Le RAPT au secours des animaux abandonnés
Le RAPT, qui existe depuis six mois, c’est d’abord une femme en colère, Jeannine Larose, que la misère des animaux abandonnés et errants scandalise et chagrine. Ce dossier-là, elle l’a examiné sur toutes les coutures. Elle y a d’ailleurs investi au cours des dernières années des milliers d’heures et beaucoup de sous.
Et le RAPT – Réseau pour les animaux perdus et trouvés – c’est peu à peu développé. Jeannine Larose a recruté des collaboratrices à part entière. Douze femmes. Tout aussi déterminées les unes que les autres à prouver à des milliers de Québécois que les animaux, et plus particulièrement les chats, les chiens, les oiseaux et les animaux exotiques, méritent un meilleur sort que celui qui leur est généralement réservé.
«Le carnage ne s’arrête pas à cette montagne de petits cadavres et à ce gâchis exorbitant, qui déshonore une société plutôt riche et soi-disant civilisée. Le carnage global, à la vérité, n’est pas chiffrable. Aussi faut-il, alors, se contenter d’approximations».
Des approximations inquiétantes, qui donnent quasiment le vertige. Pourtant, l’initiatrice du RAPT les juge « plutôt conservatrices ». Quoi qu’il en soit, elle n’en démord pas : c’est en toute vraisemblance plus de 300 000 bêtes, des animaux de compagnie, s’entend, qui seraient, chaque année, au Québec, cruellement sacrifiées. Et ça exclurait même les milliers de chats, de chiens et d’oiseaux, âgés ou irrécupérables, dont les propriétaires se séparent avec chagrin et dignité dans les cliniques vétérinaires.
Site Web du RAPT :
(Publié dans La Presse, le 15 avril 1990).
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