Variation du taux d’escompte

Variation du taux d’escompte

Le taux d’escompte représente le taux d’intérêt auquel la Banque du Canada prête aux banques à charte. Même si ces banques n’empruntent à peu près pas de la banque centrale, le taux d’escompte sert néanmoins d’indicateur de la politique monétaire préconisée par la Banque centrale.

L’élaboration d’une politique restrictive conduit la Banque du Canada à élever son taux d’escompte, annonçant ainsi sa volonté de resserrer les conditions de crédit. Les banques peuvent recourir à un fonds de réserves à la banque centrale, advenant le cas où une politique de prêt au public aurait eu pour conséquence un manque de liquidité de la part de ces banques. Cependant, une telle éventualité ne se présente que très rarement.

En fait, la contraction de la masse monétaire amenée par une politique restrictive sur le marché public a pour effet que les conditions d’emprunt sont plus difficiles et ce resserrement du crédit provoque une hausse du loyer de l’argent. La publication régulière du taux d’escompte de la Banque du Canada ne fait que confirmer l’orientation donnée au marché monétaire par l’autorité en la matière. Une politique expansionniste pratique par la banque centrale aura pour effet de générer une masse monétaire plus importante de sorte que les possibilités de prêts seront plus nombreuses.

L’expansion du crédit aura un effet à la baisse sur le taux d’intérêt dans l’économie et la banque centrale annoncera une réduction de son taux d’escompte. Grosso modo, le taux d’escompte constitue la base sur laquelle se fonde l’ensemble des taux d’intérêt au Canada.

La gamme de taux se structure en fonction du risque encouru par le prêteur et de la liquidité de l’actif, ou rapidité avec laquelle il peut être converti en monnaie. En effet, le prêteur exigera une prime qui s’ajoute au taux de base afin de compenser pour le risque éventuel qui tel type d’emprunteur représente. De même, des points additionnels d’intérêt seront demandés pour consentir à se priver de la liquidité d’un actif pour une longue période. Un simple regard sur le rendement des obligations révèle que le rendement augmente à mesure que l’échéance est éloignée.

N’oublions pas que le gouverneur de la Banque du Canada peut tenter une influence sur le volume de prêts consentis aux agents économiques par les banques à charte, et ainsi sur la masse monétaire sans utiliser d’autres recours que la persuasion afin d’orienter le marché monétaire dans un sens déterminé.

Mais si le moyen ne marche pas, le gouverneur de la banque centrale utilise alors tous les instruments à sa disposition.

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Une idée sans exécution est un songe (Saint-Simon, « Mémoires. »). Centre-ville de Montréal. Photo : GrandQuebec.com.

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