L’or québécois

Mines d’or au Québec

 Au Québec, les mines d’or n’ont jamais joué un rôle capital dans l’économie, cependant la production d’or fournit des revenus assez importants. Jusqu’à nos jours, l’industrie minière de l’or contribue au développement de certaines villes et régions de la province.

Jusqu’aux années 1930 pour la grande majorité des femmes du Québec, l’or jouait un rôle d’importance vitale pour leur sécurité financière. Leurs bijoux étaient les seuls actifs qu’elles pouvaient posséder, tout en offrant une garantie pour les moments difficiles. À l’époque, le fait de placer de l’argent dans une banque était, pour les femmes, plutôt mal vu.

Les cadeaux sous forme de bijoux en or étaient vus comme des gages d’amour, mais ils avaient aussi pour but d’assurer l’avenir financier de la femme après le décès de son époux.

Jusqu’à nos jours, l’or offre une protection apparente contre la fluctuation des devises, contre les bouleversements économiques et politiques. Aujourd’hui, on constate que plus de 70% des bijoux achetés au Québec, sont utilisés comme moyen d’épargne. Même avec le système bancaire actuel, des centaines de milliers de Québécois préfèrent utiliser une partie de leurs moyens financiers pour acheter de l’or, et ce, aussi bien dans les régions rurales que dans les villes.

On sait que l’extraction de l’or au Canada naît sur les bords de la rivière Gilbert, tout près de la frontière du Maine, rivière qui doit son nom à Clothilde Gilbert qui y avait découvert au milieu du XIXe siècle, la première pépite d’or au pays. Cette découverte suscite la première fièvre de l’or au Canada, bien avant la ruée vers le Klondike dans les territoires du Yukon. Cependant, la première entreprise aurifère canadienne, The Chaudiere Mining Co., filiale de la Hudson Bay Company, n’arrive pas à produire de l’or en quantité suffisante pour convertir le Québec en un nouvel Eldorardo.

En 1867, la De Léry Gold Mining Co, une entreprise de New-York, fait de nouvelles tentatives d’exploitation d’un filon d’or dans la région de la Beauce. Ensuite, vers le début du XXe siècle, Champs d’Or Rigaud-Vaudreuil prend la relève et fonde en Beauce le deuxième complexe minier d’importance au Canada, mais c’est en Abitibi que les mines d’or québécoises connaissent un véritable essor, même si l’industrie de l’or a subit un certain ralentissement dès la seconde moitié du XXe siècle.

De nos jours, les principales zones de production au Canada se situent à Hemlo en Ontario, tandis que la valeur et le volume de l’or provenant des gisements québécois occupent la deuxième place.

Après la fermeture des mines québécoises Bell Allard, Louvicourt et Bouchard-Hébert, la production totale d’or au Canada atteint 35 tonnes par année. Mais on est d’avis que le gisement Goldex, situé à 3 kilomètres à l’ouest de Val-d’Or, près de la rivière Thompson, contient près de 21 millions de tonnes métriques de minerai avec une teneur d’environ 2 grammes d’or par tonne de minerai.

L’entreprise Mines Agnico Eagle ltée a complété le forage des puits à Lapa, ainsi que les travaux de forage et d’évaluation sur le gisement La Ronde II.

La Mine Richmont inc. quant à elle, exploite le gisement East Amphi, près de Malartic, ainsi que la mine Beaufor. Le potentiel des zones explorées par Mines Richmont est de plus 50 000 tonnes de réserve de minerai avec une teneur de plus de 9 grammes/tonne.

L’entreprise Mines Aurizon qui exploite la mine aurifère Géant Dormant et la Century Mining Corporation qui exploite la mine Sigma-Lamaque en sont à l’étape d’exploitation commercial et continuent d’évaluer les réserves.

Grosso modo, l’industrie de l’or au Québec est loin d’être fini.

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“L’âge d’or sera celui où l’or ne régnera pas.” (Bion de Boristhène, un philosophe grec). Photo de GrandQuebec.com.

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