Port méthanier à Gros-Cacouna
Le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada ont approuvé le projet de port méthanier à Gros-Cacouna, dans le Bas-Saint-Laurent, près de Rivière-du-Loup. En novembre 2006, la Commission d’examen conjointement à une évaluation environnementale, mise sur pied par le gouvernement provincial et fédéral, a donné son appui au projet qui a reçu le nom du Projet d’Énergie Cacouna et qui est le premier du genre à être autorisé au Québec, devançant celui de la société en commandite Rabaska, à Lévis. En mai 2007, la Commission d’examen conjoint a remis un rapport positif aux ministres fédéraux et provinciaux de l’Environnement.
Ce projet est évalué à un milliard de dollars et le futur port méthanier desservira le Québec, l’Ontario et les états du nord-est des États-Unis.
La ville de Cacouna semble être un peu hésitante. D’une part, le méga-projet créera un demi millier d’emplois, une nouvelle accueillie avec joie. D’autre part, plusieurs partisans de la protection de l’environnement craignent les répercussions qu’aura le port méthanier sur l’écosystème.
D’ailleurs, certaines critiques ont été soulevées au sujet de l’acheminement du gaz vers les centres de consommation, car aucun projet n’est connu pour le moment sur la construction d’un pipeline de transport du gaz de Cacouna.
Énergie-Cacouna prévoit d’expédier 500 millions de pieds cubes de gaz naturel par jour. Les infrastructures du port permetteront de recevoir du gaz naturel sous forme liquide (GNL) du Moyen-Orient, de la Russie et de la Mer du Nord. On s’attend à ce qu’un navire soit accueilli chaque semaine et selon les calculs, le projet générera des retombées économiques de 237 M$ par année.
La construction du port méthanier Gros-Cacouna s’étalera sur trois ans.
Quant au projet Rabaska à Lévis, certains des opposants font valoir que ce projet mènera à l’augmentation de l’effet de serre. De plus, selon des opposants, l’installation de dépôts de gaz liquide à Lévis entraîne des risques pour la sécurité. Les promoteurs du projet, au contraire, affirment que le gaz permettra de réduire l’utilisation de l’huile à chauffage, contribuant à la protection de l’environnement.
En fin, remarquons qu’au Québec, il existe la Régie de l’énergie qui peut s’atteler au projet et tirer au clair l’ensemble de ces questions.