Pétrolières canadiennes : Un important transfert de fonds à l’avantage des pétrolières canadiennes
Le Canada dépensera la somme astronomique de 8.2 milliards de dollars entre 1982 et 1987 pour l’exploration des zones frontalières du Canada. On explorera la côte est et la mer de Beaufort, dans les territoires du Nord-Ouest.
L’opération a pour but d’assurer l’autosuffisance énergétique au Canada. Elle constitue aussi pour Ottawa un moyen de procéder à un important transfert de fonds des sociétés étrangères aux pétrolières canadiennes.
L’exploration des zones frontalières est en grande partie financée par Ottawa. Le gouvernement fédéral y recycle les revenus qu’il tire de la taxe sur les recettes pétrolières et gazières (TRGP).
Tout est fonction du degré de propriété canadienne des compagnies. Au fait, lorsque les sociétés impliquées sont entièrement canadiennes, Ottawa défraie 80.5 pour cent des coûts grâce aux subventions d’encouragement au secteur pétrolier.
Participation du Québec
Le Québec participe lui aussi à l’exploration des zones frontalières canadiennes par l’entreprise de la Société des initiatives pétrolières québécoises (SOQUIP) qui y consacre 20 millions au cours des cinq prochaines années.
Le porte-parole de Soquip Pierre Boivin explique qu’avant de s’engager dans le forage offshore dans la région du Nord-Ouest, Soquip a pu établir que l’opération a toutes les chances d’être rentable, même si le prix international du pétrole et du gaz ne fait que se maintenir au niveau actuel.
Soquip souhaite, vers les années 1990, obtenir pour le Québec un approvisionnement en pétrole qui lui appartiendrait, comme elle l’a fait dans le cas du gaz albertain qu’elle vend actuellement à Gaz Inter-Cité. Ce pétrole, il faut qu’elle aille le chercher à l’extérieur de la province, car la géologie du Québec ne renferme pas de gisements importants d’hydrocarbures.
La région de la Côte est a été choisie en raison de son potentiel, parce que ce territoire se trouve relativement près des marchés québécois et parce que les dépenses d’exploration sont admissibles aux subventions du Programme d’encouragement du secteur pétrolier (PIP). Le gouvernement fédéral paie 80% des coûts, les trois compagnies formant Parex étant canadiennes.
Soquip estime que la mise en production des régions d’Hibernia et de Venture assurera des retombés économiques et contribuera à améliorer la sécurité des approvisionnements du Québec.
(Cela se passait le 31 janvier 1984).
Village de Val-Paradis
Petit village situé sur la rive est de la rivière Boivin à 40 km au nord de La Sarre, Val-Paradis porte le nom du bureau de poste implanté en 1943 pour désigner la localité forestière qui s’est développée grâce aux scieries et à la mine de Normétal. En 1942, la paroisse de Saint-Éphrem était créée, laquelle était désignée familièrement par la population Saint-Éphrem-de-Paradis, puis Saint-Éphrem-de-Val-Paradis après la mise en service du bureau de poste. La localisation des lieux, près de la rivière Boivin, a peut-être entraîné la création d’un toponyme qui évoque poétiquement un endroit enchanteur. Quant au patronyme Paradis, il rappelle la mémoire du sénateur Philippe-Jacques Paradis (1868-1933), industriel et homme politique né à Québec, administrateur de chemins de fer et l’un des instigateurs de la colonisation abitibienne.
Canton de Récher
Le canton de Récher est situé à quelque 50 km au nord du village de Val-Paradis. Il est borné à l’ouest par la frontière qui sépare le Québec et l’Ontario. Son territoire est traversé en son centre et du sud au nord par la rivière Turgeon, affluent de l’Harricana. Jean-Félix Récher (1724-1768), prêtre des Missions étrangères de Paris, arrive à Québec en 1747. Il fut curé de la paroisse de Notre-Dame-de-Québec de 1749 jusqu’à sa mort. Bien avant que ne commence le siège du Québec par les Anglais à l’été de 1759, il s’est mis à rédiger un Journal relatant au jour le jour les événements dont il était le témoin visuel ou qu’il connaissait par ouï-dire. Ce journal, publié pour la première fois en 1903, est un des plus précieux documents qui soient restés de cette période.
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