Crapauds au Québec

Les crapauds  au Québec

Les crapauds appartiennent à la famille des Bufonidae dans l’ordre des Anoures. Contrairement à ce que pensent beaucoup de gens, tous les crapauds sont des grenouilles, mais toutes les grenouilles ne sont pas des crapauds.

Apparence : Les crapauds ont généralement une peau rugueuse, grumeleuse et sèche, contrairement aux grenouilles qui ont une peau lisse et humide. Ils ont aussi des pattes plus courtes que les grenouilles, ce qui les rend moins aptes à sauter de grandes distances.

Habitat : Les crapauds vivent souvent dans des habitats terrestres plus secs que les grenouilles. Ils peuvent être trouvés dans les forêts, les prairies, les déserts et même dans les jardins résidentiels.

Reproduction : Les crapauds pondent leurs œufs dans l’eau. Ces œufs éclosent en têtards qui, après un certain temps, subissent une métamorphose pour devenir des crapauds adultes.

Alimentation : Les crapauds sont principalement insectivores. Ils se nourrissent d’une variété d’insectes tels que les moustiques, les mouches et les coléoptères.

Défense : De nombreux crapauds produisent des toxines pour se protéger des prédateurs. Par exemple, le crapaud venimeux sécrète une substance laiteuse qui peut être toxique ou irritante pour les animaux qui tentent de le manger.

Migration : Dans certaines régions, les crapauds migrent en grand nombre pendant la saison de reproduction, ce qui peut entraîner d’impressionnantes « migrations de crapauds ».

Statut de conservation : Bien que de nombreuses espèces de crapauds soient communes, certaines sont menacées ou en danger en raison de la perte d’habitat, de la pollution, des maladies et d’autres facteurs.

Les crapauds jouent un rôle essentiel dans l’écosystème en régulant les populations d’insectes et en servant de nourriture à de nombreux prédateurs. Ils sont également indicatifs de la santé d’un écosystème car ils sont sensibles aux changements environnementaux.

Il y a plusieurs espèces de crapauds au Québec. Voici quelques-unes des espèces les plus courantes :

Crapaud d’Amérique (Anaxyrus americanus) : C’est le crapaud le plus commun au Québec. Il est reconnaissable à sa peau rugueuse, brunâtre ou verdâtre, ornée de nombreuses verrues. Ses glandes parotoïdes, situées derrière les yeux, sécrètent une substance laiteuse pour décourager les prédateurs.

Crapaud des bois (Anaxyrus fowleri) : Plus petit que le crapaud d’Amérique, le crapaud des bois est généralement gris ou brun avec une peau rugueuse. On le trouve souvent dans les forêts humides ou près des zones marécageuses.

Crapaud accoucheur (Alytes obstetricans) : Bien que moins courant, ce crapaud est intéressant en raison de ses habitudes de reproduction. Le mâle porte les œufs enroulés autour de ses pattes arrière jusqu’à ce qu’ils éclosent, d’où son nom « accoucheur ».

Ces crapauds se reproduisent généralement au printemps. Les mâles chantent pour attirer les femelles, et les couples pondent leurs œufs dans des mares temporaires ou d’autres plans d’eau peu profonds. Les œufs éclosent en têtards, qui se métamorphosent en crapauds après plusieurs semaines ou mois, selon l’espèce et les conditions environnementales.

Comme dans d’autres régions du monde, les populations de crapauds du Québec peuvent être menacées par la perte d’habitat, la pollution, les maladies (comme la chytridiomycose) et d’autres facteurs. Cependant, les efforts sont faits pour surveiller et protéger ces précieuses espèces.

Les crapauds, avec leurs chants nocturnes au printemps et leur présence discrète mais essentielle, font partie intégrante des écosystèmes du Québec.

Le syndrome des crapauds fous

Chaque année, les crapauds connaissent une migration qui les achemine de leur lieu de vie courant à leur lieu de reproduction ancestral.

Cependant, parfois, entre deux migrations, une autoroute est construite par les humains, ce qui modifie l’habitat naturel des crapauds et les empêche de parcourir le chemin qui doit les amener à destination. Mus par leur instinct grégaire, les crapauds tentent alors malgré tout la traversée et se font le plus souvent tous écraser par les voitures lancées sur ces voies express.

Évidemment, les crapauds ne sont pas à même de saisir que leur chemin de migration est devenu impraticable et ils s’obstinent donc à l’emprunter, puisque c’est celui indiqué par leurs ancêtres.

On peut donc se demander comment l’urbanisation n’a pas tué toute l’espèce.

En fait, il semble qu’une forme d’intelligence collective ait résolu le problème.

La conscience collective des crapauds a fini par intégrer ce risque, puisque, au moment où la majorité d’entre eux part dans la direction habituelle, une minorité se dirige à l’opposé, vers ce qu’ils considèrent pourtant comme le mauvais côté. Et c’est parce que ce petit groupe dissident, au lieu de prendre le chemin ancestral, a emprunté une voie tenue pour absurde, que toute l’espèce va pouvoir survivre.

(Par Bernard Werber, « Sa majesté des chats ».)

Voir aussi :

crapaud
Un beau crapaud. Photo: reseau-biotop.com.

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