Qu’est-ce qu’un service écosystémique?
C’est un bénéfice procuré aux humains par un écosystème naturel. Ce bienfait, naturellement présent, pourrait être quantité monétairement s’il devait, par exemple, être construit par l’humain.
L’arbre en ville : un purificateur d’air
En renouvelant l’oxygène que chaque être vivant respire, en réduisant les gaz polluants ou en captant les particules en suspension, les arbres purifient l’air ambiant. La diminution de la qualité de l’air en ville est liée, entre autres, aux moyens de transport polluants, à la pollution et au chauffage au bois, mais aussi à la réduction du couvert forestier.
La filtration de l’eau et la réduction des inondations
Si les arbres protègent la structure des sols en réduisant l’érosion et le ruissellement, les forêts filtrent l’eau qui rejoint les nappes phréatiques. En retenant de grandes quantités d’eau lors de pluies, un bois agit tel un bassin de rétention, et réduit ainsi les risques d’inondations, de débordement du réseau d’égout et de surverses à la rivière lors de fortes pluies.
Des remparts contre les îlots de chaleur
Les îlots de chaleur, ces zones où la température est anormalement haute, sont surtout présents dans les grands centres urbaines en raison de la présence de nombreux stationnements, axes routiers, toits goudronnés et autres constructions exemptes de végétation. Cette hausse de température en ville a des répercussions sur la santé publique (coups de chaleur, malaises, etc.). Or, par leur canopée, les arbres rafraîchissent l’air ambiant, réfléchissent et absorbent les radiations solaires. Les arbres de la forêt urbaine climatisent et constituent ainsi notre meilleure défense contre les îlots de chaleur urbains.
Le stockage du carbone
En absorbant une quantité importante de dioxyde de carbone, les arbres participent à notre lutte contre le réchauffement climatique. D’abord séquestré par le feuillage, le C02 absorbé sera ensuite stocké sous forme de biomasse. Ainsi, à la manière de « puits de carbone », les bois urbains réduisent les gaz à l’effet de serre.
Des infrastructures naturelles
En somme, les services rendus par les bois réduisent les coûts en climatisation, en traitement des eaux et en santé publique. Comme ces milieux naturels assument une partie du rôle des infrastructures municipales, on estime qu’ils doivent être protégés à titre d’infrastructures naturelles.
Qu’est-ce qu’un écosystème forestier exceptionnel?
De nombreux peuplements forestiers ne croissent que dans le sud de la province du Québec, où vit la majorité de la population québécoise et où le développement urbain est grandissant. Les écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE) sont des forêts qui présentent une biodiversité particulière et qui méritent d’être préservées. Sur le territoire lavalois, on dénombre 16 EFE.
Il existe trois catégories d’écosystèmes forestiers exceptionnels :
- Les forêts rares : Les forêts rares ont des superficies très réduites. La particularité de leur composition végétale et l’activité humaine expliquent souvent leur rareté.
- Les forêts anciennes : Puisqu’elles n’ont subi aucune perturbation récente, les forêts anciennes sont composées de très vieux arbres. Les troncs d’arbres morts encore debout ou qui jonchent le sol abritent plusieurs espèces d’oiseaux, d’amphibiens et d’insectes. À cause du développement urbain croissant, les forêts anciennes sont de moins en moins nombreuses.
- Les forêts refuges : Ces forêts abritent des espèces végétales en péril, désignées menacées ou vulnérables par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec.
La conservation des EFE contribue à maintenir une grande biodiversité dans les forêts québécoises et assure la préservation de cette richesse pour les générations futures.