Billets bilingues
Les premiers billets bilingues sont introduits au Canada par les Américains. En effet, lorsqu’en 1812 les Américains attaquent le Haut Canada, le général Brock, commandant des troupes américaines, fait émettre ces billets pour payer les commerçants auxquels il achète des victuailles.
Chaque billet porte une inscription en anglais: Good for 25 dollars, ainsi qu’une inscription en français 25 piastres ou 5 shillings.
Ces billets eurent du succès, car pendant cette campagne, les Américains paient rigoureusement leurs dettes et, lorsqu’ils se retirent, ils remboursent chaque billet avec de la marchandise. Curieusement, ils offrent le plus souvent des pièces de cuivre. Pour un billet de 25 dollars, on peut obtenir de 6 à 7 kilogrammes de cuivre (le taux de change dépend de l’endroit).
Au Canada, la première émission bilingue a lieu en 1822, quand la Chambre de Commerce de Montréal émet des pièces de 2 pences. Sur le côté face on voit les mots Prospérité et Grandeur – Prosperity and Greatness.
En 1856, l’Assemblée des Canadas (du Bas et du Haut Canada) vote une loi qui permet au gouvernement d’émettre des pièces canadiennes. Quelqu’un, dont l’histoire n’a pas retenu le nom, a inventé un mot devant être imprimé sur les pièces et qui serait compréhensible aussi bien par les Canadiens français que par les anglais: le centin.
Ainsi, les pièces d’un centin, de 3 centins, de 5 centins et de 25 centins de dollar voient le jour en 1856. La même année, pour la première fois de l’histoire, le budget du Canada est voté en dollars (sauf pour la liste du Gouverneur-Général qui fut votée en livres par respect pour la reine). Mais c’est beaucoup plus tard, dans les années 1920, que le dollar devient la monnaie officielle du Canada.
Voir aussi :
- Monnaie de carte en Nouvelle-France
- Origines du dollar
- L’or québécois
- Le prospecteur
- DESTination Or
- Histoire d’or au Québec
- Petite histoire d’un sou
- Solidarité et Bill 85