STM et écologie

La STM et l’écologie : La Société de Transport de Montréal pense et roule vert

Depuis déjà plusieurs années, la Société de Transport de Montréal a une conscience écologique aiguë. Cela qui se manifeste dans ses préoccupations et dans son action pour le respect de l’environnement. Il faut admettre que la STM pose des gestes verts chaque jour. Ceux-ci vont bien au-delà du simple discours. Ainsi la Société les met en œuvre pour préserver le fragile équilibre de notre environnement, un geste vert à la fois.

Certaines de ces mesures passent parfois inaperçues, mais elles sont quand même importantes.

Escaliers écoénergétiques

Que se passe-t-il lorsque personne n’utilise un escalier mécanique du métro pendant une durée déterminée ? En fait, sa vitesse se réduit automatiquement à un état de veille. Dès qu’un usager l’emprunte, le système détecte la présence de ce dernier automatiquement. Entraînant ainsi du même coup le rétablissement progressif de la vitesse de marche normale de l’appareil.

On a muni maintenant plusieurs escaliers mécaniques (identifiés à l’aide d’autocollants) du métro de ce dispositif qui vise à prolonger leur vie, tout en réduisant les coûts d’entretien et d’électricité.

Alors, ne vous étonnez pas de voir un escalier fonctionner au ralenti : ce n’est pas une illusion. En fait une économie d’énergie bien calculée.

Rechapage des pneus

La fabrication d’un pneu d’autobus consomme près de 84 litres de pétrole. Alors que sont rechapage n’exige qu’environ 27 litres. Bref, chaque année, à la STM on rechape plus de 3 000 pneus .

Un pneu neuf parcourt environ 120 000 km. Rechapé, il peut en parcourir 60 000 de plus. Selon son état, on peut rechaper un pneu de une à trois fois.

Depuis des dizaines d’années, la STM redonne, grâce au rechapage, une deuxième vie aux pneus de bus usés. La technique? La semelle du pneu usé est poncée et une nouvelle semelle est installée sur la carcasse.

Et quand on ne peut plus le rechaper, on l’achemine chez RECYC-QUÉBEC, qui se charge de le recycler de diverses façons.

Quant aux pneus de métro, ils ne sont pas soumis à la même réglementation que ceux des bus. La STM prend donc l’initiative de s’assurer que les 110 tonnes de pneus de métro usés chaque année soient dirigées vers des entreprises de recyclage, qui en font divers objets, dont des tapis de caoutchouc, ou vers des cimentaires, qui les utilisent comme source d’énergie.

Biodiesel

Depuis juin 2008, les bus de la STM sont propulsés au biodiesel, un carburant issu de matières non fossiles qui permet de considérables économies d’énergie.

Ce que l’on sait moins, c’est que tous les types de biodiesel ne sont pas bons pour l’environnement. C’est pourquoi la Société a fait preuve de la plus grande prudence au moment de choisir le biocarburant, le B5, qui propulse aujourd’hui tous ses bus. Soucieuse de l’environnement, la STM a exigé qu’il soit fabriqué à partir d’huiles de cuisson recyclées (80%) et de graisses animales (20%), plutôt que d’huiles de céréales provenant de cultures commerciales, comme celle du maïs.

L’utilisation du biodiesel B5 permet de réduire annuellement les émissions de CO2 d’environ 4 000 tonnes, soit l’équivalent de 800 automobiles.

Récupération des eaux usées

On aperçoit des gouttes d’eau au plafond des tunnels du métro. C’est normal : le réseau du métro croise sous terre plusieurs ruisseau. Ses eaux transitent pas les tunnels, causant ce type d’infiltrations.

Cette eau s’égoutte sur le radier (plancher du tunnel) avant de retourner dans la nature. La STM doit s’assurer que cette eau ne contribue pas au rejet de matières contaminées. Celles-ci proviennent principalement de la perte d’huile des transmissions des voitures de métro et des escaliers mécaniques.

Pour ce faire, la Société du transport de Montréal a mis au point des techniques performantes. Dont une qui permet de confiner les eaux de lavage huileuses et de les récupérer par pompage.

Quant aux nouveaux escaliers, on les a munis de dispositifs de récupération à la source des égouttements d’huile. De ce fait, ils ne peuvent pas contaminer les eaux d’infiltration. C’est du propre !

Recyclage des tubes fluorescents

À la Société de transport de Montréal, la lumière a souvent pour source des tubes fluorescents. En effet lorsque l’un des tubes vient de s’éteindre, à la STM il renaît grâce au recyclage.

Chaque année, ce sont ainsi plus de 80 000 tubes fluorescents que l’on recycle. Chaque élément qui les compose reprendra vie sous une forme nouvelle. Par exemple, on recycle le laiton et l’aluminium dans une fonderie. Tandis que l’on nettoie le verre et l’expédie par la suite dans l’industrie non alimentaire.

On traite la poudre de phosphore quant à elle pour la séparer du mercure. On achemine alors ce dernier dans l’industrie pour réutilisation. Pendant que le phosphore traité part servir de pigment dans la peinture. Qui sait si une parcelle de tube fluorescent de la STM ne donne pas de la couleur aux murs de votre salon.

Conduite écologique et îlots verts

Les fluctuations des prix à la pompe nous ont tous sensibilisés aux effets de la conduite sur la consommation de carburant. Prenant note de ces variations, la STM a innové en formant ses chauffeurs de bus à la conduite écologique sous un principe très simple : les émissions de CO2, directement proportionnelles à la quantité de carburant consommé, dépendent de la vigueur avec laquelle on appuie sur l’accélérateur. Au début du XXIe siècle, par exemple, en trois ans à peine, le programme de formation à la conduite écologique a permis de réduire la consommation de carburant de plus de deux millions de litres. Cette initiative, qui s’étend maintenant à l’échelle du Canada, faite des envieux dans des autres pays. De quoi mettre la pédale douce!

D’ailleurs, dans le cadre du développement durable constituant la trame de fond de ses plans d’affaires, la STM met en place plusieurs projets qui la conduisent à l’implantation du plan de gestion des matières résiduelles dans l’ensemble des stations de métro. Ce plan consiste en un tri sélectif à trois voies, accompagné du retrait des poubelles orphelines des stations.

Sondage

Les résultats d’un sondage réalisé auprès de la clientèle indiquent que 78% des usagers interrogés ressentent le besoin de recycles lorsqu’ils empruntent le métro et que 93% d’entre eux se déclarent « très favorables » à l’installation d’îlots verts dans les stations.

Par l’installation d’îlots verts placés stratégiquement sur le parcours des usagers, la STM facilite la récupération des matières résiduelles recyclables : papier; plastique, métal et verre; le troisième bac étant destiné aux déchets. Les résultats sont encourageants et permettront de bien définir la stratégie d’implantation du réseau un peu partout.

En plus de chercher à assurer la propreté des stations et des voitures de métro, la STM souhaite améliorer sa gestion des matières résiduelles et atteindre les objectifs fixés par la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles.

Segway
Les Segway en promenade dans le Vieux-Port de Montréal. Photo : GrandQuebec.com.

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