
Le Québec a le taux de croissance économique le plus élevé du Canada (Lesage)
Île aux Tourtes. – Grâce à notre volonté d’action, le Québec en plein essor connaît présentement le taux de croissance économique le plus élevé du Canada, a déclaré M. Jean Lesage, à l’occasion de l’inauguration du pont de l’île aux Tourtes, qui relie Senneville, dans le comté de Jacques-Cartier, à la ville de Vaudreuil, dans le comté de Vaudreuil-Soulanges.
Ce pont permettra d’ouvrir au public, dès aujourd’hui, un nouveau tronçon de 14 milles de la route transcanadienne entre Kirkland, sur l’île de Montréal, et Como, sur la rive sud du lac des Deux-Montagnes.
Il s’agit là, a dit le premier ministre, d’un tronçon de la plus grande voie de communication entre le Québec et l’Ontario, et l’on imagine facilement quel rôle essentiel il est appelé à jouer, dans le développement régional et dans L’essor économique de toute la province.
Le développement économique de ces régions sera d’autant plus marqué qu’elles seront dorénavant en communication directe avec les grands centres nerveux de la vie économique canadienne que sont Montréal, Toronto et Ottawa, a dit M. Lesage.
Il a également mentionné que, sur le plan économique régional, le pont de l’île aux Tourtes permet à l’industriel qui désire s’établir dans la région de profiter des avantages combinés d’un réseau routier ultra-moderne et d’une dynamique cité des jeunes, à Vaudreuil, ce qui favorise la participation accrue de l’industrie à l’éducation et, en même temps, assure à l’industrie une main-d’œuvre spécialisée.
Décentralisation
Monsieur Lesage a affirmé que c’est dans un contexte de décentralisation que le ministère de la Voirie planifie son œuvre et travaille avec ardeur. Aux États-Unis et en Europe, a-t-il ajouté, « la construction de routes à voies rapides a donné à l’industrie une mobilité qui lui a démontré qu’elle y gagnerait davantage à s’établir en dehors des grands centres populeux. »
La lutte à la pauvreté : le Québec collaborera pendant un an
Le gouvernement du Québec compte rendre public, d’ici quelques mois, un programme régional cohérent de développement et de lutte contre la pauvreté, a révélé aujourd’hui le premier ministre Jean Lesage à la conférence fédérale-provinciale qui s’est ouverte dans la capitale fédérale.
« Pour le moment, a-t-il déclaré, et pendant que se précisent les mesures que le Québec prépare, soit pendant un an, nous collaborerons à l’application de celles que le gouvernement fédéral propose. »
Monsieur Lesage a ajouté que sa province tient, cependant, à ce que les subventions ou la taxation différentielle que le gouvernement fédéral applique en vertu de son programme d’aide aux « régions désignées », soient disponibles au Québec, même si à l’avenir celle-ci désignera elle-même les régions à être touchées par un tel programme.
« Si le gouvernement fédéral adoptait une attitude contraire, a-t-il prévenu, nous serions amenés à remettre en question beaucoup plus que la réparation actuelle des sources de revenus entre les gouvernements du Canada : nous aurions en effet, un motif de plus de nous interroger sérieusement sur le degrés de contrôle que devraient respectivement exercer le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux quant à l’impôt sur les profits des sociétés. »
Les programmes de développement régional font partie des instruments de la lutte contre la pauvreté, elles constituent des moyens d’action propres à favoriser la croissance économique équilibrée que recherche toute société par la mise en valeur de territoires, qui, pour certaines raisons, peuvent ne pas être touchés par le progrès général.
Tout en disant comprendre les motifs qui guident les décisions du gouvernement fédéral en ce domaine, le premier ministre du Québec a dit douter de l’efficacité de telles mesures qui risquent fort d’être fondées sur des critères dont la plus grande vertu sera souvent d’être applicables sans exception et sans discrimination à toutes les provinces du pays.
Pour les raisons administratives et sociologiques, le gouvernement du Québec est plus près de sa population que le gouvernement fédéral et les organismes du Québec sont, par conséquent, beaucoup plus en mesure que le fédéral de mettre en œuvres une politique régionale vraiment efficace.

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