Rivières du Nord-du-Québec

Quelques rivières et ruisseaux de la région du Nord-du-Québec

Notons que pour les cours d’eau, les coordonnées et l’appartenance à une région administrative spécifique sont déterminées à l’embouchure ou à la confluence de l’entité traitée.

Rivière Longland et Chute Longland

Située dans la rivière du même nom, la chute Longland atteint près de 20 mètres de hauteur. L’embouchure de la rivière Longland est bornée au nord par la pointe Pamialluk – mot inuit signifiant la queue de mammifère marin – et se trouve directement située vis-à-vis de la pointe nord de l’île Broughton, dans les Territoires du Nord-Ouest. C’est la rivière qui a d’abord porté le nom de Longland, d’après le capitaine de Sloop John Longland. À trois reprises soit en 1744, 1750 et 1751, il a navigué le long de la côte orientale de la baie d’Hudson. Au cours de son voyage de 1744 où il commandait le Phoenix, il était accompagné de Thomas Mitchell, capitaine à bord du Success ; tous deux étaient à l’emploi de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Par la suite, en 1750 et 1751, il accompagnait à titre de second et d’interprète le capitaine William Coats, poursuivant ainsi les expéditions destinées à explorer cette région. On disait de Longland qu’il était un commandant en second peu audacieux et on se plaignait de son ivrognerie. Il est mort le 16 juin 1757 à Eastmain House, à l’embouchure de la rivière Eastmain, sur la baie James.

Rivière Pons

Attribué par la Commission de géographie à une rivière du Québec, en 1944, le toponyme Rivière Pons rappelle Antoinette de Pons (1570-1632), connue sous le nom de marquise de Guercheville. Celle-ci fut la dame d’honneur de la reine Marie de Médicis (Marguerite de Valois), et, en 1611, elle reçut en concession, de Pierre Du Gua de Monts, la seigneurie de l’Acadie, excluant Port-Royal. Elle encouragea alors les Jésuites à y établir une mission, mais sans grand succès. En 1613, par son agent René Le Coq de la Saussaye, elle fonda la colonie acadienne de Saint-Sauveur, dont l’existence fut brève. En 1627, peu de temps après la formation de la Compagnie des Cent-Associés, la marquise dut renoncer à sa vaste seigneurie de l’Acadie. Antoinette de Pons était issue d’une grande famille de l’ancienne province de la Saintonte ; son nom de Pons est aujourd’hui celui de deux communes de la Charente-Maritime, situées à une vingtaine de kilomètres au sud de Sainte : Pons et Villars-en-Pons. Pons, chef-lieu de canton, possède un riche patrimoine datant des XIIe et XIVe siècles, dont un imposant donjon ; son nom, attesté sous la forme latine Ponte en 1214, rappelle la présence d’un pont sur la Seugne. Cette commune fait partie de la région de Cognac, célèbre pour son eau-de-vie, et on lui doit un cognac classé dans la catégorie des fins bois. Elle compte actuellement une population de plus de 5000 habitants. Au Québec, la riviére Pons coule parallèlement à la rivière Sérigny et, au terme d’une course de quelque 150 km depuis le lac Pons, elle se jette dans le lac Cambrien, élargissement de la rivière Caniapiscau situé à 220 km au sud de la municipalité du village nordique de Kuujjuaq. Le nom naskapi qu’on lui connaît, Piyaskwastiw, signifie rivière brisée et il rappelle sans doute les nombreux rapides qui barrent son cours.

