Cheval canadien

Cheval canadien

Le cheval canadien est une race particulière, issue d’une situation de développement isolé des chevaux sans apport du sang extérieur pendant plus de 100 ans. Cette race naît à la suite des premiers envois de chevaux en Nouvelle-France en 1665 et elle se développe jusqu’à la fin de la colonie française.

Le cheval canadien est la plus ancienne race de chevaux en Amérique du Nord.

Le cheval canadien est un cheval de trait léger, destiné à l’équitation, très polyvalent et apte à participer dans plusieurs disciplines équestres. Sa hauteur moyenne est de 14 à 16 mains.

Sa couleur la plus répandue est noire (on dit sa robe). On voit également des sujets de couleur alezane, baie, blanche, brune ou crème.

Le cheval canadien a connu une vie militaire digne. En 1759, ce sont ces chevaux qui constituent le service de cavalerie de l’armée française en Nouvelle-France. Sur des gravures de l’époque on voit le général Montcalm monter un étalon noir de fière allure lors de la bataille des Plaines d’Abraham.

En 1777, l’armée britannique achète 1500 chevaux canadiens pour la guerre en Amérique. Ces chevaux furent utilisés par le général Johnny Burgoynes lors de sa marche sur Ticonderoga.

Dans la guerre de 1812-1815, le cheval canadien fut utilisé par la milice et les voltigeurs.

Ce cheval, déclaré unanimement cheval patrimonial par l’Assemblée nationale du Québec en 1999 et par le Parlement fédéral, en 2001, est aussi connu sous le nom du cheval Canadien Français et comme Petit cheval de fer.

Il faut noter que malgré des efforts de promotion de l’Association québécoise du Cheval canadien, ce cheval est reconnu aujourd’hui comme à risque.

Quelle est la chose la plus intelligent que vous avez vu faire par un cheval?

Joseph Mayer, manufacturier de cigares : On dit que les animaux n’ont que de l’instinct. Cependant. il y a des fois où lis semblent comprendre vraiment ce qu’on leur dit. J’avais un cheval bien dressé qui faisait tout ce que je lui demandais. Il me conduisait où je voulais aller et alors je n’avais qu’à lui dire: « Retourne à la maison ». Il partait seul et je n’étais pas inquiet. Je savais qu’il se rendrait sain et sauf et que ma voiture ne serait pas brisée.

Paul-Émile Tomas, journalier : J’ai été propriétaire d’un cheval qui n’était pas bête du tout. Au bout de quelques années, il s’était habitué à m’entendre lui parler et il semblait saisir ce que je lui disais: « I fait trop chaud pour continuer. Retournons à la maison », il s’arrêtait et prenait le chemin de l’écurie.

Omer Laurier, chauffeur : Je vois tous les matins le cheval de notre boulanger qui fait sa tournée. Dans notre seule rue, ce boulanger a plus d’une centaine de clients. Le cheval s’arrête devant 1a porte de la demeure de chaque client sans que son maitre ait à le lui dire. Et ce qu’il y a de plus surprenant, c’est que la brave bête ne se trompe jamais.

Albert Beauchamp : Je connais un colporteur qui est le propriétaire d’un cheval qui ma semble extraordinaire. Avant même que son maître eut entendu la sirène de la police, des pompiers ou de l’ambulance, l’animal perçoit ce son. Aussitôt, le cheval se range le long du trottoir pour laisser passer ceux qu’il entend venir à toute vitesse. Instinct de la conservation, direz-vous. Que ce soit cela ou autre chose, moi je trouve cela intelligent.

Benoit Bergeron : Je suis de passage à Montréal (de l’Abitibi) où le nombre des chevaux diminue toujours. Mais là-bas, on sait apprécier la valeur de cet animal. Il rend de fiers services à ses maîtres. J’ai connu un homme qui avait eu le vie sauve grâce à son cheval un jour qu’un éboulis se produisit sur une route. L’animal se jeta de côté, trainant la voiture dans laquelle se trouvait l’homme et ainsi sauva la vie de son maître.

Alfred Saint-Denis : J’ai vu des chevaux dans des cirques qui étaient fort intelligents. Récemment j’ai en vu un qui exécutait de la musique. Je crois que tous ceux qui possèdent des chevaux pourraient leur faire faire ce qu’ils veulent, s’ils avaient la patience de les dresser.

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Cheval, photo © Tous droits réservés : Carol Proulx.

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