Bestiaire du Québec

Castor

Castor

Castor

Le symbole du Canada

Le castor est un rongeur sympathique de la famille des Castoridés. En Amérique du Nord, le castor est le seul représentant de cette famille. C’est une espèce semi-aquatique. Les castors aiment les cours d’eau, parce que ce milieu leur offre une protection contre les prédateurs.

Le castor a une queue grande et plate qui lui sert d’appui lorsqu’il abat des arbres, et de gouvernail lorsqu’il se déplace dans l’eau. De plus, sa queue contient une grande réserve de graisse en période hivernale.

De plus, le castor bat de la queue, c’est un mécanisme d’alarme pour avertir ses congénères d’un danger.

Les yeux, les narines et les oreilles du castor sont adaptées aux déplacements subaquatiques et ils se referment automatiquement. La capacité respiratoire des castors est aussi remarquable, car ils peuvent demeurer sous l’eau jusqu’à quinze minutes.

Peut-être parce qu’ils sont défendus par le puissant Syndicat des Rongeurs Canadiens (SRC), les castors possèdent peu d’ennemis naturels. Outre l’homme, il y a l’ours noir, le coyote, le vison d’Amérique, le martin-pêcheur, la loutre de rivière ou le lynx du Canada sont ses prédateurs, mais ils n’attaquent que les animaux qui s’éloignent de l’eau.

Au Québec, par le passé, les castors ont été chassés pour leur fourrure, mais aujourd’hui, c’est une activité contrôlée. On doit obtenir un permis et des saisons de trappe sont établies. Ainsi, la population du castor est aujourd’hui stable.

castor dans l'eau

Le pelage est brillant, entre autres grâce à une sécrétion huileuse qui le rend imperméable. Photo © V.Petrovskiy

Les castors vivent en colonies ou en familles. Une colonie moyenne est composée de 4 à 6 castors. Dans la forêt, une colonie moyenne contrôle un territoire de 4 à 5 kilomètres carrés. À Forillon, un parc national du Canada, situé en Gaspésie, on dénombre de 200 à 300 castors.

La période de la fonte des glaces sur les plans d’eau signifie une nouvelle saison d’activités pour le castor. Les adultes ainsi que les yadenis (yadeni – nom micmac pour le jeune castor), nés l’année précédente, réparent les brèches dans le barrage suite à la crue des eaux du printemps.

Des petits yadenis naissent en mai ou juin (l’accouplement a lieu durant la saison froide).

Les castors se nourrissent de nouvelles pousses, d’écorce et des ramilles des arbres. L’automne, les castors amassent les réserves pour l’hiver. Ces amas de nourriture sont des arbustes et des branches d’arbres empilés et submergés devant sa hutte.

Pendant l’hiver, le castor demeure dans sa hutte, consommant les troncs d’érable à épis, du peuplier faux-tremble, du peuplier baumier et d’autres arbres ramassés.

On sait parfaitement que les activités du castor ont des effets très visibles sur les écosystèmes aquatiques et forestiers. Leurs barrages influencent l’hydrologie du site, la composition de la faune et de la flore locales. Mais on peut répertorier plusieurs autres effets intéressants qui favorisent les conditions d’habitat de l’omble de fontaine et d’autres poissons.

Outre l’homme, le castor est l’espèce qui modifie le plus l’environnement.

castor du canada

Castor du Canada. Photo © V.Petrovskiy

Pour en savoir plus :

2 Comments

  1. Pierre Poulin dit :

    J’ai aperçu un jeune castor avec une toute petite queue,hier en fin d’après midi. Il se trouvait à Longueuil dans le nouveau carrefour giratoire sur la rue r100 près du chemin de la savane.

    Merci.

  2. Catherine Collette dit :

    Bonjour,

    J’aimerais utiliser l’une de vos photo de castor (celle du centre) pour un document plan de conservation. Est-ce que vous m’en donnez la permission? Bien entendu, je mettrais votre nom sous la photo.

    Merci!

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