
Consommation responsable et décisions de consommation
Tout le monde peut pratiquer la réduction à la source.
Non seulement la fabrication, la distribution et l’utilisation de nos biens nécessitent-elles l’usage de ressources naturelles, mais elles se soldent aussi par la production de matières résiduelles.
S’il est vrai que le murmure marchand nous pousse sans cesse à acheter, il est tout aussi vrai qu’il est bien possible de ne pas céder à cette tentation, en adoptant des habitudes de consommations responsables. Il vaut ne se laisser pas emporter par ce tourbillon de la consommation effrénée.
Pour échapper aux pièges de la surconsommation, et ainsi atténuer notre impact sur l’environnement tout en économisant de l’argent, la réduction à la source s’impose d’emblée comme le premier geste à poser. N’oubliez pas que réduire, cette mesure constitue en fait le seul moyen permettant d’éviter de générer des rebuts.
Cette réduction à la source de produits de consommation nous incite au premier chef à faire des choix éclairés. Donc, à exercer un jugement critique sur tous les biens qui nous sont offerts au quotidien. Il s’agit de nous questionner sur les impacts de chacun des achats que nous envisageons et sur la pertinence de ces produits : Ai-je besoin de ce produit? Vais-je l’utiliser? Est-il possible de réparer celui que je possède? Est-ce que quelque chose que je possède déjà pourrait tout aussi bien faire l’affaire? Enfin, son empaquetage, va-t-il générer plus de rebuts que nécessaire?
Nous choix de consommation doivent tenir compte de la durabilité du bien convoité.
Ainsi, pour réduire notre production de matières résiduelles, mieux vaut en effet éviter les articles jetables : briquets, rasoirs, nappes, vaisselle à usage unique… et privilégier les produits qui s’entretiennent et se réparent.
Il faut aussi considérer les solutions de rechange, pouvant nous permettre d’éviter de surconsommer.
Par exemple, plutôt que d’acheter un outil neuf, un bricoleur occasionnel peut voir s’il n’est pas possible de l’emprunter à quelqu’un de son entourage ou de le louer. Finalement, d’en acquérir un de seconde main (épluchez les petites annonces… besoin de mobilier pour le chalet? Écumez les ventes de garage…).
La même approche vaut pour les outils de jardinage que l’on n’utilise qu’au printemps; à l’échelle, dont n’a besoin qu’exceptionnellement, bref, à tous les biens qui ne nous sont pas indispensables.
Nous faisons également un choix responsable en évitant d’acquérir un bien dont l’achat générerait à lui seul beaucoup de matières résiduelles – par exemple, si le produit est vendu dans un empaquetage surdimensionné. Ainsi, posez-vous la question : ce produit, est-il trop emballé à votre goût?
Même chose en préférant les moyens écologiques pour l’entretien ménager à l’achat de produits domestiques dangereux.
Tout le monde, on le voit, peut pratiquer la réduction à la source. Il s’agit simplement de s’y arrêter et de changer ses habitudes de consommation. Il faut toujours se rappeler qu’un résidu qui n’est pas généré n’a pas à être récupéré, recyclé, valorisé et, surtout, éliminé. Il n’engendre donc aucun coût social, économique ou environnemental.
Enfin, consommer de la sorte, c’est vivre en harmonie avec la nature.

Les déceptions ne tuent pas et les espérances font vivre. (George Sand, Le marquis de Villemer). Photo : © Megan Jorgensen et GrandQuebec.com.
Décisions de consommation
Les décisions sont une partie inévitable de la vie quotidienne.
Alors, comment faire pour savoir ce qui fait la différence entre une mauvaise et une bonne décision de consommation? D’abord, il faut déterminer une liste de vos valeurs et de vos objectifs.
Les valeurs sont les principes et les convictions qui comptent pour vous. Il s’agit de la sécurité, la santé, la sécurité financière, l’apprentissage, l’amitié… les valeurs vous guident dans le choix des objectifs que vous souhaitez atteindre. Les objectifs sont les plans que vous dressez pour mettre vos valeurs à contribution.
Si la sécurité financière est importante, un de vos objectifs doit être d’économiser de l’argent comme filet de sécurité en cas de dépenses imprévues. Si vous fixes vos objectifs, vous décidez ce que vous voulez faire et comment vous allez vous y prendre.
Vos objectifs doivent être précis et réalisables : Que voulez-vous faire, exactement. Quand voulez-vous le faire. Comment vos ressources personnelles seront-elles affectées.
Si votre grand objectif n’est pas réaliste, vous pouvez un objectif de moindre envergure qui vous rapprochera de votre grand objectif. Il est toujours essentiel de faire le premier pas. Il ne suffit pas de se dire qu’une bonne décision est le reflet de vos valeurs et c’est un pas vers les objectifs que vous poursuivez. Les bonnes décisions sont le fruit de recherches pour obtenir les renseignements nécessaires pour examiner tous les choix possibles et leurs conséquences.
Si vous prenez certaines décisions à la hâte, elles peuvent ne pas avoir de bons résultats, particulièrement, si les choix offerts sont trop nombreux ou si vous n’avez pas suffisamment d’information. Nous avons tous des ressources personnelles limitées, qu’il s’agisse de temps, de compétences, d’argent, d’énergie.
Alors, la prise de décisions de consommation est l’art d’utiliser ces ressources. L’argent étant la plus essentielle des ressources, les décisions que vous prenez, doivent être en fonction des sommes dont vous disposez.
Une décision peut être automatique, prise par habitude ou de manière routinière. Par exemple, vous transférez le même montant dans un compte d’épargne tous les jours de paye.
Une décision peut être par défaut : une décision est prise parce qu’il n’y a pas d’autres possibilités.
Décision irrationnelle : Une décision prise sans motif ou illogique. Acheter un nouveau gadget électronique parce qu’une amie a le même.
Une décision peut être planifiée : c’est une décision réfléchie. Vous achetez un nouveau gadget électronique après avoir examiné les possibilités, envisagé les conséquences de la décision et ce qui est plus important, vous avez défini ce que vous voulez.
Dans le cas d’une décision planifiée, vous dépenserez vos ressources pour vous procurer les biens et faire les activités qui auront les meilleurs résultats pour vous. Pour prendre une décision planifiée, posez-vous ces questions :
- Quel est mon objectif ?
- Pourquoi ai-je choisi cet objectif ?
- De quelles ressources vais-je avoir besoin pour l’atteindre ?
- Mon choix, est-il faisable ?
- Ai-je comparé les coûts ?
- Ai-je dressé la liste de mes exigences et de mes préférences par ordre de priorité ?
- Ai-je dressé la liste de possibilités en fonction de mes besoins ?
- Ai-je défini tous les choix possibles ?
- Ai-je obtenu suffisamment d’information ?
Cette approche vous aidera à faire un choix éclairé.
On dit Non à la pollution! Photo : © Grandquebec.com.
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