contre les portes, brisèrent les barrières et s’enfuirent à travers la campagne. Les coqs chantèrens sans discontinuer. Or, on sait que leur cri nocturne équivaut à un cri d’alarme.

À la suite de l’effroyable séisme qui détruisit Messine en 1909, plusieurs survivants déckarèrebnt qu’ils avaient été sauvés grâce à leurs chiens qui, par lerus aboiements furieux, les avaient attirés au dehors, leur évitant ainsi d’être écrasés sous les ruines de leurs maisons.

Avertissements

Que de traits ne pourrait-on pas citer de cette faculté mystérieuse des bêtes! Il y a, entre elles et la nature, une sympathie que le plus souvent nous ne soupçonnons pas. Elle les avertit à l’avance de tous ses caprices, de toutes les fantaisies tragiques par lesquelles elle nous rappelle combien peu nous comptons en face d’elle.

Texte paru dans le journal Le Canada, le 15 juillet 1942.

À lire aussi :

Trigre blanc
Un tigre blanc aux facultés mysétrieuses. Photographie de GrandQuebec.com.

Laisser un commentaire