Rivière Sérigny

Tributaire gauche de la Caniapiscau, parallèle à la rivière Pons, et dont l’embouchure se trouve à quelque 240 km au sud de Kuujjuaq. Longue d’environ 190 km, la rivière Sérigny présente toute une série d’élargissements. Le lac Sérigny, nom accepté par la Commission de géographie du Québec en 1944, a inspiré celui de la rivière (proposé en 1958 par cette dernière par la Commission canadienne des noms géographiques), il se situe quelque peu en retrait au sud de la rivière, qu’il alimente par ailleurs. Le nom Sérigny rappelle la mémoire de Joseph Le Moyne de Sérigny (ou Serigny) et de Loire (1668-1734), sixième fils de Charles Le Moyne de Longueuil. Officier de la Marine, il prit part, avec son frère aîné Pierre Le Moyne d’Iberville, à des expéditions militaires dans la baie d’Hudson, où il commanda la Salamandre (1694) et le Palmier (1697), de même qu’aux Antilles (1706) et en Floride 91719). Après 1706, il fut impliqué dans une série d’opérations frauduleuses qui freinèrent l’ascension de sa carrière. Après une période de disgrâce de quelque dix ans, il fut nommé commandant de la colonie de la Louisiane, conjointement avec Bienville, en 1718. De retour en France, on le nomma gouverneur de l’important port de de Rochefort en 1723, poste qu’il aurait occupé jusqu’à sa mort. Les Naskapis appellent cette rivière Chipisipi, c’est-à-dire la rivière aux fantômes ou la rivière de la mort, en souvent de plusieurs Amérindiens qui y furent tués. De leur côté, les Montagnais la connaissance sous le nom de Kapatshetekuaskuau Shipu ou Kapatshitukuashkau Shipu, qui signifie gonflement de glace, d’après les amoncellements de glace qui se forment sur la rivière en raison de ls faible profondeur.

Nom de Sérigny en France

À 13 km au nord-est de la ville de La Rochelle, ancienne capitale de l’Aunis et actuelle préfecture de la Charente-Maritime, les touristes découvriront, à la lisière du Marais Poitevin, une petite commune appelée Andilly. Ils pourront y visiter une charmante église du XIIe siècle, ainsi que les ruines d’un prieuré et d’un château. S’ils se promènent dans la partie nord-est de la commune, ils atteindront peut-être Sérigny, lieu-dit que leur rappellera, surtout s’ils viennent du Québec, un membre de la célèbre famille Le Moyne, laquelle joua un rôle considérable dans le développement territorial et économique de la Nouvelle-France au tournant du XVIIe siècle.

Joseph Le Moyne de Sérigny et de Loire, sixième fils de Charles Le Moyne, baron de Longueuil, et de Catherine Thierre, naquit à Montréal, connue alors sous le nom de Ville-Marie, le 22 juillet 1668. Entré dans la marine royale en 1686, Sérigny servit sur le navire de son frère, Pierre Le Moyne d’Iberville, en 1693, puis reçut, l’année suivante, le commandement de la frégate La Salamandre.

En mai 1694, les deux vaisseaux commandés par les frères Le Moyne quittèrent Rochefort, dans l’actuel département de la Charente-Maritime, pour Québec, où ils recrutèrent 110 Canadiens, puis prirent la route de la baie d’Hudson, afin de déloger les Anglais des postes de traite que ceux-ci avaient établis dans la région. La campagne fut couronnée de succès et ils passèrent l’hiver au fort York, rebaptisé Bourbon. Sérigny dut cependant y retourner en 1696, le poste ayant été reconquis par l’adversaire.En 1697, le ministre de la Marine, Jérôme Phélypeaux de Pontchartrain, lui confia une escadre destinée à d’Iberville, cantonné à Terre-Neuve. De là, les deux frères mirent à nouveau le cap vers la baie d’Hudson pour y chasser les Anglais. Sérigny se retrouva en Louisiane en 1701, et dans les Antilles en 1706, toujours en compagnie de son célèbre frère Pierre. C’est à cette époque qu’il perdit la faveur du ministre de la Marine pour avoir trempé dans une série d’activités frauduleuses. Il la reprit toutefois, une dizaine d’années plus tard et put ainsi diriger quelques opérations militaires ou commerciales vers la Louisiane, colonie qu’il commanda avec un autre de ses frères, Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville, de 1718 à 1720. Décoré de la croix de Saint-Louis, Sérigny revint de Rochefort où il avait acquis, une vingtaine d’années auparavant, la seigneurie de Loire, aujourd’hui commune de Loire-les-Marais. En 1723, on le nomma gouverneur de Rochefort, importante cité portuaire, où il décéda le 12 septembre 1734. Sérigny, formé du nom de personne latin Serenius, avec le suffixe -acum, désigne aussi, en France, deux communes, dont celle de l’Orne, sise immédiatement à l’ouest de Bellême. Sur le territoire québécois, quelques entités toponymiques portent le nom de Sérigny, notamment un canton, un îlot, un lac et des rues dans les villes de Boucherville, Laval et Longueuil, mais surtout un cours d’eau important du Nord-du-Québec. D’une longueur de quelque 190 km, la rivière Sérigny se déverse dans la rivière Caniapiscau, au nord du réservoir du même nord et à environ 240 km au sud de la municipalité du village nordique de Kuujjuaq. L’hydronyme Rivière Sérigny fut adopté en 1958.

