Économie en vrac

Travailleur autonome et son client

Travailleur autonome et son client

Travailleur autonome au Québec et son client

Tarifs et contrats

Le secret de la réussite en affaires des travailleurs autonomes se résume au fait que le client n’a pas toujours raison et ses offres sont parfois inacceptables.

Un travailleur autonome débordé d’offres est lui-même un patron et cela peut poser souvent problème parce que les travailleurs autonomes, pour la même raison qu’ils préfèrent œuvrer en solo, plutôt que dans un bureau, n’ont pas toujours le profil d’un bon patron. Ils ne dominent l’art de traiter avec des clients.

Afin de plaire à un client, le travailleur autonome ne devrait jamais céder à des exigences déraisonnables de certaines personnes. Il doit apprendre à dire « non » et à maîtriser cet art de refuser. Travailler à n’importe quoi, c’est accepter des contrats qui ne conviennent pas à sa spécialité parce que l’on a trop mal défini son domaine d’expertise. Travailler pour n’importe qui, c’est accepter des clients peu payants et sous-facturer ses services.

Cependant, le travailleur autonome avisé maîtrise l’art de refuser des contrats sans froisser ses clients potentiels. Par exemple, vous pouvez expliquer au client malheureusement votre emploi du temps est complet. Ça montre au client que vous gérez bien vos affaires et ça lui inspire confiance. D’ailleurs, un client ne sera pas fâché si lui dites « non », parce que vous lui offrez une solution de rechange, parce que personne ne se fâcherait d’être référé à quelqu’un d’autre, plus à même de bien le servir. Ainsi, celui à qui l’on a dit « non » avec tact, rappliquera peut-être plus tard avec une autre offre.

Mais il faut toujours fixer son tarif profitable. C’est un impératif pour le travailleur autonome débutant. L’entrepreneur qui établit mal son tarif de départ se place dans une situation précaire et se rattraper serait trop difficile. En effet, si vous demandez trop au départ, vous ne réussirez pas à bâtir votre clientèle. En contrepartie, si vous proposez des tarifs inférieurs au marché simplement pour s’attirer une clientèle, vous perdez en crédibilité. Vous arriverez difficilement à vous remettre à niveau sans perdre de clients, si vous commencez trop bas.

Pour fixer votre tarif de départ, il faut mener une petite recherche dans le marché afin de trouver des entrepreneurs qui proposent des services s’approchant le plus de ce que vous avez à offrir. Certaines entreprises affichent leur prix sur le Web. Le résultat de ces recherches vous donnera une bonne idée des tarifs en vigueur dans votre milieu.

Vous pouvez appeler les associations professionnelles de votre domaine afin de vous renseigner sur des taux horaires ou des grilles de tarification.

Il y existe des méthodes différentes. Si vous offrez un service très spécialisé ou unique qui n’a pas de comparable, vous pourriez même envisager un petit travail gratuit pour un organisme sans but lucratif. Mentionnez ensuite au client le prix que vous auriez facturé à une entreprise à but lucratif et voyez si votre tarif est bon. Cet exercice vous donnera une idée de ce que vous pouvez demander, sachant que ça pourra être un peu plus pour une entreprise privée.

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Une famille de visite dans le jardin chinois de Montréal (Jardin des rêves). Illustration : Megan Jorgensen.

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