Historique du fleuve Saint-Laurent
Historique du fleuve Saint-Laurent : Les premiers Européens qui s’aventuraient sur ses eaux le désignaient «La Rivière des morues» ou «Grande Rivière» toutefois, longtemps avant, les Amérindiens l’appelaient la Rivière qui marche.
En 1535, c’est le navigateur Jacques Cartier, qui lors de son second voyage en Amérique après être parti de Saint-Malo, arrive dans le Golfe après une traversée de presque deux mois, s’y engage dans le fleuve et c’est pourquoi que les historiens lui attribuent la découverte du fleuve pour les Européens.
Mais c’est Samuel de Champlain, le fondateur de la ville de Québec, qui impose officiellement la désignation de Saint-Laurent, même si on déjà trouvait le nom dans les récits de voyages du XVIIe siècle, ainsi que dans des écrits et cartes dès le milieu du XVIe siècle.
À propos, le grand fleuve a reçu des désignations très variées, parmi lesquelles: France Prime, Rivière du Canada, Mayne Rivier et autres.
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Au cours de toute l’histoire du Canada et du Québec, le Saint-Laurent a joué un rôle fondamental. L’effervescence du commerce des fourrures qui marqua un tournant dans l’histoire de la Nouvelle France, ne serait pas possible sans le fleuve, car, contrairement à la pêche qui se pratiquait à partir du littoral, la traite des fourrures entraînait une pénétration profonde à l’intérieur des terres, la construction des postes le long du Saint Laurent et une occupation sédentaire du territoire.
La ville de Québec, la ville de Trois-Rivières et autres villes d’importance sont fondées d’abord comme des postes de commerce dont le fleuve était la seule voie relativement sécurisée de communication. C’est suivant les eaux de Saint-Laurent que les Français, attirés par l’appât du gain, s’avançaient de plus en plus dans la vallée laurentienne à la recherche de nouveaux territoires de traite.
Au XVIIe siècle, donc le Saint-Laurent a la vedette. Il porte sur ses eaux de nombreuses expéditions. Il constitue la porte d’entrée par laquelle les Européens arrivent en Amérique du Nord.
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Nous avons déjà mentionné Samuel de Champlain qui en 1603 fait partie d’une première expédition qui remonte le Saint-Laurent; il recommande établir la future colonie à Trois-Rivières (qui est en effet fondée quelques années plus tard).
Finalement c’est en 1608 lors d’une nouvelle mission, ayant pour objet de fonder une base françaises le long de la voie laurentienne, que Champlain se décide pour le détroit de Kebec (Québec) où il fonde le poste en juillet 1608. C’est grâce au fleuve que Québec a joué à travers plusieurs siècles le rôle stratégique de chaque étape historique : le comptoir pour la traite des fourrures, point d’arrêt pour la navigation océanique, centre du développement de la colonie dans la Vallée du Saint-Laurent et enfin la capitale de la Nouvelle-France, puis de la capitale du Québec.
Canton de Charnay
Proclamé en 1908, ce canton de la Basse-Côte-Nord (Municipalité régionale de comté de la Côte-Nord-du-Golfe-Saint-Laurent),est situé précisément où la côte cesse d’être parallèle au 50e degré de latitude nord pour obliquer vers le nord-est. Il offre une ligne de côte extrêmement sinueuse et fait face à l’archipel de Sainte-Marie, notamment à la pointe à Maurier et aux îles Mariannes. Son relief est peu accidenté et le sol, presque complètement dénudé. Ce nom rappelle la mémoire de Marie-Louise-Renée Decharnay, femme de Pascal-Jacques Taché, seigneuresse de Kamouraska, veuve de Jean-Baptiste Magnan. Elle décéda en 1813. Son mari et son fils Pascal (1786-1833) deviennent alors coseigneurs jusqu’à la mort de Pascal-Jacques, survenue en 1830. Le nom de canton de Charnay paraît sur la carte régionale de la Côte Nord du golfe Saint-Laurent de 1913.
Voies de navigation
En Nouvelle-France, les régions ruraux représentaient les plus gros fournisseurs des magasins du roi. L’intendant passait aussi des contrats avec de nombreux officiers qu’il rattachait de cette manière à sa clientèle.
La navigation constituant le moyen de circulation le plus rapide et le moins cher, on transportait les blés par voie fluviale. Les paysans qui vivaient à une courte distance de Québec ou de Montréal pouvaient y livrer leurs denrées en pirogues durant la saison de navigation. De début mai à fin novembre. Il s’agissait bien de pirogues, même si on leur donnait dans la colonie le nom de canots.
Malartic, aide-major du régiment de Béarn, les décrivait ainsi. « Ces canots sont une espèce d’auges faits avec un seul arbre. Ils sont très légers et tournent très facilement. Tous les habitants en ont pour porter leurs denrées au marché et traverser le fleuve. Ils mettent jusqu’à huit quintaux dedans. Par la suite ils les conduisent tantôt avec de petits avirons, ce qu’ils appellent nager, tantôt avec la perche dans les endroits où il y a peu d’eau. Ou encore des courants qu’il faut monter le long des terres. »

Voir aussi :
- Saint-Laurent
- St-Laurent : origine du nom
- Estuaire du Saint-Laurent
- Régions hydrographiques du Québec
- Fjord du Saguenay