Balance des paiements
La balance des paiements est un élément important de la comptabilité nationale recensant les flux de biens, de services, de revenus, de transferts de capitaux, et les flux financiers que les résidents d’un pays dans leur ensemble – particuliers, entreprises ou État, – entretiennent avec ceux du reste du monde. En d’autres mots, la balance des paiements comptabilise toutes les opérations commerciales, financières et monétaires intervenues au cours d’une période donnée entre les résidents d’un pays et le reste du monde.
Le maintien d’une balance des paiements équilibrée constitue un objectif de la politique économique de tous les pays. L’échec dans l’attente de cet objectif signifie que le pays doit s’astreindre à des mesures de correction qui peuvent compromettre la réalisation d’autres objectifs économiques et sociaux.
En fait, par car construction, la balance des paiements est toujours équilibrée, aux erreurs et omissions près, car les opérations sont enregistrées selon le principe de la comptabilité en partie double.
En effet, aucun échange ne peut avoir lieu sans avoir été financé. Par contre, les soldes intermédiaires ou les sous-balances peuvent être excédentaires ou déficitaires. Ainsi, on dit couramment que la balance des paiements est en déficit (ou en excédent) lorsqu’on veut dire en réalité que la balance des transactions courantes (parfois, la balance commerciale) est déficitaire (les importations sont plus importantes que les exportations) ou excédentaire (dans ce cas, les exportations sont plus importantes).
Les échanges intra-firmes qui ne donnent pas lieu à un paiement échappent à la comptabilisation. Or ces échanges représentent un tiers du commerce mondial et ils ont tendance à se développer.
On place les différentes opérations et transactions dans les parties différentes de la balance des paiements. Par exemple, l’importation de pétrole est classée comme opération sur biens de pétrole, l’achat d’une émission de télé ou d’un logiciel informatique est une opération sur servies, le dividende payé par une entreprise française à un fond de pension américain est l’opération sur revenu achat d’un brevet japonais par une entreprise étrangère est une opération sur capitaux.
Le terme les investissements directs à l’étranger désigne l’opération effectuée par un investisseur résident d’une économie, afin d’acquérir ou d’accroître un intérêt durable dans une entité résidente d’une autre économie et de détenir une influence dans sa gestion. (par exemple, la construction d’une usine à l’étranger, l’acquisition de 20% ou plus du capital social d’une entreprise, investissement immobilier, etc.).
Il y existent également les investissements de portefeuille 9achat d’actions d’une entreprise étrangère), emprunts, avoirs de réserve (par exemple, le transfert de $ des États-Unis vers un autre pays pour financer un investissement)…
La balance des paiements enregistre deux fois chaque opération (principe de la comptabilité en partie double) : une première fois comme transaction et une deuxième fois, avec inversion de signe, comme règlement.
Prenons un exemple : une exportation (première écriture dans la balance commerciale, c’est un crédit : signe +) aura provoqué une augmentation des réserves de change (devises) de la Banque Centrale (deuxième écriture en débit : signe -). On ne peut donc pas parler de solde de la balance des paiements comme le font les journalistes : ce solde est nul par construction. Seul les soldes intermédiaires peuvent être positifs ou négatifs.
Le taux de change constitue un facteur très important pour expliquer le volume d’exportations et d’importations.
Dans la comptabilité nord-américaine, la balance de paiements ne comporte que deux balances intermédiaires : la balance courante et la balance des capitaux, dont les soldes sont opposés.