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Et si Fred n’avait pas de pattes?

Et si Fred n’avait pas de pattes?

Et si Fred n’avait pas de pattes? Quelques réflexions sur les animaux exotiques

Fred ne mange plus depuis deux mois ; malgré cela, il se tortille avec vigueur pour échapper à l’examen du vétérinaire. Évidemment, si Fred eut été un chat ou un chien, il serait mort d’anorexie depuis longtemps; mais, voilà, Fred est un beau boa de 4 pieds et son refus de s’alimenter est relié à des conditions de captivité inadéquates ayant entraîné une infection secondaire. Sa condition est grave et seuls des soins intensifs le sauveront.

N’oublions donc pas tous les Fred, le serpent, Ti-poil, le lapin, Fouineur, le furet, Sophie, la tortue et tant d’autres, l’engouement des consommateurs québécois pour les espèces exotiques s’est accru de façon importante au cours des dernières années et les animaleries en proposent un choix de plus en plus vaste.

Malheureusement, faute de soins adéquats, plusieurs de ces animaux, ne survivent que peu de temps ou encore amènent bien des désagréments à leurs propriétaires, non prévenus. Là decision d’adopter un animal exotique (nous incluons dans cette catégorie, tout animal n’étant pas un chien, un chat ou un animal de la ferme) ne doit pas être prise a la légère. N’oublions pas que, peu importe sa valeur marchande, nous devenons responsables d’un être vivant qui dépend uniquement des soins de son propriétaire pour son environnement, sa nourriture, son hygiène et sa santé. 80 pour cent des animaux exotiques présentés chez le vétérinaire souffrent de maladies reliées à une mauvaise régie, c’est-à-dire a des erreurs au niveau de la nutrition, la température, le milieu, la photopériode; bref, aux besoins particuliers de cet animal. Ceci, sans parler de tous les cas qui n’iront jamais chez le vétérinaire et finiront par décéder suite a des longues souffrances…

La santé de votre animal, qu’il soit gerboise ou perroquet, est votre responsabilité, La prévention des maladies par des soins adéquats, une bonne hygiène, une bonne alimentation et un examen annuel chez le vétérinaire, c’est important. N’attendez pas que l’animal soit mourant ou ait reçu toute la pharmacie de l’animalerie pour consulter un professionnel de la santé animale. Il sera peut-être alors trop tard!

Il existe, bien sur, une multitude d’autres animaux exotiques: singes, grands félins, chinchillas, écureuils, amphibiens…

Pour tous, vous devez vous informer de leurs besoins spécifiques avant de les adopter.

Et si, comme dans le cas d’un singe ou d’un grand félin, il est impossible de combler leurs besoins adéquatement en captivité, le mieux est de ne pas encourager la vente et l’achat de tels animaux.

On a beaucoup parlé des grands félins, et tous sommes au courant des dangers qu’ils représentent, ainsi que de leur problème nutritionnel, et de la fin tragique de la plupart d’entre eux, c’est-à-dire l’euthanasie. Il est donc impérieux de ne pas se laisser tenter par la frimousse d’un lionceau mais bien plutôt d’imaginer le lion de 300 livres qu’il deviendra !

En conclusion, l’attrait des espèces exotiques est indéniable mais la réflexion avant lac liai ou l’adoption est primordiale.

Informez-vous, lisez sur le sujet, discutez en avec les propriétaires d’animaleries et les vétérinaires.

Pensez aux problèmes d’espace, d’alimentation et aux trais supplémentaires.

Et si, tout bien refléchi, vous optez pour un exotique, n’oubliez pas que cet animal depend maintenant totalement de vous !

Monstre du lac Aylmer
Le monstre terrifiant du lac Aylmer en hiver. Photo : GrandQuebec.com.

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