Rivière Baufremont

La rivière Baufremont prend sa source dans un petit lac qui se trouve à 30 km à l’ouest du mont Jacques-Rousseau, dans les monts Torngat. Ce cours d’eau, dont l’embouchure sur la rive centre-est de la baie d’Ungava rejoint celle du fjord Alluviaq, coule en direction nord-ouest sur une distance d’environ 25 km. Le toponyme honore probablement la mémoire de Joseph de Baufremont ou Bauffremont qui fut, notamment, marquis de Mirabeau, prince de Listenois et chevalier de Malte. Valeureux marin, il se distingue en 1742 dans un combat contre une frégate de Tunis et est promu chef d’escadre en 1755. Deux ans plus tard, il fait voile vers les Antilles où il aborde à Saint-Domingue après une mauvaise traversée. Il part ensuite vers l’Acadie afin d’aider l’amiral en chef Dubois de La Motte à défendre la forteresse de Louisbourg. Au terme d’un long siège, Louisbourg tombe aux mains des Anglais en 1758. De retour en France, Baufremont est promu lieutenant général des armées navales et vice-amiral en 1777 ; après une carrière bien remplie, il meurt en 1781. Baufrement est également le nom d’une commune du département des Vosges, en France. La Commission de géographie a approuvé ce toponyme en 1963.

Rivière Wabamisk

Rivière de la région de la baie James, dans le Nord-du-Québec, qui reçoit les eaux du lac Wapamisk et qui se jetait dans la rivière Eastmain avant la mise en place du réservoir Opinaca. De nos jours, sa course d’une quinzaine de kilomètres – la moitié de son ancien tracé – la conduit tout droit au réservoir. Son embouchure se trouve à environ 160 km à l’est d’Eastmain. D’origine crie, le nom Wabamisk, une déformation de Wapamisk, signifie castor blanc, animal sur lequel on ne possède pas de détail. On retrouve le nom Wabamisk sur une carte géologique de 1896 intitulée Labrador Peninsula et rédigée d’après les explorations du géologue Albert Peter Low, de même que dans l’édition de 1914 du Dictionnaire des rivières et lacs de la province de Québec. L’édition de 1925 de même ouvrage présente toutefois une variante graphique, Wabamishm que la Commission de géographie du Québec a rejetée, en 1942, quand elle a accepté Wabamisk.

Rivière Wabissinane

Cette rivière de la région de la Baie-James, longue d’une cinquantaine de kilomètres, se jette dans le lac Mistassini, sur sa rive nord-ouest, à environ 3 km à l’Ouest de la pointe Mikoassas. Selon des recoupements linguistiques, il est plausible de croire que la signification de ce nom amérindien se rapporte à un oiseau blanc (peut-être une oie blanche ou même un cygne). C’est en 1945 que la Commission de géographie du Québec a accepté ce nom. On lui connaît quelques variantes graphiques : Wabassinan, Wabasssinane, Wabassinon et Wabissinon. Cette dernière forme figure sur la carte officielle de la province de Québec (partie sud) publiée en 1935.

Rivière Témiscamie

La rivière Témiscamie, qui prend sa source dans le lac Kaawaashaiyaameskaash et reçoit les eaux de la rivière Témiscamie Est, constitue un tributaire très important du lac Albanel, situé à environ 250 km au nord du lac Saint-Jean. Coulant en direction sud-ouest sur une distance de 175 km, elle vient s’y déverser, du côté est, par la baie de la Témiscamie. À la hauteur des terres, dans les 25 derniers kilomètres de son cours, elle longe le flance nord des monts Témiscamie, dont l’un des sommets culmine à plus de 680 m. Deux plans d’eau du même nom se trouvent également dans la partie orientale de la région de la baie James, mais hors du bassin hydrographique de la rivière Témiscamie. Dès 1825, un poste avait été établi par la Compagnie de la Baie d’Hudson et portait le nom de Temiskimay ou Temiskimay. Il comptait 19 personnes en 1838 et 75 en 1858. Il sera fermé en 1860. En 1914, Eugène Rouillard mentionne cette rivière, de même que le lac homonyme sous l’appellation Témiscamié déjà connue d’Albert Peter Low en 1885. Le géologue William G. Wahl mentionne le nom Rivière Témiscamie dans son rapport préliminaire de 1947. Ce nom algonquin est tiré des mots tim, profond et kami, eau. En montagnais, on connaît ce cours d’eau sous la dénomination Unistakan Shipu, on se lève avec une charge sur le dos, alors que pour les Cris on le désigne Kaawaaschaiyaasmeskaash Siipii, de signification inconnue.

