Rivière Yamaska
I
La longueur de la rivière Yamaska est de 160 kilomètres et son bassin versant couvre une superficie de 4 784 kilomètres carrés.
En langue abénaqui son nom – Ouabmaska, signifie «étendue de joncs», faisant ainsi référence à son embouchure, le marais de la baie de Lavallière. Selon une autre version, pourtant, ce mot signifie «crapaud» et fait référence donc à la faune de la rivière. Avant le XVIIe siècle, la rivière porta le nom de rivière de Gennes, donné en 1609 par Samuel de Champlain. Plus tard, la rivière porta rivière des Savannes (ou Savanes).
La rivière Yamaska prend sa source dans le Lac Brome, au pied des Appalaches, à l’altitude de 193 mètres pour se jeter dans le fleuve Saint-Laurent (plutôt dans le lac Saint-Pierre) à la hauteur de Saint-François-du-Lac, en aval de Sorel-Tracy. Ses principaux affluents sont la rivière Yamaska Sud-Est, sur la rive gauche; la rivière Yamaska Nord et la rivière Noire, sur la rive droite.
Les villes et les municipalités de Lac-Brome, Farnham, Granby, Cowansville, Saint-Damase, Bromont, Brigham, Ange-Gardien, Saint-Césaire, Saint-Paul-d’Abbotsford, Saint-Alphonse-de-Granby, Saint-Barnabé-Sud, Saint-Simon, Saint-Hugues, Saint-Louis, Saint-Marcel-de-Richelieu, Saint-Aimé, Massueville, Saint-David, Yamaska, Saint-Hyacinthe et autres se situent sur le territoire de son bassin versant, étant Saint-Hyacinthe la plus grande. Au total, le bassin versant de la rivière comprend une population de 250 000 personnes, environ.
II
Dans le bassin de la Yamaska, on trouve peu de lacs et pas plus de six dépassent une superficie d’un kilomètre carré, dont trois lacs sont naturels, soit le lac Brome, le lac Roxton et le lac Waterloo.
Les principaux poissons fréquentant la rivière sont le meunier noir, le maskinongé, le brochet, l’achigan, le doré, la perchaude, la barbotte brune et le crapet. Le gouvernement du Québec a effectue plusieurs ensemencements dans le but d’augmenter le potentiel de la pêche sportive de la Yamaska, alors, on y voit aujourd’hui la truite brune, la truite arc-en-ciel et l’omble de fontaine.
Les principaux amphibiens observés dans la rivière sont la salamandre sombre du Nord, la grenouille des bois et la grenouille verte. D’ailleurs, la baie de Lavallière, près de l’embouchure, est considérée comme un habitat très riche pour les amphibiens, cependant le braconnage des ouaouarons, de grenouilles vertes et léopards limite la population de ces espèces.
III
La rivière Yamaska est l’endroit idéal pour un moment de détente en famille. Le centre nautique de la rivière propose de nombreuses activités, et ce, aussi bien l’été (service de balade sur la rivière, location d’équipement tels que kayak, pédalo, canot, chaloupe et ponton) que l’hiver (patinage et sentier pédestre de trois kilomètres sur la rivière, sentier éclairé).
Le secteur récréotouristique se concentre principalement autour des grands plans d’eau : lac Waterloo, Brome, Roxton, Davignon et réservoir Choinière. Notons aussi la présence d’un parc de conservation – Parc de la Yamaska, d’une piste cyclable de 100 kilomètres, d’une vingtaine de terrains de golf, d’une trentaine de terrains de camping, de deux centres de ski alpin et de nombreux autres attraits qui font la renommée de la région de la Yamaska.
Pour ce qui est du secteur agricole, on y retrouve plus de 3800 fermes qui cultivent céréales, maïs, soya, cultures spécialisées ou foin,
Aujourd’hui, l’érosion et la pollution sont en fait deux des problèmes les plus graves de la rivière. Il est impératif d’employer des pratiques de lutte à l’érosion et la pollution. Le ministère de l’Environnement du Québec prend des mesures correspondantes à cet effet.
Nul doute que la qualité de l’eau constitue un enjeu majeur, la rivière étant considérée comme ayant la pire qualité de l’eau au Québec. Bien que de nombreux efforts ont été déployés afin d’en améliorer sa qualité, particulièrement au niveau des sources de pollution ponctuelles, les efforts devront dorénavant portés sur les sources de pollutions diffuses.
IV
La rivière de la Savane descend des reliefs plus élevés avant de traverser le lac Chapeau-de-Paille et un plateau marécageux. Un moment interrompu par le barrage Louis-Gill près du hameau Dépôt-de-la-Savane, son cours rejoint la rivière Vermillon à la hauteur de La Tuque. L’hydronyme rivière de la Savane a été officialisé le 5 décembre 1968.
Des documents notariés datant de la concession de la seigneurie de Yamaska, faite à Michel Leneuf de La Vallière au XVIIe siècle, mentionnent la rivière des Savannes pour désigner la Yamaska. En langue abénaquise, yamaska veut dire « il y a des joncs au large » ou « il y a beaucoup de foin » : en effet, des plantes herbacées poussent en abondance à son embouchure. Une autre interprétation laisse entendre que le vocable a été tiré de l’algonquin hia muskeg, signifiant Rivière des Savanes ou Rivière aux eaux bourbeuses.
Pour en apprendre plus :