Rivière Shipshaw

Rivière Shipshaw, affluent de la rivière Saguenay

La rivière Shipshaw est un affluent important de la rivière Saguenay, dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. On la bien connait à la fois pour sa contribution hydroélectrique, ses paysages forestiers et son rôle dans l’écologie régionale. Le nom Shipshaw vient de l’innu et évoque l’idée de « rivière confinée », « contractée » ou « encaissée », en raison de certains méandres encaissés et d’un détournement naturel ancien.

La rivière prend naissance à la décharge du lac Pamouscachiou (ou le réservoir Pipmuacan), dans le territoire non organisé de Mont-Valin. Ensuite, elle s’écoule principalement vers le sud, sur environ 57,6 km en incluant les plans d’eau et réservoirs qui la jalonnent. Finalement, la Shipshaw se jette dans la rivière Saguenay, à proximité de l’arrondissement Jonquière de la ville de Saguenay. Au total, son bassin versant couvre environ 2 251 km², ce qui en fait le deuxième bassin en importance dans le territoire de l’OBV Saguenay.

Hydroélectricité, biodiversité, environnement de la rivière Shipshaw

On connaît surtout la rivière Shipshaw pour son barrage hydroélectrique, construit en 1943. Le barrage Shipshaw est une imposante structure en béton-gravité de 32 m de haut et 432 m de long, qui retient jusqu’à 800 millions de mètres cubes d’eau. Ce barrage fait partie d’un vaste complexe de production d’hydroélectricité alimentant principalement l’industrie régionale.

Les berges de la rivière jouent un rôle écologique essentiel, notamment comme filtre naturel, protecteur contre l’érosion et habitat aquatique. Une étude menée en 2021 indique que près de 60% des bandes riveraines de la portion urbaine de la Shipshaw remplissent des fonctions écologiques optimales. Bien que certains secteurs, dont celui du barrage Murdock-Wilson, présentent des bandes de faible qualité nécessitant du reboisement.

Outre l’usage hydroélectrique, on exploite le bassin versant pour la foresterie et des activités de plein air (sentier pédestre, observation de la nature). En fait, des sentiers pédestres longent la rivière – le sentier familial de 5,5 km permet de découvrir sa faune et sa flore, son histoire et ses paysages rocailleux typiques du Bouclier canadien.

La rivière Shipshaw se distingue donc par la puissance de ses installations hydroélectriques, la diversité de ses milieux naturels et son intégration dans la vie économique et environnementale de la région du Saguenay.

Chutes Murdock

Les chutes Murdock se trouvent sur le parcours de la rivière Shipshaw, affluent du Saguenay. Autrefois séparées de la chute Wilson, en aval, par un replat entrecoupé de cascades, elles ont été longtemps associées à celle-ci sous l’appellation de Chutes Murdock-Wilson. La chute Wilson, qui paraît sur une carte de 1893, a disparu depuis l’aménagement des installations de la centrale hydroélectrique de Shipshaw en 1942.

Les chutes Murdock, toponyme ainsi officialisé en 1981, sont maintenant surmontées d’un barrage relié par une conduite d’eau à la centrale hydroélectrique. Une salle d’accueil située à proximité permet de participer à une visite commentée sur l’histoire et le fonctionnement des installations de la centrale ainsi que sur les activités de l’Alcan.

En 1867, les frères Joseph et Alexandre Murdock obtinrent conjointement des lettres patentes pour les lots adjacents aux chutes. Joseph s’y est installé par la suite et il est considéré par les historiens locaux comme un des pionniers de Shipshaw. Son frère Alexandre a plutôt résidé à Chicoutimi. La famille Murdock, originaire d’Écosse, est présente depuis plusieurs générations dans la région. L’ancêtre a travaillé pour la Compagnie de la Baie d’Hudson aux postes de Métabetchouan et de Mingan. John Murdock (1889-1963), homme d’affaires de Chicoutimi, appartenait à la quatrième génération de Murdock.

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