La Jacques-Cartier : Bilan de santé

Un bilan de santé positif de la rivière Jacques-Cartier

Malgré la proximité de la ville de Québec, et d’une agglomération urbaine considérable, la rivière Jacques-Cartier ne semble pas trop souffrir de la présence humaine. Son potentiel récréotouristique, allié à la maigre partie habitée de ses rives, n’y est pas étranger. Malgré une forte coloration aqueuse, le bilan de santé de la rivière révèle la bonne qualité bactériologique et la faible minéralisation d’une eau suffisamment oxygénée, peu turbide et présentant des charges minimes en matière organique et en substances nutritives. Les lacs à la tête du bassin affichent un pH peu élevé qui annonce une propension à l’acidification. D’un autre côté, la fonte des neiges et la crue printanière infligent un choc acide aux eaux de la rivère, possibilement répercuté sur la faune aquatique de ce cours d’eau.

Le secteur le plus en amont de la Jacques-Cartier, entièrement serti dans la réserve faunique des Laurentides et le parc adjacent, présente une meilleure qualité des eux. C’est le tronçon sud de la rivère qui subit les plus fortes pressions locales d’origine urbaine, industrielle et agricole. En aval de Pont-Roue et dans le secteur de Donnacona, malgré une légère contamination bactériologique et une certaine quantité de matière organique et de nutriments, la qualité de l’eau se révèle très saitsfaisante.

Les efforts d’assainissemnt urbain, industriel et agricolu bassin ont sans doute porté leurs fruits. Des interventions en phase finale assurent un meilleur traitement des eaux usées, à l’avantage de quelque 20 mille résidents. On a abandonné le flottage du bois en 1976, interrompu les rejets d’une importante papetière en 1989, poursuivi le traitement secondaire des effluents de cette industrie depuis juillet 1995, et démarré celu des effluents de l’usine de pâtes et papiers de Pont-Rouge, toutes des améliorations d’envergure susceptibles de maintenir une qualité d’eau convenable. Les entreprises du secteur agricole concentrées dans les régions de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, de Pont-Rouge, de Cap-Santé et de Donnacon sont subventionnées dans le cadre du Programme d’aide à l’amélioration de la gestion des fumiers.

Tout compte fait, la Jacques-Cartier bénéficie d’une attention soutenue en ce qui concerne le traiteemnt de la qualité des eaux et le suivi d’initiatives prêtes à assumer l’avenir d’une rivière patimoniale vouée à la récrétation et au tourisme. Bref, la qualité des eaux du bassin versant de la rivière s’avère excellente.

Un ancier terrain de tir

Entre 1992 et 2002, des plogneurs spécialisés ont procédé à la détection et à l’enlèvement des munitions qui jonchaient le lit de la rivière depuis nombre d’années. L’histoire de cette accumulation pour le moins troublante débute en 1914 avec l’ouverture du camp de Valcartier et l’entraînement des Forces expéditionnaires canadiennes. Un champ de tir de 6 kilomètres y déploie 1500 cibles à l’intention de quelque 56000 militaires dont l’entraînement s’effectue entre 1914 et 1918. À nouveau entre 1939 et 1945, des exercices se dérouleront et augmenteront la masse de projectiles et de pièces pyrotechniques noyés dans la rivière Jacques-Cartier. L’opération de nettoyage aura délesté la rivière d’environ huit tonnes de métal : des obus, des grenades, des balles des débris de pont et des pièces de véhicules.

Shannon
Un paysage riverain de la Jacquer-Cartier dans les environs de Shannon. Source de l’image : GrandQuebec.com.

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