Élevage de lapins au Québec

Élevage de lapins (cuniculture) au Québec

La cuniculture est une branche de l’élevage qui s’occupe de la reproduction des lapins et qui fournit une production variée et précieuse, nécessaire pour l’économie nationale . Les lapins sont une viande diététique et nutritive, ainsi qu’une matière première pour l’industrie de la fourrure et du cuir. Les lapins produisent aussi du duvet, qui est utilisé pour fabriquer des articles de tricot, et leur fumier sert à fertiliser le sol.

La viande de lapin est considérée comme un produit de spécialité au Québec. Elle se distingue par son originalité et ses qualités nutritionnelles. Il s’agit d’une viande maigre, appréciée pour son goût raffiné. La consommation de cette viande au Québec reste modeste. Elle est demandée dans certains marchés ethniques ou constitue un plat réservé aux fêtes. La consommation de la viande de lapin augmente donc à des périodes particulières de l’année, comme à Noël et à Pâques.

Selon les données statistiques du Canada pour l’année 2017 (la situation demeure plus ou moins stable depuis), il y avait 1 057 fermes qui pratiquaient la cuniculture au Québec. Cela représente 38 % du nombre total de fermes avec des lapins au Canada (2 803). Pourtant, de ce nombre un peu plus de 150 fermes pratiquaient la cuniculture à l’échelle industrielle et moins de 40 d’entre elles élevaient des lapins comme leur production principale.

Au Québec, en 2017, il y avait 83 000 lapins, ce qui représente 32 % du cheptel total de lapins au Canada (260 000). Le nombre moyen de lapins par ferme au Québec était de 79, ce qui est inférieur à la moyenne canadienne (93). 

Les principaux régions par le nombre de fermes avec des lapins au Québec étaient : Chaudière-Appalaches (229 fermes, 22 % du nombre total de fermes avec des lapins au Québec), Montérégie (186 fermes, 18 %), Lanaudière (140 fermes, 13 %) et Laurentides (133 fermes, 13 %).

Les principaux régions par le nombre de lapins au Québec étaient : Montérégie (23 000 lapins, 28 % du cheptel total de lapins au Québec), Chaudière-Appalaches (17 000 lapins, 21 %), Laurentides (10 000 lapins, 12 %) et Lanaudière (9 000 lapins, 11 %).

Deux lapins, illustration de Bing.

Défis et difficultés dans l’élevage des lapins

L’élevage des lapins au Québec, comme partout ailleurs, présente ses propres défis et difficultés. Voici quelques points spécifiques à considérer :

Climat : Le climat québécois, notamment en hiver, peut poser des défis pour l’élevage des lapins. Il est essentiel de s’assurer que les lapins ont un abri adéquat pour les protéger du froid et de l’humidité.

Règlementations : Comme pour tout élevage, il y a des règles et des réglementations en place pour assurer le bien-être des animaux. Cela peut varier d’une municipalité à l’autre, il est donc crucial de se renseigner sur les réglementations locales concernant l’élevage des lapins.

Santé des lapins : Les maladies sont un défi constant. Il est important de surveiller régulièrement la santé des lapins, d’assurer une alimentation équilibrée et de prévenir les problèmes tels que la coccidiose ou la myxomatose.

Reproduction : La gestion de la reproduction peut également poser problème, car les lapins se reproduisent très rapidement. Il est donc essentiel de gérer attentivement la reproduction pour éviter une surpopulation.

Marché : La demande pour la viande de lapin au Québec est présente, mais elle n’est pas aussi élevée que pour d’autres viandes. Il faut donc bien étudier le marché, les opportunités de vente et les préférences des consommateurs.

Formation : Contrairement à d’autres formes d’élevage plus traditionnelles, il y a moins de ressources disponibles pour la formation en élevage de lapins. Il est donc essentiel de rechercher activement des informations, des formations ou des conseils d’experts dans le domaine.

Prédateurs : Les lapins peuvent être la proie de différents prédateurs. Il est donc nécessaire de prendre des mesures pour les protéger, que ce soit par des clôtures ou d’autres moyens de protection.

En somme, tout comme d’autres formes d’élevage, l’élevage de lapins nécessite de la planification, de la recherche et une attention constante aux besoins des animaux. Cependant, avec une bonne préparation, il est tout à fait possible de gérer un élevage de lapins rentable et éthique au Québec.

Les consommateurs peuvent trouver la viande de lapin à l’épicerie ou directement chez un producteur. Les producteurs vendent aussi leur lapin directement aux boucheries et aux restaurateurs. Parmi les nombreuses viandes de spécialité offertes en épicerie, la viande de lapin reste loin derrière le canard, l’agneau et le cheval sur le plan de la demande. Toutefois, elle précède plusieurs autres viandes comme les gibiers, l’émeu et la chèvre.

Le secteur cunicole investit de plus en plus dans la conception et la mise en marché de produits transformés pour répondre aux besoins des consommateurs. La viande de lapin est ainsi offerte dans une grande variété de produits transformés : rillettes, confits, chorizo, etc. L’organisme Aliments du Québec appose son logo sur de nombreux produits de lapin développés par les entreprises québécoises.

Le Québec exporte principalement sa production cunicole vers le marché américain. La balance commerciale est positive pour le Québec.

Notons en finalisant qu’il existe plus de 300 races de lapins dans le monde. Chaque race a ses propres caractéristiques physiques et comportementales. Par exemple, le lapin bélier a de longues oreilles tombantes, le lapin angora a un pelage très long et soyeux, et le lapin nain est très petit et mignon.

Plusieurs aiment les lapins hollandais. Ils ont un pelage bicolore, généralement blanc et noir, blanc et brun ou blanc et gris. Ils sont très sociables et affectueux. Ils peuvent vivre jusqu’à 10 ans s’ils sont bien soignés. Internet regorge des renseignements sur les lapins. Vous y trouverez des informations détaillées sur l’origine, le standard, le caractère et les soins de chaque race. Vous pourrez aussi voir des photos et des vidéos de ces adorables animaux. Il y a des sites Web très intéressants et instructifs. Vous pourrez y apprendre beaucoup de choses sur les lapins et leur élevage. Vous pourrez aussi y trouver des conseils pratiques pour prendre soin de votre lapin, si vous en avez un ou si vous envisagez d’en adopter un.

En fait, les lapins sont des animaux très attachants et intelligents. Ils peuvent reconnaître leur nom, apprendre des tours, jouer avec des jouets et même utiliser une litière. Ils ont besoin d’un environnement adapté à leurs besoins, d’une alimentation équilibrée et variée, et de beaucoup d’attention et d’affection.

Voir aussi :

Lapins vus par Bing, l'impressionniste.
Lapins vus par Bing, l’impressionniste.

1 réflexion au sujet de « Élevage de lapins au Québec »

  1. Je suis passionné par la cuniculture en général et surtout la cuniculture bio
    Je possède une expérience de plus que 20 ans concernant la cuniculture.
    Je cherche un poste comme formateur ou gérant d’une ferme de cuniculture.

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