
Cet article est une réponse à la question posée par une de nos lectrices :
« Pouvez-vous raconter en bref l’histoire de la compagnie Bre-X, j’ai hérité de quelques actions de cette compagnie… Est-il possible d’en profiter ? »
Bre-X : une fraude sans précédent
En mai 1997, le Canada a compris que le gisement d’or découvert dans la jungle indonésienne que Bre-X Minerais avait présenté comme le plus important mis au jour au XXe siècle, n’était pas viable économiquement et ne serait en vérité que une fraude monumentale «sans précédent dans l’histoire de l’exploration minière dans le monde», selon les propos du rapport intérimaire de la Minéral Services Limited, compagnie minière de Calgary, mandatée par le gouvernement canadien afin de faire la lumière sur cette affaire qui a ruiné des milliers de petits actionnaires.
La Bourse de Toronto et la Bourse de Montréal ont annoncé aussitôt qu’elles suspendaient leurs transactions sur le titre de Bre-X, dès son ouverture le 4 mai 1997. L’ahurissante révélation a provoqué immédiatement d’autres ondes de choc dans l’ensemble du secteur minier au Canada.
«Nous regrettons amèrement d’avoir à exprimer la ferme opinion qu’il n’existe pas de gisement d’or à Busang», a confirmé la Strathcona Minerals Services Limited, la firme qui a effectué une expertise sur la concession de Bre-X en Indonésie.
Après que sa valeur à la bourse eut atteint les six milliards à l’automne de 1996, les rumeurs sur une possible fraude puis la confirmation que le gisement indonésien de Busang ne contenait en fait que des quantités négligeables d’or ont réduit à presque rien la valeur de ses actions.
Dans son rapport, Strathcona a précisé:
- Seulement des traces infimes d’or ont été trouvées dans les échantillons analysés et il n’y avait aucun échantillon ayant une teneur en or représentant un intérêt économique ;
- L’or trouvé dans les échantillons soumis par Bre-X venait d’une source autre que celle de la zone sud-est de la propriété, qui avait été considérée comme étant la section la plus riche. Des milliers d’échantillons ont été l’objet de falsification ;
- Le travail du laboratoire indonésien indépendant qui a analysé les échantillons de Bre-X était de bonne qualité et ses résultats prouvaient avec exactitude la teneur en or des échantillons qui lui avaient été donnés à examiner.
Finalement, le 15 décembre 1997, la Bourse de Toronto a annoncé qu’à partir le 1er janvier 1998, les sociétés minières devraient divulguer de plus amples informations sur leurs projets d’exploration, afin d’éviter que ne se reproduise un autre scandale comme celui de la société Bre-X.
Le scandale de la Société Bre-X a sérieusement entaché la réputation du Canada en tant que leader mondial pour amasser des capitaux à des fins d’exploration et d’exploitation minières.
Telle a été la triste fin d’une affaire si prometteuse. Il est toutefois possible que quelques collectionneurs soient intéressés à acquérir ces papiers, mais le prix sera plutôt minime.

Siège social de la société Bre-X Minerals Ltd. Photo : Biggest Business Blunder.
Actes morbides, Délire des actes
L’étude des actes chez l’aliéné est de la plus haute importance. C’est un des meilleurs éléments du diagnostic et c’est parfois le seul que le médecin ait à sa disposition chez certains réticents qui se dérobent à l’interrogatoire. Bien plus, il est toute une série de sujets, anormaux du caractère ou des sentiments, sans altération de l’intelligence proprement dite, qui ne trahissent le désordre de leur esprit que par leur conduite et leurs actes (« délire des actes » de BRIERRE DE BOISMONT).Un acte insolite ou délictueux peut être la première manifestation d’un désordre mental chez un sujet qui n’avait pas encore attiré l’attention sur lui.
L’appréciation portée sur un acte n’a de valeur qu’autant qu’on le rapporte aux antécédents du sujet, à sa conduite antérieure, à son milieu d’existence, à son éducation, toutes conditions qui peuvent en augmenter ou en atténuer la signification. On notera avec soin : 1° !es circonstances dans lesquelles a été commis l’acte suspect, les mobiles possibles, la disproportion entre la cause apparente et l’effet ; 2° les caractères intrinsèques de l’acte : degré de conscience, absurdité, spontanéité, impulsivité, mimique et paroles d’accompagnement.
On pourra ainsi remonter à la cause morbide de l’acte insolite : déséquilibre simple, hallucinations, mouvements affectifs, affaiblissement intellectuel, idées délirantes diverses, etc.
Ant. POROT.
Facebook
Twitter
RSS