La monnaie scripturale, le nombre de bitcoins, le bitcoin et le système bancaire classique, taux de change de bitcoin
La monnaie scripturale
Avec l’introduction du papier-monnaie la valeur intrinsèque de la monnaie disparaît. La monnaie devient une monnaie fiduciaire, basée sur la confiance que les agents économiques lui portent. À la limite, on en arrive au fait qu’il existe du papier-monnaie sans rapport avec des réserves en or.
Cette progression, toujours vers une forme plus abstraite de monnaie continue avec la présence des banques. En effet, les banques reçoivent les dépôts du public et elles consentent des prêts à d’autres agents économiques.
Les banques commencent à jouer un rôle dominant dans le système monétaire et les dépôts du public dans les banques et le pouvoir d’émettre des chèques qui en découle constituent la principale forme de la monnaie. Cette forme, on la définit comme une monnaie scripturale.
Les dépôts des clients dans les banques constituent un actif (avoir) pour ces clients et un passif (dette) pour les banques. Bref, dans le bilan des banques, les dépôts reçus du public apparaissent au passif et les réserves détenues à l’actif.
Cette situation permet à des individus et aux banques de s’en servir des chèques en guise de paiement. Les actifs, les dettes, les passifs des banques et des clients servent de monnaie qui prend une forme scripturale, c’est-à-dire qu’il s’agit d’un jeu d’écritures. Essentiellement, les transactions sont faites.
Comment l’arrivée du Bitcoin sur le marché peut-elle changer la situation? On le verra dans quelques années.
Nombre de bitcoins
Le succès ou l’échec de Bitcoin est très difficile à prévoir.
D’un point de vue monétaire, le bitcoin se distingue des autres monnaies par le fait majeur que cette monnaie (ou agrégat monétaire) n’a pas été conçue pour s’adapter à la production de valeurs physiques. Cette monnaie virtuelle est émise régulièrement, de façon dégressive, au fil des ans, jusqu’à atteindre un montant maximal de 21 millions dans quelques décennies.
Le montant total, ainsi que le taux annuel d’émission, sont inscrits dans le code informatique du logiciel de Bitcoin qui prévoit notamment l’émission de monnaie d’après une règle mathématique. Cette émission devrait s’arrêter vers 2040.
Dans la civilisation humaine, toutes les monnaies nationales connaissent une inflation. À l’inverse, à l’avis des économistes, le système du Bitcoin est susceptible de finir par connaître la déflation, car la quantité de bitcoins engendrés est connue à l’avance (21 millions de bitcoins, mais on doit y rester une quantité de bitcoins perdus par leurs propriétaires et qui ne seront jamais remplacés en raison de la conception de ce système). C’est peut-être pourquoi le projet Bitcoin est vu par la communauté de ses créateurs comme une expérience originale en termes économiques, constituant une mise à l’épreuve des thèses monétaires de différentes écoles.
Mais il est très important de comprendre que chaque bitcoin est divisible jusqu’à la 8e décimale, c’est-à-dire en sous-unités de 0,00000001 bitcoin. Pour représenter des sommes inférieures au bitcoin, les préfixes du système international d’unités peuvent être utilisés. On peut donc parler de centibitcoin, millibitcoin, microbitcoin, etc.
Il n’existe pas de préfixe pour désigner la plus petite subdivision, en l’occurrence le cent millionièm (10−8) ou 10 nano. On compte, parmi les dénominations non officielles : le Satoshi, le decananobitcoin, le centimicrobitcoin, le bitcoinium, etc.
Bref, un bitcoin peut être divisé à l’infini en fractions plus petites et s’échanger sur internet contre un bien ou un service dont le prix est exprimé en cette division (et chaque sous-division peut s’échanger contre des euros, des dollars ou peu importe quelle autre nouvelle divise auprès d’un bureau de change en ligne).
Bitcoin et le système bancaire
Dans le monde d’aujourd’hui, le fonctionnement du système bancaire suppose que les agents économiques fassent confiance aux banques. Autrement, les clients vont retirer la monnaie qu’ils y déposent. Les banques se retrouveront avec des réserves liquides insuffisantes et dans l’obligation de liquider leurs actifs le plus possible et d’arrêter de consentir des prêts. Ce bris de confiance menace l’existence même de la banque.
Naturellement, plus une banque détient une part importante du marché, plus elle a de chances de satisfaire aux besoins de liquidité de la clientèle. D’ailleurs, plus les opérations de la banque sont éparpillées un peu partout sur le territoire, moins elle est soumise aux aléas de la conjoncture économique d’une région donnée.
Alors, ces deux caractéristiques – la taille de la banque et la répartition géographique de ses activités, – ajoutent un élément de sécurité à l’épargnant dans le sens qu’il devient plus assuré que l’épargne déposée peut être rendue liquide sur demande.
