Les cadres des casinos du Québec ne peuvent créer un syndicat : quelles conséquences pour l’industrie ?
La fin d’un long chapitre et très probablement, un moment charnière pour l’avenir au cœur de l’industrie du jeu au Québec et plus globalement, au Canada. En avril dernier et après de longues semaines de négociations, la Cour suprême du Canada n’a pas autorisé les cadres de premier niveau des casinos à se syndiquer, comme l’autorise pourtant – sur le papier – le code du travail du Québec.
La décision n’est que fruit de négociations, de jurisprudences et d’actions propres aux spécialistes du travail mais pour les gestionnaires de casino, la conclusion est douloureuse. Pour réunir leurs forces et répondre, selon eux, aux enjeux de demain dans l’univers du casino au sein de la Province. Cette décision aura vraisemblablement un impact sur l’industrie, à l’heure où le divertissement numérique atteint des sommets.
Quel est le rôle d’un gestionnaire de casino ?
On imagine le mécontentement global des gestionnaires de casino depuis cette décision, d’autant plus avec un métier et un rôle qui requièrent des actions de tous les instants et parfois, des décisions complexes à prendre.
Le rôle d’un gestionnaire de casino est particulièrement vaste et en comparaison au casino en ligne, un tel poste est forcément mis en avant pour garantir une certaine idée de prestige mais surtout, une intégrité qui a fait la renommée des casinos du Québec depuis plusieurs années.
Concrètement, un gestionnaire de casino supervise les opérations quotidiennes. Il s’assure de garder un œil sur les clients et les croupiers ou autres « techniciens » du jeu pour garantir un bon moment à chacun et surtout, un jeu qui suit les règles.
Dans ses principales tâches tout au long de l’année, un manager de casino aide à établir et renforcer les lignes de conduite du casino. Il est le responsable, aux yeux de la loi, de la fiabilité de l’ensemble des jeux proposés. Cette responsabilité est alliée à la gestion et à la formation des employés, du flux d’argent et bien sûr, de l’accueil général des joueurs. Un rôle vaste qui met souvent cette profession sur le devant de la scène. D’où le besoin prononcé depuis plusieurs années, de se réunir en syndicat pour protéger intérêts et profession.
Que pourrait entraîner ce refus ?
Des grèves aux opérations de mécontentement en tous genres, la décision pourrait entraîner certaines actions à l’avenir. De ce fait, il est possible d’imaginer un ralentissement de la cadence et pour la Province ou l’État, un véritable manque à gagner avec ces casinos traditionnels.
Loin de nous l’idée de penser que les gestionnaires de casino ou les cadres puissent faire preuve de moins d’exigence à l’avenir mais avec une décision administrative qui a fait du mal à l’ensemble de la profession, il serait tout à fait légitime d’imaginer une complainte générale ou des ambitions essoufflées avec la dureté d’un métier peu reconnue et surtout, l’incapacité de faire front en tant que syndicat.
Une fois de plus, de telles décisions devraient accentuer l’appétence des Canadiens, souvent à la recherche du meilleur casino en ligne pour leurs parties. Ces dernières années, l’État a facilité l’accès à ces plateformes étrangères ou nationales, au point de faire du pays l’eldorado mondial de ce divertissement numérique.
Dans un premier temps bénéfique pour la profession et l’univers du casino en général, un concours de circonstances pourrait finir par faire du mal au casino traditionnel. Certains gestionnaires de casino s’en sont évidemment inquiétés et l’on se doute que le besoin ou l’envie de se réunir en syndicat aurait apporté une voix unanime et plus porteuse dans ce chamboulement ininterrompu de l’industrie.
Le casino va rester populaire
En ligne ou en se rendant à l’un des nombreux casinos du pays, le Canadien va continuer de jouer, c’est indéniable. Cette passion est profonde et bien que la décision ait connu un important retentissement dans le pays, elle ne devrait pas changer la vision des Canadiens envers l’industrie.
Pour l’État, les organismes de jeu sont de véritables mines d’or. On peut ainsi tout à fait anticiper un dialogue permanent et toujours, un accompagnement des cadres ou de tous les travailleurs du casino. Entré dans les mœurs, le casino au Canada est tout aussi populaire en ligne « qu’en vrai » et une décision administrative ne changera en rien cette vérité générale.
Toutefois, la décision de ne pas autoriser les cadres à se réunir sous la forme de syndicats pourrait clairement créer un chamboulement dans la gestion des effectifs. Il est encore trop tôt pour définir comment mais dans le passé et dans d’autres domaines professionnels, ce genre de décisions a toujours créé un avant et un après. Reste désormais à voir ce qu’il en sera pour l’univers du casino qui n’avait toutefois, pas besoin de cela pour attirer la lumière.