Inégalité des revenus

Inégalité des revenus

Les inégalités sociales et économiques amènent les États modernes à intervenir dans la distribution des revenues.

Pour corriger l’inégalité des revenus dans une société, l’État peut recourir à deux principes : D’abord, le gouvernement peut prélever davantage d’impôts chez les agents économiques plus riches et voir à dépenser ces sommes pour les moins bien nantis.

Ce principe des revenus de transfert a donné lieu au développement de la sécurité sociale, initiée d’abord par les nations qui ont appliqué les principes de la social-démocratie. Désormais, des revenus versés par l’État s’ajoutent à ceux acquis par la participation à la production, tels les prestations d’assurance – emploi, allocations familiales, pensions aux personnes âgés et autres sources. Il s’agit du principe voulant qu’un citoyen ait droit à un minimum de ressources en rapport avec ses besoins. Ce principe s’ajoute à l’autre principe liant la quantité de revenus à la productivité.

Conformément à un autre principe, le gouvernement peut juger qu’il devient inéquitable sur le plan social de laisser la distribution de certains services s’administrer selon les aléas du marché.

Dans ce cas, le gouvernement intervient en produisant lui-même ces services et en les distribuant selon d’autres modalités que les critères marchands. Ainsi, au Québec, la majorité des services de santé et des services éducatifs relèvent de l’État qui en assure la distribution. On peut le faire en vertu du principe que chaque individu y a droit peut importe l’état de ses revenus. C’est le cas notamment des services de santé.

L’État peut retenir en partie le principe d’une tarification en vertu de l’usage des services, par exemple l’usage de tickets modérateurs dans les salles d’urgence dans le but de décongestionner les hôpitaux. Pourtant, dans les pays socialistes, il existe le principe de « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins ». L’application pratique de ce principe pose cependant des problèmes.

En effet, dans la pratique il s’avère très difficile d’appliquer intégralement les principes d’égalité socialiste dans la distribution des biens. Il devient difficile, voir impossible d’établir le nombre et la qualité des biens nécessaires pour la satisfaction des besoins des individus. Selon quels critères pourra-t-on distribuer les maisons résidentielles, les vacances, les moyens du transport? Quelle partie de la population doit avoir accès aux séjours dans les meilleurs lieux de villégiature et quelle autre devra se contenter de vacances à domicile?

L’État planificateur doit alors créer d’autres sources de motivation collective ou des incitatifs tels le sentiment national, l’idéologie, le prestige, le pouvoir, un supplément de revenu et autres privilèges. D’ailleurs, souvent l’organisation de l’économie socialiste fait recours aux principes de rationnement liés aux critères économiques tels que la fixation d’un prix.

Goelette
Une goélette luxueuse dans le bassin du Vieux-Port de Montréal. Photo de GrandQuebec.com.

Politique fiscale

L’État influence l’économie de deux façons: par ses dépenses et par ses revenus. Les revenus sont principalement les taxes et les impôts qui sont alors des retraits du circuit économique. Les dépenses sont les injections que l’État fait dans l’économie.

Grosso modo, l’État stimule l’économie par les dépenses. Chaque fois que l’État dépense un dollar, il est reçu par un autre agent économique lequel en dépense aussi à son tour et ainsi de suite. L’État produit alors un effet multiplicateur sur l’économie qui s’avère positif pour elle.

D’autre main, l’État freine l’économie en percevant des impôts. Tout dollar, retiré de l’économie par l’imposition, diminue le revenu disponible d’autant, de sorte qu’il en résulte une diminution des dépenses de consommation. Cette réduction des dépenses entraîne à son tour une réduction des revenus et de l’activité économique, et ainsi de suite. L’État par ses impôts produit alors un effet multiplicateur qui devient négatif pour l’économie du pays.

Dans chaque pays, nous pouvons déceler des manifestations cycliques de l’activité économique. La récession se caractérise par une hausse du chômage et une chute des dépenses réelles dans la consommation. Au contraire, l’expansion économique se caractérise par une diminution du chômage et les dépenses de consommation reprennent un rythme de croissance.

Lorsqu’il y a un ralentissement de la production et de l’emploi, l’économie aurait besoin d’être stimulée. Lorsque la reprise s’amorce et que l’économie va bon train, les risques d’inflation augmentent. Alors, ce processus constant et permanent est connu comme la politique fiscale qui consiste essentiellement à ajuster le niveau du budget d’État aux besoins de l’économie. On désigne également sous le terme de politique budgétaire cet ensemble des manœuvres d’ajustement des dépenses et des revenus du gouvernement qui ont pour but de stabiliser le niveau de l’activité économique.

Si l’État désire provoquer une relance de l’économie, il administre son budget de façon à faire un déficit budgétaire, c’est-à-dire, essentiellement à prélever moins de l’économie qu’il n’y injecte. Au contraire, une volonté de freiner la demande globale et l’activité économique se traduit par un surplus budgétaire Dans ce cas, l’état prélève d’avantage qu’il n’injecte dans l’économie.

La pratique d’une politique fiscale ou politique budgétaire suppose que l’État manifeste une certaine souplesse dans la conception des finances publiques et du budget gouvernemental.

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Une goélette luxueuse. Photo de GrandQuebec.com.

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