Achigan

Achigan au Québec

L’achigan est un poisson  gibier originaire d’Amérique du Nord  qui habite dans les Grands lacs canadiens, dans le Saint-Laurent, dans la rivière Rouge, dans le Mississippi et dans certaines cours d’eau de Caroline du Nord , Floride et au Mexique.  C’est un poisson bossu qui a des nageoires dorsales épineuses, des écailles rugueuses et une tête effilée  qui occupe le tiers de son corps.

Le nom d’achigan à grande bouche dérive de la langue algonquinne, où le phrase « at-chi-gane » veut dire !celui qui se bat ». Ce nom fait référence au comportement très combatif de ces espèces.

L’achigan est un poisson carnivore dont le régime alimentaire varie selon la maturité. Alors que les jeunes poissons consomment du plancton et des insectes aquatiques, les adultes s’attaquent plutôt à des proies plus grosses telles que les écrevisses, des grenouilles, des têtards, de rats d’eau et d’autres poissons.

Il peut atteindre une longueur maximale de 64 cm environ, mais les caractéristiques particulières des différentes espèces varient selon les endroits où ces poissons vivent.

Les principales espèces d’achigan visées par la pêche sportive, pour sa défense, sont les espèces dites à grande et petites bouches. L’achigan est difficile à prendre.

L’achigan à petite bouche (Micropterus dolomient) a une forme plutôt allongée. Sa bouche, dont la mâchoire inférieure est proéminente, est garnie de nombreuses petites dents.  Il pèse en moyen un kilo et demi, mais peut atteindre deux kilos. Il peut atteindre de 40 à 50 cm de long. Sa couleur varie selon l’environnement. Habituellement, son dos es vert fonce, les nageoires violettes ou rouges et les flancs sont dorés ou bronzés avec des rayures sombres.

L’achigan à grande bouche (Micropterus salmoides) a un corps plus robuste que celui de l’achigan à petite bouche. Son dos est vert foncé et ses flancs sont verdâtres aux reflets argentés et aux bandes  latérales, surtout chez les jeunes spécimens. Sa bouche se prolonge jusque derrière l’œil, ce qui la distingue de celle de l’achigan à petite bouche dont la mâchoire arrive à peine à la hauteur de l’œil.

L’achigan à grande bouche préfère des eaux plus chaudes et il s’accommode plus volontiers des cours d’eau paresseux et des lacs vaseux. En Europe, on le nomme perche truitée.

La chair de ce poisson est floconneuse et très fine. Elle contient 2,6 grammes de matières grasses, 104 calories et 19 grammes de protéines sur 100 grammes de poids. L’achigan supporte tous les genres de cuisson. Le poisson de taille moyenne peut s’apprêter comme la truite tandis que celui de taille plus importante peut se préparer comme l’alose ou la carpe, entier ou en filets (on en tire aisément de beaux filets, quoique les arêtes pouvant s’y trouer sont plutôt embarrassantes). Ses écailles sont tenaces et pour s’en débarrasser, on peut plonger le poisson quelques instants dans l’eau bouillante citronnée, puis le gratter ou enlever la peau.

À noter que ce poisson de pêche sportive est souvent contaminé par divers résidus. Cette contamination peut varier en fonction de l’âge et de l’habitat. En fait, plus un poisson est âgé, donc gros, plus la concentration de résidus est élevée. Ainsi il est préférable de limiter la consommation d’achigan, à moins de savoir qu’il provient d’un habitat non polluée.

Achigan
Achigan. Image de GrandQuebec.com.

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1 réflexion au sujet de « Achigan »

  1. J’ai déjà posé la question de la conséquence de la contamination des poissons dans un régime alimentaire, à un membre du personnel du bureau régional du ministère de l’Environnement à Repentigny. Il m’a dit qu’il n’y a pas vraiment de problème à manger des poissons de nos rivières à condition que ça ne devienne pas notre base alimentaire, comme d’est le cas pour certaines populations amérindiennes au Québec. Bref, à une fois par semaine, il n’y aurait pas vraiment de problème.

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