Rivière Saint Maurice

Rivière Saint-Maurice en Mauricie

La longueur de la rivière Saint-Maurice (ou tout simplement le Saint-Maurice) est de 563 (d’autres sources mentionnent 587) kilomètres. La rivière prend sa source en amont du réservoir Gouin, à la limite des bassins versants de la baie d’Hudson et de l’Atlantique, à 200 kilomètres à l’ouest du Lac Saint-Jean.

La rivière était fréquentait par les Amérindiens bien avant l’arrivée des Français. Son nom vient  d’après le prénom de Maurice Poulin de Francheville et la rivière fut explorée jusqu’à la source en 1828.

Le bassin du Saint-Maurice es de 43250 kilomètres carrés. Son débit est d’environ 1000 mètres carrés. Après le confluent de la rivière Manouane, il reçoit les rivières Vermillon, la Trenche, la Croche, Matawin et Mékinac.

À Trois-Rivières, le Saint-Maurice forme un delta, composé de trois îles et  termine sons cours dans le fleuve Saint-Laurent. Ces trois chenaux d l’embouchure sont d’ailleurs à l’origine du nom de la Ville de Trois-Rivières.

Le haut Saint-Maurice s’écoule dans une vallée formée par l’érosion du temps des glaciers, tandis qu’en aval de La Tuque, des argiles marines et des sables fluviatiles prédominent. Le bas Saint-Maurice commence aux Grandes Piles.

Plusieurs barrages ont été aménagés au long du Saint-Maurice. Tout d’abord, à l’emplacement d’anciens rapides à Grand-Mère, Shawinigan et la Gabelle.

Historiquement, le flottage du bois ( la drave) et l’énergie hydroélectrique ont favorisé l’implantation de nombreuses usines de pâtes à papier et de chimie à Grand-Mère et Shawinigan.

Plusieurs municipalités ont été constituées sur les rives du Saint-Maurice, profitant de son énergie hydroélectrique.

Le Saint-Maurice, dont le cours est entrecoupé par les nombreuses rupture ruptures de pente qui caractérisent les rivières du Bouclier canadien, constitue un véritable complexe hydroélectrique : de l’amont vers l’aval, on voit le barrage du Rapide-Blanc, le barrage Beaumont, le barrage de La Tuque et la centrale de Shawinigan.

Quelques barrages hydroélectriques et centrales du Saint-Maurice :

  • La Gabelle
  • Shawinigan-2 et Centrale Shawinigan-3 (sur le même chute)
  • Rocher-de-Grand-Mère et Grand-Mère (sur la même chute)
  • Centrale La Tuque
  • Beaumont
  • La Trenche
  • Rapide-Blanc
  • Rapide-des-Cœeurs
  • Chute-Allard

Les deux dernières centrales sont encore en construction.

Rivière Vermillon

La rivière Vermillon, important cours d’eau d’environ 160 km de longueur dont les eaux sont agitées par plusieurs chutes rapides, tire sa source principale du lac Launay, au nord-ouest du canton de Galifet ; elle serpente dans les cantons de Galifet, de La Poterie, de Dupuis et de Picard. À la hauteur du barrage Brûlé, connu jadis sous le nom de Vermillon-Un, elle pointe ensuite vers le nord-est dans les cantons de Bisaillon, d’oscamps et de Payment, jusqu’à son embouchure dans la rivière Saint-Maurice, à environ 25 km en amont de La Tuque. Le barrage Vermillon-Deux a été érigé à proximité de l’arrêt ferroviaire de Rapide-Blanc, au lieu-dit de Vermillon, soit à 5 km en amont de l’embouchure.

Dans la même région, le toponyme identifie également deux lacs et une petite rivière. Parce qu’il évoque la couleur rouge vif tirant sur le jaune, on suppose qu’il peut s’agir de la traduction française d’un amérindianyme. En effet, il est bien connu que les Amérindiens peignaient jadis leurs corps à l’aide d’une variété de craie de cette couleur flamboyante. En 1824, l’explorateur et coureur de bois François Verrault mentionne la rivière Raman (Vermillon) lors de sa déposition à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada – on sait que la forme Ouramane (Olomane) signifiant vermillon est la forme originelle de la rivière Romaine sur la Côte-Nord. Dans le texte manuscrit de ses voyages, rédigé, au plus tard en 1830, le marchand Jean-Baptiste Perrault écrit: « De là à la rivière au Vermillon et, « le second portage du Vermillon ». Les Abénaquis, quant à eux, désignent cette rivière sous l’appellation de Azobakhigan, qui signifie où on pagaie rapidement. Pour les Attikameks, ce cours d’eau porte le nom de Kanimepirikaci Matawa, affluent du lac aux carpes.

Canton de Sincennes

Proclamé en 1965, ce canton, baigné notamment par les lacs Sincennes et Mondonac, et dont le terrain s’élève à 563 m, est rattaché au réseau hydrographique du Saint-Maurice par la rivière Monaouane qui collecte ses eaux par une succession de lacs et de rivières. Bien qu’inhabitée, cette division géographique, sillonnée par quelques routes secondaires reliant les principales étendues d’eau, porte le nom de Jacques-Félix Sincennes (1818-1876), homme d’affaires d’origine acadienne, né à Deschambault au sud-ouest de Québec.

Député conservateur du comté de Richelieu sous l’Union (1858-1861), il est davantage connu comme cofondateur d’une compagnie de touage maritime (Sincennes-MacNaughton Line) et comme administrateur de la compagnie du Richelieu. En 1875, il crée, avec un compétiteur, la compagnie de navigation du Richelieu et de l’Ontario qui deviendra la Canada Steamship Lines en 1913. Les Acadiens du nom de Sincennes, ou Saincennes, sont originaires notamment de Saint-Seine-l’Abbaye, village bourguignon dans lequel un saint homme du nom de Seine a fondé un monastère dès le VIe siècle, non loin d’ailleurs des sources de la Seine, le célèbre fleuve français.

Baie Moïsette-Olier

La baie Moïsette-Olier échancre la rive est de la rivière Saint-Maurice, près du barrage La Gabelle, à environ 25 km en amont de sa confluence avec le Saint-Laurent, au cœur de Trois-Rivières. La Commission de toponymie a attribué ce toponymie en 1982 à l’occasion de la journée internationale des femmes. Il honore Corinne P. Beauchemin (1885-1972), femme de lettres plus connue sous le pseudonyme de Moïsette Olier. À la fin de ses études chez les Ursulines, elle occupe un poste de secrétaire au journal Le Devoir, à l’époque d’Henri Bourassa et d’Omer Héroux, respectivement fondateur et rédacteur en chef de ce quotidien. En 1927, elle publie son premier roman, « L’Homme à la physionomie macabre ». Devenue citoyenne de Shawinigan, elle se laisse inspirer par le cadre enchanteur de la Mauricie et compose plusieurs autres romans, dont « Le Saint-Maurice » (1932) et « Cha8inigane » (1934).

 rivière Saint-Maurice
Vue sur la rivière Saint-Maurice. Photo libre de droit.

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