Le système bancaire mondial reflète bien ses deux caractéristiques, mais l’avènement de la monnaie numérique, des devises électroniques et virtuelles, ont changé cette situation qui existait sur la Terre depuis des siècles. La monnaie cryptographique que personne ne peut réguler au sens globale du mot, est un pas du géant vers un système bancaire nouveau qui changera pour jamais le monde des finances.
Taux de change du bitcoin
Aujourd’hui, le monde financier s’adapte au changement que représente l’avènement du bitcoin et d’autres devises virtuelles. Certains courtiers offrent donc désormais la possibilité de coter le bitcoin. Ces transactions passent par des intermédiaires financiers établis et sont donc plus sécurisées en raison d’être ces opérateurs soumis à des règles strictes de régulation (n’empêche que le marché boursier est un produit réservé aux investisseurs avertis).
Grosso modo, le cours du bitcoin a connu une augmentation énorme depuis l’apparition de cette monnaie électronique, mais un certain nombre de facteurs divers peuvent en conduire à l’effondrement ou, au contraire, à une autre augmentation vertigineuse.
Le bitcoin s’échange contre des euros, dollars ou plusieurs autres devises sur une dizaine de plateformes et bourses d’échange. Dans le passé, la bourse la plus importante en volume était Mt.Gox et l’habitude avait donc été prise de considérer le cours du bitcoin sur Mt.Gox comme représentatif.
Finalement, à la suite d’un bogue informatique sur cette plate-forme (d’autres versions suggèrent qu’il s’agit d’un simple vol de comptes), les utilisateurs s’en sont détournés, ce qui a provoqué une chute brutale du cours sur Mt.Gox et sa banqueroute qui a affecté les cours observés sur les autres plateformes ou bourses.
Enfin, le trading dépend d’autres facteurs possibles, tels des lois adoptées, les régulations des banques, le développement des technologies…
Bref, le système Bitcoin de monnaie chiffrée décentralisée a réussi à s’implanter, à faire parler de lui et à durer malgré plusieurs crises, telles la faillite d’une bourse d’échange. Cette monnaie commence à intéresser certaines banques et à préoccuper les autorités monétaires officielles qui se découvrent sans base légale pour intervenir.
Bitcoin et les marchés des pays émergents
Il est évident que les pays émergents offrent d’énormes possibilités de croissance. Pourtant, handicapées par leur méconnaissance de ces marches, plusieurs entreprises s’y aventurent lestées d’un désavantage stratégique.
Voici quelques-uns de mythes au sujet des marchés en émergence.
1) Les consommateurs n’ont pas les moyens d’acheter des produits de haute technologie.
C’est faux. Selon les études, plus de 60% des consommateurs des principaux marchés émergents ont un revenu disponible suffisant pour s’offrir des produits de haute technologie. Ces consommateurs veulent des produits de qualité dotés de caractéristiques innovatrices. Ils sont prêts à en payer le prix. Les habitudes d’achat des consommateurs à revenus moyens se distinguent à peine des celles des consommateurs à revenus élevés. Si l’on tient compte du fait que les consommateurs à revenus moyens représentent jusqu’à moitié de la population totale dans certains marchés émergents, on peut constater qu’il s’agit d’un marché alléchant.
2) Les consommateurs de ces marchés seront contents avec n’importe quoi.
C’est faut. Trompées par cette présomption, des entreprises ont investi ces marchés en leur offrant des produits bas de gamme et n’affichant que des caractéristiques de base. Les études révèlent pourtant que les adoptions se produisent beaucoup plus rapidement dans les marchés émergents que dans les marchés occidentaux. Les nouvelles technologies sont des outils essentiels aux petites, moyennes et grandes entreprises des marchés émergents.
3) Dans les pays émergents, les consommateurs n’acceptent pas de payer une prime de marque.
La plupart des cadres des sociétés technologiques présument que les multinationales peuvent difficilement imposer une prime de marque légitime dans les marchés émergents. La réalité est pourtant bien différente. Les marques internationales solidement établies suscitent plus de confiance que les marques locales n’ayant pas fait leurs preuves.
4) Les produits technologiques offerts dans les marchés arrivés à maturité connaîtront le même succès dans les marchés en développement.
C’est faut. Ce qui est bon pour les marchés arrivés à terme, devrait nécessairement l’être pour les marchés émergents, présument plusieurs gestionnaires de grandes entreprises. Au contraire, tout indique que les entreprises doivent proposer des produits à des prix raisonnables, mais dotés de caractéristiques adaptés aux besoins spécifiques des consommateurs des marchés émergents. Dans certains cas, il faudra revoir complètement le modèle commercial.
5). Ces gens-là s’intéressent au produit, par aux services après-vente.
C’est un mythe. Plusieurs entreprises ont omis de développer leur offre de services et ont raté ainsi l’occasion de proposer des solutions groupées aux consommateurs des pays émergents. En fait, les services de soutien, comme l’installation à domicile ont un impact significatif sur les ventes. On constate que l’existence d’un service de soutien peut accroître de près de 10% les ventes d’ordinateurs personnels.
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