
Les billets de 25 sous
Une anomalie que les banquiers n’aiment pas
Nous reproduisons ci-dessus le fac-similé du shin plaster, c’est-à-dire, un billet de 25 centins, émis en papier monnaie. Comme on peut le voir le vrai dessin sur cette monnaie, comme œuvre d’art, égale celui du billet de 1$ du Dominion, aussi bien que les émissions semblables de plus haute dénomination.
Pour des raisons qui ne sont pas connues, le Département des Finances du Gouvernement fédéral, résolut d’émettre une seconde frappe de ces shin plasters pour l’année 1900. On ignore encore pourquoi et comment il en est arrivé à cette décision.
On en rencontre, de temps à autres, un ou deux billets semblables en circulation. La seule différence qui existe entre les vieux et les nouveaux «billets de vingt-cinq sous», à part les dessins polychromes, est que le chiffre 25 dans les nouveaux ne paraît qu’une fois pour exprimer la valeur, tandis que dans les anciens, ce chiffre paraît deux fois.
Le vieux billet porte deux signatures tandis que pour le nouveau, on a pensé qu’un paraphe était suffisant. D’ailleurs, il n’y a pas de contre-signature.
Les banquiers croient que cette omission dans la nouvelle monnaie est une erreur grave, car elle simplifie l’ouvrage des faussaires.

Billet de 25 sous.
Dans son enquête, un groupe de reporteurs sont allés à la City and District Saving Bank, afin de se procurer un spécimen de la nouvelle émission. C’est là que le percepteur général tient son bureau pour la province de Québec.
Lorsque on lui demanda un spécimen du nouveau billet, le percepteur répondit qu’il y avait un si grand nombre de billets de la vieille émission dans le bureau que le gouvernement n’avait pas cru nécessaire de leur en envoyer de nouveaux.

Billet de 25 sous.
Ce n’est qu’après s’être adressés à toutes les banques de la ville que finalement les reporteurs ont trouvé un billet à la banque de Montréal.
(La nouvelle date du 9 octobre 1900).
Facebook
Twitter
RSS