Rivière Tichégami

La rivière Tichégami prend sa source dans le lac du même nom et draine, sur tout son parcours, de nombreux affluents. Tributaire de la rivière Eastmain, elle coule en direction est-ouest, au nord du massif des monts Tichégami. Des abords assez réguliers, des îles et des rapides surgissant brusquement caractérisent ce cours d’eau au débit assez important. Ce toponyme est mentionné pour la première fois sous la forme Tischegamy River, en 1817, dans le journal de James Clouston qui effectuait alors, pour le compte de la Compagnie de la Baie d’Hudson, un voyage d’exploration dans la région du lac Mistassini. Le géologue Albert Peter Low donne un brève description de la rivière dans un rapport publié en 1896 ; il l’identifie sous le nom de Tichegami River. Oublié durant quelques décennies, l’hydronyme réapparaîtra sur les cartes au début des années 1950 orthographié Shigami. En 1961, le géologue E. H. Chown étend le toponyme à un bloc montagneux qui domine la rivière sur une partie de son cours et qu’il désigne alors sous le nom de Monts Shigami. Sur recommandation de la Commission de géographie de l’époque le toponyme devient Tichégami la même année et Chown parlera d’ailleurs des monts Tichégami dans un nouveau rapport publié en 1971. L’auteur y précise que les monts s’élèvent à une altitude moyenne de 648 m, certains sommets atteignent cependant les 890 m. La signification du nom, sans doute de langue crie, est incertaine. Certains l’ont traduit par il y a beaucoup d’eau.

Rivière Wheeler

À près de 300 km au sud de la baie d’Ungava, la rivière Wheeler prend naissance dans le lac Keato et ses voisins, à proximité du lac Vannes. Coulant vers le nord sur une distance de plus de 200 km, elle forme dans son cours inférieur le lac Wheeler ; de nombreux rapides ponctuent les quatre derniers kilomètres de son cours avant qu’elle ne se déverse dans la rivière à la Baleine. Le point de rencontre de ces deux cours d’eau se nomme Kanniq, appellation naskapie signifiant le confluent. Sur la rive est de l’embouchure, on retrouve le lieu-dit de Kapapikwamischipiyiu, autre forme naskapie qui veut dire le courant polit les pierres. Cette embouchure est immédiatement précédée d’une série de rapides et d’îles. Il est tout à fait vraisemblable que ces îles soient celles que le nom naskapi de la rivière évoque : Kaypikupau Sipi, c’est-à-dire la rivière aux îles broussailleuses, car on n’y trouverait pour tout arbre que le seule rabougri. Géologue américain de l’Université Cornell, E.P. Wheeler a effectué des expéditions au Labrador et dans l’Ungava en 1926, 1927 et 1928 ; au cours de ces voyages, il a d’ailleurs remonté la rivière à la Baleine jusqu’au village nordique de Kuujjuaq. Les résultats des recherches qu’il a menées à partir d’observations sur les latitudes et les longitudes ont paru dans une édition de la Geographical Review de 1930 et une autre de 1935. C’est donc pour rappeler son souvenir que le toponyme a été accepté en 1945 par la Commission de géographie comme désignation de cette rivière.

