Ecologie et environnement

Sans gaspillage

Sans gaspillage

Pour une société sans gaspillage

Dans le cadre de la politique québécoise de gestion des matières résiduelles, le Québec cherche toujours à améliorer ses pratiques de prévention et de gestion.

Fondé en 1990, Recyc-Québec est une société d’État qui travaille en faveur de la réduction à la source, du recyclage, du réemploi et de la valorisation des matières résiduelles (les 3RV). Recyc-Québec influence également les modes de production et de consommation.

Grâce à son expertise, à son leadership et à sa capacité de mobiliser les différents intervenants, cet organisme tend à faire du Québec un modèle de gestion novatrice et durable des matières résiduelles pour une société sans gaspillage.

Le premier R, celui de la réduction à la source concerne autant les citoyens que les entreprises. La réduction consiste à éviter de générer des matières résiduelles au cours de la fabrication, de la distribution ou de l’utilisation d’un produit.

Le second R concerne le réemploi. Ce concept en l’utilisation d’un produit ou d’un emballage. Les ventes de garage, la réparation, les friperies illustrent cette mesure.

Le troisième R s’applique au recyclage. Il s’agit de l’utilisation d’une matière résiduelle à la place d’une matière neuve dans la production d’un produit. Les citoyens participent à cette mesure en remplissant leurs bacs de récupération ou en choisissant des produits ou des emballages recyclables.

La V concerne la valorisation grâce à des procédés tels que le compostage, qui permet de donner une valeur ajoutée à nos matières résiduelles et de leur confier une nouvelle utilité.

Chez Recyc-Québec, la hiérarchie des 3RV guide chaque programme, étude, activité de sensibilisation, d’éducation, d’information.

Autrefois, la gestion des déchets au Québec consistait simplement à les éliminer. Recyc-Québec essaie d’informer, d’influencer, de soutenir et d’accompagner la collectivité afin qu’elle progresse vers une société sans gaspillage.

C’est au début des années 1990 que le Québec s’attaque à la réduction du volume des déchets envoyés à l’enfouissement avec le démarrage de la collecte sélective.

En 1998, la province pousse en avant ses efforts en se dotant d’une véritable politique de gestion des matières résiduelles – le terme dès lors employé pour désigner les déchets – dont la mise en œuvre s’étalera jusqu’en 2008.

Pour la première fois en 2008, plus de matières résiduelles ont pris le chemin de la mise en valeur (récupération, réemploi, recyclage, compostage) que celui de l’élimination (incinération, enfouissement). Il en résulte qu’entre 1998 et 2008, la quantité de résidus récupérés passe de 3,4 à 6,8 millions de tonnes. En 2008, 57% des matières résiduelles ont été récupérées, une hausse de 6% par rapport à 2006.

Cependant, d’importants efforts devront être faits pour détourner les résidus domestiques de l’enfouissement. Seulement 12% de ces résidus de table et de jardin ont été récupérés en 2008, mais ils comptent pour près de la moitié de toutes les matières résiduelles générées dans les résidences québécoises.

Le premier plan d’action accompagnant la politique québécoise de gestion des matières résiduelles, fixe à 60% le volume de résidus putrescibles à récupérer et à traiter au moyen de procédés biologiques – épandage, compostage ou biométhanisation, – d’ici 2015. Un objectif qui permettra de faire le pont jusqu’à ce qu’il soit interdit d’enfouir les matières compostables, et ça en 2020.

Le gouvernement du Québec aidera les municipalités à mettre le pied sur l’accélérateur au cours de prochaines années, notamment par l’entremise du programme d’infrastructures de 650 millions de dollars pour la biométhanisation et le compostage.

graffiti

 « Je ne supportais pas l’idée de ces forêts rasées pour nourrir ce fantastique gaspillage de matière imprimée, dont une part infime sera lue, dont une part encore plus minuscule vaut la peine d’être lue. » (François Cavanna, écrivain français, Extrait de Bête et méchant). Graffiti à Montréal. Photo : © GrandQuebec.com.

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