Institut de la finance

À quand un institut de la finance ?

Il serait grandement temps que l’on réalise l’envergure du rôle de la finance et que l’on se décide enfin à fonder un institut canadien de la finance. Telle était l’opinion qu’exprimait hier M. R.H. Dean dans l’allocution qu’il prononça au déjeuner – causerie hebdomadaire du Canadian Progress Club of Montréal, tenu en l’hôtel Mont-Royal.

« Il est temps que nous cessions de refouler nos talents et que nous répondions de façon efficace à toutes les théories saugrenues et à tous les « ismes » qui circulent de nos jours, a déclaré M. Dean. »

Nous avons grandement besoin d’éducation en questions financières et il faudrait qu’unification soit faite entre les quatre principaux domaines de la finance, c’est-à-dire, entre le domaine des banques commerciales, celui de l’assurance, celui des trusts et celui des courtiers en placements.

Un institut

À cette fin, M. Dean préconise la fondation d’un institut canadien de la finance, comme une solution qui s’impose.

Insistant sur la nécessité d’une plus grande éducation en questions financières, le conférencier exprima le désire que nos universités donnent des cours généraux sur la finance et qu’elles décernent des diplômes en cette matière.

De tels cours, a dit M. Dean, donneraient à la finance une voix puissante qui serait en mesure de se faire entendre dans un plus grand nombre de milieux à travers tout le pays ».

Rôle méconnu des courtiers en placements

Monsieur Dean est lui-même courtier en placements et c’est donc en connaissance de cause qu’il parlait lorsqu’il fit remarquer qu’à venir jusqu’à il y a dix ans, bien peu de gens étaient au courant du rôle des courtiers en placements. « Ma propre mère, même, n’a jamais su au juste ce que je faisais, a-t-il dit. »

« C’est durant la guerre qu’on en vint à connaître un peu mieux le rôle des courtiers en placements, car ils prirent une part active dans les entreprises financières du gouvernement. »

Le courtier en placements n’est pas un courtier ordinaire, a-t-il souligné, car il se sert d’abord de son argent avant d’investir celui de ses clients. Durant la guerre, a dit Monsieur Dean, les courtiers en placements ont mis leur argent en commun pour acheter des obligations du gouvernement,. Ils investissent leur argent de concert sans aucun contrat écrit entre eux. Ils n’ont qu’une entente verbale, ce qui en dit beaucoup sur leur esprit de coopération et leur intégrité professionnelle,

Ce déjeuner – causerie était sous la présidence de M. Charles Dumont, M. D. Hornsby présenta le conférencier et M.H. Emo le remercia.

(Ce texte date du mois de février, 1950).

Royal Trust rembourserait

Une belle bataille juridique va s’engager bientôt devant la Cour suprême de l’Ontario alors que le ministère fédéral des Consommateurs et des Corporations réclamera au tribunal d’ordonner à la compagnie Royal Trust et à son conseil d’administration de rembourser les petits actionnaires qui ont été lésés lors de l’offre de M. Robert Campeau. Ces derniers n’ont pu vendre leurs titres au prix offert de $23 parce que la direction, de concert avec de grandes institutions, a réussi à contrer l’offre de l’homme d’affaires franco-ontarien. Les actions ne valent plus que $13.75 maintenant. L’Ontario Securities Commission a interdit aux deux principaux dirigeants du Royal Trust de transiger à la Bourse.

(Ce texte date du 27 mars 1982).

En raccourci (nouvelles du mars 1982)

L’enfant chéri de certains courtiers montréalais, Czar Ressources, a perdu $280,000 au cours du dernier trimestre… La Société québécoise d’exploration minière n’exercera pas son option sur 16 emplacements dans le canton Chasseur appartenant à la firme Provinces X. Les actions de cette firme contrôlée par M. Francis Charlebois ont perdu huit cents à la Bourse pour tomber à 61 cents…

Le Luxembourg ne remettra pas en cause son association monétaire avec la Belgique. Ce dernier pays a dévalué unilatéralement sa monnaie de 8.5% le mois dernier ce qui a rendu furieux les Luxembourgeois… La saison de navigation débutera le 5 avril prochain dans la Voie Maritime… Pétro-Canada vient d’acquérir 49% des actions d’une raffinerie de Gulf Canada située à Port Moody, en Colombie-Britannique. Le prix payé est de $95 millions…

Le déficit du commerce canadien de l’automobile avec l’étranger a atteint le chiffre de $2.2 milliards en 1981. Le déficit des pièces ($5.1 milliards) avec les États-Unis n’est que partiellement épongé par le surplus dans les véhicules assemblés… M. Robert Hammond deviendra le prochain surintendant des assurances à Ottawa en remplacement de M. Richard Humphrey… L’inflation a progressé de 1% en France le mois dernier… Le gouvernement ontarien a acheté 20,000 actions supplémentaires de Suncor pour porter sa participation à 25% de cette filiale du groupe américain Sun Co. La presse financière torontoise ne verra pas là «un placement politique» comme elle qualifie les gestes de la Caisse de dépôt du Québec… L’ancienne Texasgulf, Kidd Creek Mines, a baissé le prix de son cuivre à 91 cents.

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