Rivière Wetetnagami

Appartenant au grand réseau hydrographique de la rivière Nottaway, tributaire de la baie James. La rivière Wetetnagami coule du sud au nord à l’est de Lebel-sur-Quévillon, en Abitibi. Longue d’environ 80 km, elle rejoint le lac Nicobi, après avoir recueille les eaux de plusieurs branches secondaires. Wetanagamin, suivant le père Joseph-Étienne Guinard, est formé de wétan et gamin et signifie eau facile, chez les Cris. Sur un assez long parcours, la rivière serpente à travers un territoire plat, notamment aux environs du lac portant le même nom. Dans son rapport d’exploration (1901). Henry O’Sullivan orthographique ce toponyme Witetnagami, alors qu’Eugène Rouillard, dans son Dictionnaire des rivières et lac de la province de Québec (1914), consigne la forme actuelle.

Rivière Swampy Bay

Tributaire considérable de la rivière Caniapiscau, dans le Nord-du-Québec, la rivière Swampy Bay prend ses multiples sources aux alentours de Schefferville. Après une course d’environ 250 km en direction nord-ouest et à 150 km au sud de Kuujjuaq, elle débouche là, où la compagnie de la baie d’Hudson y avait un poste de traite sous le nom de South River House (vers 1832-1880?), puis sous le nom de fort McKenzie entre 1915 et 1924 (?). L’appellation descriptive Swampy Bay signifie baie marécageuse et se rapporterait à l’une des baies du lac Wakuach. Ce dernier, long de 44 km, constitue le plus important élargissement de la rivière Swampy Bay. L’explorateur James Clouston, dans son journal de 1820, identifie ce cours d’eau ainsi : « a large river called Natwyastic ». En 1834, Erland Erlandson indique, dans le journal de son expédition, le nom Wausquash River pour désigner cette rivière. L’appellation Swampy Bay River paraît sur une carte imprimé en 1896, placée à la fin du rapport publié la même année par le géologue Albert Peter Low.

Rivière Vachon

Rivière du plateau de l’Ungava, dans la toundra arctique, tributaire gauche de la rivière Arnaud, dont l’embouchure se trouve à quelques 60 km à l’ouest de Kangirsuk. Longue de quelque 250 km, elle prend sa source dans le lac Laflamme, à 5 km au nord du cratère du Pingauliut. Au tiers de son parcours, elle devient encaissée, coupée de rapides et bordée de bancs de sable. Elle tient son nom de la commémoration de monseigneur Alexandre Vachon (1885-1953), recteur de l’Université Laval en 1939 et, de 1940 à 1953, archevêque du diocèse d’Ottawa. C’est au cours des années 1950 que l’on aurait attribué le nom de ce scientifique à cette rivière, au moment où l’exploration géologique était intense dans cette partie du Nord-du-Québec. Les Inuits s’appellent Ikkatujaaq, c’est-à-dire celle qui a une apparence de peu de profondeur. On lui connaît aussi le nom inuit de Quarnatulik, de sens inconnu, de même que l’appellation Avaluko, probablement d’origine inuite aussi et qu’il faut rapprocher d’Avalirquq, toponyme qui désigne en inuktitut un segment de la rivière Vachon et dont on ignore la signification.

Rivière Saint-Cyr

Longue de 125 km environ, la rivière Saint-Cyr prend sa source à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest du réservoir Gouin, contiguë au lac Mégiscane. Elle se faufile vers le nord en formant les lacs Bailly, Barry et Saint-Cyr puis se déverse dans la rivière Opawica par le lac Doda. La Saint-Cyr fait partie du grand réseau hydrographique de la rivière Nottaway dont l’embouchure se trouve à environ 325 km en direction nord-ouest dans la baie de Rupert, vaste échancrure de la côte sud-est de la baie James. La rivière Saint-Cyr fut ainsi nommée par l’arpenteur Henry O’Sullivan, lorsqu’il parcourait cette région entre 1897 et 1899, afin d’honorer Arthur Saint-Cyr (1860-1923), son assistant de 1879 à 1886, soit jusqu’à l’obtention du double titre d’arpenteur provincial et fédéral. Peu de temps après, Saint-Cyr devient responsable de la localisation et de la construction du chemin de fer de la compagnie Québec Central devant relier les villes de Lévis et Sherbrooke. Par la suite, il quitte le Québec pour l’Ouest canadien. Il cessera ses activités professionnelles en 1914.

Voir aussi :

Grande rivière de la baleine
Grande rivière de la Baleine, un camp de prospecteurs en 1922. Photographie libre de droits.

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