Commerce équitable
Les problèmes économiques et environnementaux actuels appellent une ère nouvelle : produire nos richesses et nos savoirs de manière différente. Le commerce équitable apparaît comme un moyen qui permet de trouver une réponse efficace à cet enjeu.
Le commerce équitable constitue un partenariat commercial fondé sur le dialogue et la transparence entre importateurs et exportateurs. Ce partenariat vise à atteindre une plus grande équité dans le commerce mondial, et c’est cette approche qui permet à de petits producteurs des pays en développement de tirer des revenus décents de leurs exportations, l’importateur et le distributeur garantissant un prix supérieur au cours du marché mondial. Bref, ce type de commerce vise à améliorer les conditions d’insertion des producteurs du Sud dans le commerce international en garantissant un prix d’achat décent.
Au fait, le terme commerce équitable est récent, il apparaît en 1989, quand Andines, une société coopérative créée en 1987, enregistre en France le terme comme marque auprès l’Institut national de la propriété intellectuelle.
Mais le phénomène que cette expression désigne est beaucoup plus ancien. Les premières initiatives relatives à la recherche des moyens pour aider des populations de pays pauvres dans le commerce naissent après la Seconde guerre mondiale et pendant des décennies on parlait de commerce alternatif ou solidaire.
Dans les années soixante, le commerce équitable prend forme avec la création des boutiques spécialisées dans la vente de productions alimentaires et artisanale.
Aujourd’hui, le commerce équitable fait partie du paysage quotidien. Au Canada, toutes les chaînes proposent désormais des produits issus de ce commerce, en plus des magasins spécialisés qui existent un peu partout dans le pays. Le commerce équitable s’impose comme un secteur économique important, impliquant des professionnels issus d’écoles de commerce. Enjeu économique, social, culturel et politique, le commerce équitable est devenu un enjeu de recherche en sciences sociales et humaines, mobilisant un grand nombre d’experts en commerce, en production, en sociologie et autres.
Voici les principes fondamentaux du commerce équitable:
- Les importateurs paient un prix garanti qui permet aux producteurs de couvrir leurs coûts de production et leurs besoins vitaux;
- Les importateurs versent à la coopérative une prime de développement destinée à financer des projets;
- Les importateurs sont encouragés, autant que faire se peut, à acheter directement au producteur et à pré-financer une partie des contrats passés avec eux;
- Les organisations de producteurs du Sud sont tenues d’avoir un fonctionnement démocratique et transparent qui assure une égale répartition des revenus supplémentaires apportés à chacun par le commerce équitable.
Au Canada, les produits certifiés équitables sont le café, le thé, le sucre, le cacao, les bananes, le chocolat, le riz, le quinoa, le coton, les épices, la crème glacée, le karité et des produits cosmétiques, les fleurs coupées, le vin, la confection de quelques objets sportifs, en plus de l’artisanat et de l’huile d’olive. Cette forme alternative de commerce bénéficie à environ 600 coopératives et associations certifiées dans des dizaines de pays, sans compter l’artisanat équitable. Au total, cela permet à des millions de producteurs de se sortir quotidiennement de la pauvreté et de vivre dignement de leur travail.
