Stationnement écologique

Un stationnement écologique en centre-ville de Montréal

Ce projet a été réalisé par la Corporation d’Habitation Jeanne-Mance, en partenariat avec l’Éco-Quartier Saint-Jacques, et financé en partie par le Fonds vert dans le cadre de l’Action 21, 2006-2012 sur les changements du gouvernement du Québec.

Les stationnements, ces déserts d’asphalte : Au cœur des grandes villes, la verdure a souvent presque disparu au profit de l’asphalte et du béton. Par une chaude journée ensoleillée, un stationnement irradie une chaleur suffocante qui nuit à la santé des citadins. Ces grandes étendues d’asphalte empêchent aussi l’infiltration d’eau dans le sol, asséchant ainsi la nappe d’eau souterraine et le sol, en plus d’augmenter la quantité d’eau de pluie qui va engorger le système d’égout municipal.

Le stationnement écologique : Un stationnement écologique cherche à réduire l’effet d’îlot de chaleur urbain et à améliorer la gestion de l’eau de pluie. Il comprend généralement moins de surface asphaltée, est entouré d’un maximum d’arbres et comprend un aménagement pour retenir et filtrer l’eau de pluie.

Le projet aux Habitations Jeanne-Mance : En 2010, la Corporation d’habitation Jeanne-Mance prévoyait procéder à la réfection de son plus vaste stationnement. Profitant de cette réfection, Éco-Quartier Saint-Jacques a proposé à la Corporation d’y intégrer un concept environnemental novateur à Montréal : le stationnement écologique. Une surface de 606 mètres carrés a été désasphaltée pour aménager le centre et le pourtour du stationnement. Un bassin de biorétention a été intégré pour capter et filtrer les eaux de ruissellement. Le projet comprend également le verdissement de quatre autres stationnements du site. Les résidents ont été impliqués dans le processus de création, pour une appropriation citoyenne et une éducation environnementale populaire.

L’aménagement : L’aménagement regroupe une cinquantaine d’espèces de végétaux. Dans le bassin de biorétention, on retrouve par exemple le micocoulier, le chêne des marais, le sureau, le faux sorgho, l’échinacée pourpre, l’aronie noire. Une plante des milieux humides, l’asclépiade incarnate, attire les papillons monarques. Le saule à tête laineuse réagit très bien à une montée rapide des eaux, aide à prévenir l’érosion du sol dans le bassin et absorbe certains polluants. La quenouille commune est un excellent accumulateur de métaux lourds, filtrant ainsi l’eau qui entre au bassin.

Les arbres de l’îlot central de plantation ombragent la surface du centre du stationnement.

L’aménagement du bassin de biorétention comprend des arbres et plantes filtrantes qui résistent à la pollution urbaine et aux conditions humide.

L’eau de pluie qui ruisselle sur la surface de bitume est dirigée vers le bassin de biorétention. Le bassin de biorétention est un fossé rocheux qui filtre l’eau de pluie provenant du stationnement (sédiments, métaux lourds, hydrocarbures, sels, etc.).

Les bienfaits environnementaux

Eau : Meilleure gestion de l’eau par la filtration de l’eau de pluie, son détournement du système d’égout municipal et son infiltration dans le sol.

Fraîcheur : Réduction de la température de 3 à 6 degrés Celsius en période de chaleur intense.

Changements climatiques : Lutte aux changements climatiques par la séquestration de carbone dans les végétaux plantés. Réduction de 20 espaces de stationnement.

Air : Amélioration de la qualité de l’air par la filtration des particules fines de l’air (smog).

Biodiversité : Création d’un écosystème urbain par la plantation de 1093 végétaux de 50 espèces, principalement indigènes au Québec.

La véritable richesse est celle de l'âme. Photo de Megan Jorgensen.
La véritable richesse est celle de l’âme. Photo de Megan Jorgensen.

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