Étudier à l’étranger : Mon village, c’est le monde
Vous cherchez à donner une valeur ajoutée à votre CV? Menez donc une partie de vos études universitaires à l’étranger. Depuis que les universités québécoises ont signé des accords d’échange avec plusieurs centaines d’institutions dans le monde, les étudiants peuvent aller à peu près n’importe où, tout en faisant créditer stages pratiques, cours spécialisés, contribution à une équipe de recherche, etc.
Les avantages d’étudier à l’étranger sont considérables. Les professions évoluent désormais hors des cadres nationaux et les jeunes qui possèdent des connaissances acquises à l’étranger sont fort recherchés dans le monde du travail.»
L’internationalisation des études universitaires constitue une tendance majeure au Canada depuis le milieu des années 1990.
Pourtant, peu d’étudiants tentent l’expérience. Moins de 1% des jeunes canadiens séjournent à l’étranger pour des activités de formation créditées. Plusieurs experts attribuent leurs réticences à des facteurs socio-économiques (l’appauvrissement des des étudiants et la dévaluation du dollar canadien), académiques (la grande qualité de l’enseignement universitaire au Québec et au Canada) et culturels (les mérites d’un séjour outre-mer sont encore trop peu connus des professeurs et des parents). Les étudiants en sciences exactes et appliqués au premier cycle sont parmi ceux qui se rendent le moins dans d’autres pays, sans doute parce qu’ils croient qu’il n’y a qu’une seule façon d’enseigner une équation. Ils ignorent qu’en mathématiques, par exemple, il existe différentes écoles de pensée qui possèdent chacune une perspective unique.
Ce qui s’apprend sans apprendre
Le savoir est une chose. L’utiliser dans le monde du travail en est une autre. Voici quelques clefs pour réussir… même si on ne vous les a jamais enseignées.
Les pédagogues appellent cela les compétences transversales. Autrement dit, ce qui s’apprend sans l’avoir jamais spécifiquement étudié. Ce sont des compétences indispensables, sans lesquelles vous n’avez que peu de chances de vous débrouiller dans la « vraie » vie.
Des compétences techniques et linguistiques
L’informatique : l’ordinateur omnipotent, omniprésent. Taper un rapport, communiquer, dessiner, chercher, organiser… Vous pouvez allonger la liste : le XXIe siècle est « pitonneux »!
Les langues : sans les langues, point de salut dans la nouvelle tour de Babel.
Des habilités humaines
La communication écrite et verbale : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément », disait Boileau. Dans l’économie du savoir, la capacité de faire savoir, autrement dit de faire circuler la bonne information aux bonnes personnes, est essentielle. Écrire, résumer, parler en public seront en demande. Autant qu’animer une table de discussion, savoir nuancer, mais aussi briller dans vos conversations, à deux comme à plusieurs, en face à face comme au téléphone.
Le travail en équipe : adieu les hiérarchies et le travail morcelé. Ce que l’on attend de vous, c’est le sens du travail en équipe, de mener avec d’autres des projets où chacun prend ses responsabilités.
Du leadership : L’indispensable ingrédient de ceux qui veulent prendre du galon.
De la flexibilité: on attend de vous que vous soyez suffisamment autonome pour être capable de vous débrouiller dans tous les aspects de votre tâche, ce qui inclut la photocopieuse, la machine à café, le courrier, et des travaux annexes. Il s’agit d’être flexible avec les horaires de travail, pour le meilleur et pour le pire.
Éthique
La capacité d’abstraction, la pensée critique et l’éthique deviennent de plus en plus essentielles dans les entreprises où il faut travailler vite… mais bien. Pensez seulement aux contraintes en biotechnologie où les questions d’éthique prennent toute leur importance.
(Par Sophie Marsolais, revue Québec – Science pratique, Décembre 2000 – Janvier 2001).
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