Système de retraite au Canada, population active et inactive
Le Canada et ses provinces sont à juste titre salués pour la solidité du système financier du pays, mais, quant aux retraites, c’est une autre question et des études menées par des centres de recherche constatent que le régime des retraites canadien couvre mal les besoins de la population, comparativement à ce qui se fait ailleurs dans le monde.
En effet, la majorité des Canadiens, dont des Québécoises et Québécois, sont mal couverts, parce que rares sont les gens qui économisent suffisamment pour leurs vieux jours. D’ailleurs, la plupart des entreprises n’offrent pas de régimes de pension à leurs employés.
Avec le vieillissement de la population canadienne et québécoise, la pression sur les programmes de prestations aux aînés s’accroît d’année en année. Et ce problème ne se limite pas au Québec. En effet, à tous les niveaux des paliers du gouvernement, on discute des diverses options qui permettraient d’améliorer les revenus des Canadiens à la retraite. Certaines provinces appellent à une hausse de cotisations et des prestations du Régime de pensions du Canada. D’autres sont disposées à créer un nouveau régime à cotisations volontaires géré par des professionnels du secteur privé (le gouvernement fédéral se penche pour l’instant sur cette décision).
Au fait, le système canadien des retraites comporte des lacunes importantes (tout comme celui établi par la Régie des rentes du Québec).
Si le Canada fait bonne figure pour les prestations versées aux démunis grâce à deux principaux programmes publics : le Régime de pensions du Canada (la Régie des rentes du Québec) et la Sécurité de la vieillesse, dès que le revenu de travail augmente, la situation des personnes se dégrade!
Pour avoir un revenu de supérieur, il faut soit bénéficier d’un régime de pension de son employeur (une grande partie de ces régimes sont pour les employés du secteur public et de la grande entreprise), soit économiser de manière systématique (cette façon de vivre est loin d’être acceptée par le public, comme le démontre le faible taux d’épargne des Canadiens).
Quant aux PME, en général, la plupart d’entre elles disent qu’elles n’ont pas de moyens de financer un régime de pension pour leurs travailleurs.
D’ailleurs, de plus en plus de régimes à prestations déterminées qui garantissent un certain niveau de rente à la retraite, sont remplacés par des régimes à cotisation déterminées, où la rente finale est déterminée par l’évolution des marchés. Le résultat? Ces employeurs transfèrent sur leurs employés les risques liés aux marchés financiers. Ainsi, les travailleurs sont laissés à eux-mêmes.
Ainsi, les programmes publics et les régimes privés de pension ne suffisent pas pour assurer des revenus de retraite décents à tous les citoyens qui travaillent assidûment. Et cela aura un impact social à moyen et long terme.
Répétons que, malheureusement, les jeunes d’aujourd’hui ne savent pas économiser assez et la valeur de leurs propriétés augmentera moins vite que le coût de la vie.
Une réforme du système de retraites est donc essentielle. Diverses options peuvent être envisagées pour mener à bon terme une réforme de telles proportions et de telle importance : les régimes des rentes provinciaux et fédéral peuvent hausser progressivement les cotisations, instaurer des régimes spéciaux pour les PME ou carrément obliger les employeurs à avoir des régimes privés. Une autre option consiste à créer des régimes collectifs pour les travailleurs autonomes gérés par des professionnels, etc.
Plus les gouvernements attendent au lieu de prendre les décisions qui s’imposent, plus le problème prendra l’ampleur.

Population active et taux d’activité
Dans chaque pays, la population âgée de 15 ans et plus constitue un potentiel théorique de travail. Au fait, une partie de cette population n’est pas présente sur le marché du travail et les raisons de cette inactivité au sens du travail sont diverses. Une partie de ces gens ont pris la retraite, une autre partie est aux études.
L’intérêt de rester à la maison est un autre motif d’importance. On calcule le taux d’activité des gens qui travaillent par rapport à la population totale âgée de 15 ans et plus. Ce taux diffère selon le sexe et selon l’âge. Il se situe toutefois environ 60-70% dans tous les pays. On constate toujours une différence significative entre les femmes et les hommes sur ce plan. D’une côté, cet écart signifie que le schéma traditionnel du rôle de la femme et de l’homme persiste, d’un autre côte, a persistance scolaire est aujourd’hui plus élevée pour les femmes que pour les hommes.
En tout cas, dans une économie, deux facteurs déterminent la force de travail disponible au cours d’une année : la taille de la population du pays et la volonté d’être actif ou pas sur le marché du travail pour chacune des personnes en âge de travailler. Toute la population en âge de travailler se divise en population active et population inactive.
La partie qui manifeste la volonté d’aller sur le marché du travail est appelée la population active. Une partie qui ne cherche pas à aller sur le marché du travail est la population inactive. Notons que dans le concept de la population active on inclut tous les personnes de 15 ans et plus qui ont un emploi ou qui sont en chômage pendant la semaine de référence de l’enquête (main-d’œuvre), tandis que la population inactive est la partie de la population de 15 ans et plus qui n’est ni occupée, ni en chômage pendant la semaine de référence de l’enquête.
D’ailleurs, on inclut dans la catégorie de la population inactive les travailleurs découragés. Le travailleur décourage est la personne inactive qui a déclaré avoir cherché du travail au cours des six derniers mois mais non durant la semaine de référence de l’enquête sur la population active parce que cette personne considérait les perspectives d’emploi comme nulles.
