Fonds mutuels

Fonds mutuels – La meilleure garderie pour vos placements

Comme pour le développement d’un enfant, le placement financier nécessite les meilleures conditions possibles pour assurer une croissance réelle et optimum.

Quand vient le temps de prendre des vacances, plusieurs parents se voient confrontes au problème de trouver la bonne garderie pour leurs enfants. Personne évidemment ne prendrait de décision à la légère face à cette importante question.

Aussi important est le problème de trouver une gardienne pour son portefeuille d’investissements. Nul besoin de prendre des vacances toutefois pour réaliser à quel point nous avons besoin de professionnels pour prendre soin quotidiennement de l’évolution de nos placements. Bien sûr, certains réussissent très bien à s’en occuper eux-mêmes.

Il leur faut dénicher la bonne occasion, décider rapidement des achats, des ventes et des investissements, développer une stratégie de croissance compte tenu de la conjoncture économique et politique ; bref prendre le temps de prendre et surtout de s’en occuper.

Une majorité réalise cependant, qu’il faut souvent payer cher pour apprendre et qu’il est plus rentable de s’occuper de sa profession ou de son entreprise que de ses placements.

Souvent ce choix est le fruit de circonstances beaucoup plus que d’une décision éclairée.

Les placements garantis

Par prudence ou par négligence, un grand nombre de contribuables deviennent des champions des placements en certificat de dépôts garantis, d’obligations d’épargne ou de rentes de retraite.

Ces placements passifs apportent une paix d’esprit temporaire. Par contre, à chaque mois d’avril, ces champions doivent reconnaître un ralentissement dans leur progression financière.

Le Tableau I nous présente le rendement d’un investissement de 100 000 $ placé dans une obligation d’épargne à 8,5%. Comme on peut le constater, notre champion doit admettre sa première défaite garantie. Après s’être assuré d’une réserve liquide suffisante, un investisseur doit rechercher un rendement réel net supérieur à l’impôt payé et à l’inflation.

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Tableau I – Rendement des obligations d’épargne.

Il ne faut jamais oublier que l’intérêt est ce que l’on paie à un investisseur pour attendre ; un mois, six mois, un an, cinq ans… Un tel capital demeure passif mais garanti. Il est très difficile de faire fortune en étant en attente !

Après seulement dix ans d’investissements garantis, le capital initial de 100 000 $ devrait valoir 155 300 $ afin de conserver – si l’inflation se maintient à 4,5 % – son pouvoir d’achat. Mais notre champion perd, dès la première année, 87 $ et sa situation ne s’améliorera pas. Nul besoin de faire garder ses placements pour atteindre ce résultat !

La bourse

L’euphorie de la dernière décennie du RÉAQ avait donné le goût d’investir dans les entreprises du Québec. Le jeu de l’offre et de la demande a entraîné une surenchère des titres, déjà émis avec une prime, Le ferveur des jeunes investisseurs a été frappée par des coups de foudre.

Ils investissaient comme des partisans au hockey ; ils croyaient que la garantie de la coupe Stanley était proportionnelle aux cris d’encouragement et aux déchaînements de foule.

Mais, il y eut le 19 octobre 1987. Les profits tombèrent et une panique s’empara des investisseurs. Pour les néophytes, la bourse venait d’être frappée par la peste ; plus jamais !

L’appât du gain

Le temps a passé. Les indices boursiers récupérèrent leurs pertes et tranquillement les investisseurs aguerris reprirent des positions d’investissement dans le marché.

L’illusion a disparu pour faire face à la réalité. Peu importe l’amplitude d’octobre 87, le marché boursier a ses cycles de hausses et de baisses. Espérer faire un profit, en moins de six mois, est un jeu dangereux. Investir dans des corporations inscrites à la bourse, c’est participer au financement de leurs projets et de leur expansion. Tout chef d’entreprise reconnaît qu’il faut de trois à cinq ans pour que de tels projets génèrent leur rentabilité.

Alors pourquoi cette impatience du gain rapide ? L’appât du gain demeure toujours un mauvais conseiller. Sans être professionnel, il est facile de se laisser emporter par la vague des aimeurs et même, de tomber amoureux de ses placements.
Mais qui peut vraiment prendre soin d’un portefeuille de placements ?

Les fonds mutuels

Rares sont les gestionnaires de portefeuille qui acceptent de gérer un portefeuille de moins de 1 000 000 $. C’est pourquoi les fonds mutuels constituent une solution gagnante pour une majorité d’investisseurs. Attention, l’époque des fonds mutuels «équilibrés» est révolue.

Les fonds mutuels sont devenus des outils d’investissement extrêmement sophistiqués.

Une seule classification ne peut réussir à présenter toute la gamme des produits offerts. Le Tableau 2 expose l’ampleur du choix offert par près de 100 familles de gestionnaires de fonds regroupant plus de 700 fonds mutuels au Canada.

La sélection d’un portefeuille de fonds d’investissement doit correspondre a des critères rigoureux. Voici les principaux critères de sélection à considérer :

  • objectifs du client ;
  • tempérament d’investisseur ;
  • ampleur du capital ;
  • diversification : pays, gestionnaire, véhicule financier ;
  • sécurité du capital ;
  • performance passée ;
  • période d’investissement.

Il est vrai que les meilleurs fonds d’investissement maintiennent un rendement moyen de 12 à 15 % sur la base des dix dernières années. Au cours de la dernière année, ils affichaient un rendement annuel d’entre S et 15 %. Dans bien des cas, les fonds d’investissement constituent actuellement une opportunité d’investissement; leurs prix d’achat sont bas.

Il faut un certain courage pour investir. Le vieux principe – acheter lorsque le marché est bas et vendre lorsqu’il est haut – fonctionne toujours pour obtenir un profit. Mais il est plus difficile, dans le domaine financier, d’identifier une opportunité à un prix alléchant II faut de l’expérience et des connaissances afin de ne pas confondre la beauté avec la laideur. En placement, comme ailleurs, le professionnalisme a toujours sa place.

Tableau II Aperçu de la diversité des fonds mutuels.

La bonne garderie

Les gestionnaires de fonds mutuels offrent l’une des meilleurs garderies pour les placements de qualité. Votre argent, après impôt, pourra atteindre un rendement supérieur (dividende – gain en capital) tout en assurant une sécurité par une diversification à plusieurs dimensions (gestionnaire, pays, véhicules).

Les fonds mutuels, comme l’a déclaré le ministre des Finances Gérard D. Lévesque après la baisse d’octobre 1987, offrent une paix d’esprit parce que les placements sont gérés professionnellement.

Il est temps de trouver la bonne garderie pour vos placements !

François Morency (MBA, Adm. A, P.F.C.) a été directeur de Performance Services Financiers. Article paru dans la revue Les Diplômés, hiver 1992.

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