Université Concordia
Située à Montréal, l’Université Concordia ou Concordia University a été fondée le 24 août 1974. À la suite de la fusion du Loyola College et de la Sir George Williams University (SGW). Les origines du Loyola College remontent à 1896. Tandis que l’université Sir George Williams vit le jour en 1926. On a pratiquement décidé la fusion de ces deux établissements en 1968. Cela à la suite du rapport de la Commission Parent (commission royale d’enquête sur l’enseignement dans la province de Québec). Le gouvernement du Québec a demandé alors aux deux établissements de songer à une éventuelle association. Par la suite, les négociations débutent en 1969. En fait, elles se poursuivent par intermittence pendant quatre ans.
La nouvelle université adopte la charte de la Sir George Williams University. Elle choisit le nom de Concordia qui rappelle la devise de la ville de Montréal : Concordia salus – le salut par la concorde.
Historique du Loyola Collège
Au moment de sa fondation, le Loyola Collège se situait à l’angle des rues Bleury et Sainte-Catherine. Pourtant, après l’incendie de 1898, le Collège s’établit sur la rue Drummond, au sud de la rue Sainte-Catherine. C’était à l’emplacement actuel de l’hôtel Europa. En 1916, le Loyola déménage à vers l’ouest de Montréal pour s’établir sur une ancienne melonnière. Bientôt, plusieurs nouveaux pavillons viennent agrandir le campus.
La première promotion de diplômés du Collège Loyola a lieu en 1903. Mais jusqu’à la fusion avec l’Université Sir George Williams, c’est l’Université de Montréal qui décerne ses diplômes. En fait, la nouvelle institution était à l’époque une filiale de l’UdeM.
D’abord, le Collège recrute ses étudiants parmi la communauté catholique anglophone de la province de Québec. Toutefois son corps étudiant perd progressivement son homogénéité en raison d’un nombre important d’étudiants venus de l’extérieur du Québec et de l’étranger.
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D’abord réservé aux garçons, le collège devient mixte en 1959.
Le Loyola College dispense les mêmes programmes que n’importe quel autre établissement de premier cycle en Amérique du Nord, à quelques exceptions près: il se démarque grâce à des programmes avant-gardistes en sciences de l’exercice et en communication. Dès 1918, il ouvre une école de sociologie, la première du genre au Canada.
En 1958, la création de la Division des cours du soir permet de poursuivre leurs études aux personnes qui ne peuvent s’inscrire à temps plein. Le collège lance également de nouveaux programmes dans des domaines de la bibliothéconomie et des soins infirmiers communautaires. (Plus tard, le Centre de l’éducation permanente remplacera la Division des cours du soir).
Sir George Williams University
Les origines de la Sir George Williams University remontent à 1873, alors que le YMCA de Montréal offrait des cours du soir (notons en passant que le premier YMCA d’Amérique du Nord a vu le jour à Montréal en 1851).
Du nom du fondateur du YMCA, le Sir George Williams College est fondé en 1926 en tant que collège mixte. Le collège est alors logé dans l’édifice du YMCA datant de 1911, rue Drummond.
Les cours de niveau universitaire apparaissent entre 1929 et 1931 et les premiers cours de jour en 1932. La première promotion, connue sous le nom des guinea pigs (les « cobayes ») est diplômée en 1936.
Le collège reçoit sa charte d’université en mars 1948 (l’appellation College ne sera remplacée par University qu’en 1959), mais l’institution continue tout de même à fonctionner comme branche éducative du YMCA de Montréal jusqu’en 1967.
En 1963, on met en place une structure composée de quatre faculté : arts, sciences, commerce et génie. Les beaux-arts, de plus en plus populaires, font alors partie de la Faculté des arts, mais deviendront une faculté à part entière au moment de la fusion avec le Loyola.
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Les programmes Honours sont instaurés en 1961 et 1962, les programmes de maîtrise en 1965 et de doctorat, en 1968. Dans les années 1960, les programmes de cycles supérieurs en technologie éducationnelle sont développés, ainsi que des activités de recherche.
La Sir George Williams University a été reconnue pour le militantisme de ses étudiants et jusqu’à nos jours l’université Concordia est un véritable foyer d’activités politiques.
Par exemple, en février 1969, la plus grande émeute étudiante au Canada y éclate alors qu’on appelle la police pour mettre fin à l’occupation de plusieurs étages du pavillon Hall par les étudiants gauchistes. Au moment où les policiers pénètrent dans le bâtiment, un incendie se déclenche, et des données informatiques et des biens de l’Université sont détruits. Les dommages s’élèvent à 2 M$ et 97 personnes sont arrêtées
(Notons en passant que l’Université Concordia est également le seul établissement au Canada qui a réussi à établir la censure politique : un groupe d’étudiants antisémites y pronazi ont empêché à un homme politique d’Israël à y exposer son point de vue sur les problèmes du Moyen-Orient).

L’université aujourd’hui
En tout cas, au fil des ans, l’Université fonde cinq collèges au sein de la Faculté des arts et des sciences : le Collège d’études humanistes, le Collège international Loyola, l’École des affaires publiques et communautaires, le Collège des sciences et l’Institut Simone-De Beauvoir. Aujourd’hui, Concordia offre aux étudiants une expérience interdisciplinaire unique.
L’Institut d’enseignement coopératif, qui coordonne les stages d’étudiants de différentes disciplines, a vu le jour en 1980.
L’École de gestion John-Molson a remplacé l’ancienne faculté de commerce. Depuis 2009, cette école occupe le pavillon de 15 étages entre les rues Sainte-Catherine et de Maisonneuve, sur la rue Gui.
Grâce au financement des gouvernements canadien et québécois, de nouveaux projets prennent forme, y compris un laboratoire de génomique et le Centre PERFORM, destiné à la recherche, à l’enseignement et aux programmes communautaires en sciences de l’exercice.
L’Université a maintenant un autre projet en route : l’aménagement de la maison mère des Sœurs Grises. En effet, cette propriété historique abritera la Faculté des beaux-arts de Concordia.
