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Voie-Maritime

Voie-Maritime

Voie-Maritime du Saint-Laurent

Le terme Voie maritime du Saint-Laurent désigne parfois un long trajet navigable de 3775 kilomètres qui assure la communication entre l’océan Atlantique et les Grands Lacs. Dans un sens plus précis, c’est la partie du cours d’eau qui va de Montréal jusqu’au lac Supérieur, notamment jusqu’à Duluth, dans l’État américain du Minnesota.

Cette voie permet le passage de navires d’un tirant d’eau de 8,2 mètres, qui peuvent mesurer jusqu’à 222,5 m de long sur 23,8 m de large. La voie dessert environ 65 ports, dont 15 d’envergure internationale. Aujourd’hui, la longueur de chaque écluse est de 233,5 mètres pour une largeur de 24,4 mètres, et sa profondeur est de 9,1 mètres. Pour remplir et vider une écluse, il faut environ 11 minutes. Le volume d’eau de chaque écluse est de 90 millions de litres. Pour traverser une écluse, il faut environ 45 minutes.

La Voie maritime du Saint-Laurent comprend six canaux le long du fleuve avec 19 écluses. La voie commence au port de Montréal, avec le canal de la Rive Sud et les écluses Saint-Lambert et Sainte-Catherine. Ce canal permet de franchir les rapides de Lachine. Ensuite, on trouve le canal et les deux écluses de Beauharnois.

Puis la voie maritime passe par la province de l’Ontario en longeant l’État de New York. On y trouve le canal Wiley-Dondero, avec ses écluses Snell et Eisenhower qui permettent de contourner le barrage de la centrale hydroélectrique Moses-Saunders. Un peu plus loin, l’écluse des Iroquois permet de passer au-delà du barrage Iroquois.

L’idée de franchir les rapides du Saint-Laurent naît pendant les premières années de l’existence de Montéal. Le supérieur des Sulpiciens de la ville, Dollier de Casson, conçoit alors l’idée du canal et Gédéon de Catalogne en dresse les plans et commence même à le creuser. Mais c’est au cours du XIXe siècle que le réseau de canaux est créé.

Dans les années 1820, on entreprend les travaux du canal de Casson (de nos jours, le canal de Lachine). Le canal Érié est ouvert en 1825. Huit ans plus tard, en 1833, on inaugure le canal Welland. En 1895, à Sault Sainte-Marie (St.Mary river), en Ontario, les quatre écluses de Soo, sont ouvertes.

Entre 1913 et 1932, on restaure le canal Weilland, mais les bateaux océaniques ne peuvent le franchir en raison des faibles profondeurs et largueurs des installations. Ce n’est que vers la fin des années 1940 qu’on décide de créer une véritable voie maritime. Pourtant, les Américains refusent de participer aux travaux, même si la nouvelle route est un avantage certain pour les états qui se trouvent sur les rives des Grand Lacs. En 1951, le gouvernement du Canada menace le voisin du sud d’aménager la Voie maritime entièrement sur le territoire canadien, ce qui mène à un accord en 1954. L’Administration de la Voie maritime du Saint-Laurent est donc créée.

Le 10 août suivant, la construction du tronçon Montréal-lac Ontario peut commencer. On érige les sept écluses et on augmente la profondeur des canaux.

C’est le 25 avril 1959 que la Voie maritime est ouverte à la navigation. Ce jour-là, le brise-glace D’Iberville amorce la toute première traversée complète de la Voie maritime du Saint-Laurent. Le 26 juin, à bord du yacht royal Britannia, la reine Elizabeth II, le président américain Dwight Eisenhower, le premier ministre du Canada John Diefenbaker et le premier ministre du Québec Maurice Duplessis inaugurent officiellement l’immense réseau intérieur.

Depuis lors, les travaux d’entretien et d’amélioration de la Voie maritime du Saint-Laurent se poursuivent sans cesse.

Notons en passant qu’on appelle l’ensemble du réseau navigable des Grands Lacs et de la Voie maritime du Saint-Laurent «l’Autoroute H2O».

niagara vue panoramique

Niagara, vue panoramique. Photo : © GrandQuebec.com

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