Les eaux du Québec

Rivière Sautauriski

Rivière Sautauriski

Rivière Sautauriski, l’origine de son nom et son histoire

La rivière Sautauriski est un tributaire majeur de la rivière Jacques-Cartier, auquelle la Sautauriski conflue à une cinquantaine de kilomètres au nord de la ville de Québec. Elle prend sa source dans le lac du même nom et arrose les cantons de Cauchon et de Tewkesbury dans le parc national de la Jacques-Cartier.

Il semble que ce soit le chef huron Nicolas Vincent qui, le premier, mentionne le toponyme, en 1829, devant un comité spécial de la Chambre d’assemblée du Bas-Canada chargé d’étudier le problème de la diminution des terres arables dans la vallée du Saint-Laurent, ainsi que des conséquences chez les autochtones de la concession de terres publiques à des fins de colonisation.

Sur un plan qu’il dresse alors du territoire fréquenté par les Hurons, le chef Vincent inscrit la forme Tsoolareske. Au commissaire John Adams, chargé d’explorer le territoire et à qui il sert de guide, Nicolas Vincent précise : « Cette rivière ainsi que les montagnes sont appelées en Huron Soulariski (l’écorce est longue) ». Dans une analyse détaillée du toponyme présentée dans son ouvrage intitué « De Québec au lac Saint-Jean ou Sentiers des Laurentides : Sentier des Amérindiens, Sentier des Laurentides : 1677-1703, l’historien Thomas-Edmond Giroux en arrive à la conclusion qu’il s’agit d’un toponyme de langue tête-de-boule (atikamekw) ou montagnaise qu’il traduit par « la forêt, elle pleur », de « matow » – pleurer et « mistik » – bois.

À cet endroit, toujours selon l’auteur, « les lichens accrochés aux branches, les cheveux de la vierge des coureurs du bois, avaient absorbé et tenaient en suspension une infinité de gouttes d’eau des pluies antérieures et les laissaient tomber les jours suivants. » Toutefois, cette signification est aujourd’hui fortement remise en question.

Marguerite Vincent, dans « La nation huronne : son histoire, sa culture, son esprit » (ouvrage paru en 1984), reprend quant à elle l’interprétation de Nicolas Vincent et précise que les Hurons allaient dans le secteur de la Sautauriski se procurer de longues écorces pour la fabrication des canots et de la vannerie. Elle tire le toponyme de la langue huronne (wendat) et des racines « atsa » ou « arista », écorce et « eski » ou « « etsi », longue. L’auteure précise par ailleurs que la Sautauriski était située en territoire montagnais et constituait une zone prohibée pour les Hurons. Cette précision permet de croire que le toponyme pourrait être d’origine montagnaise et provenir du mot « tshinuaskui », de « tshinua », – « cette chose qui est longue » et « ushkui », – « écorce supérieure dont on fait usage pour les canots ». Il faudrait sans doute oublier la traduction « bout du museau » mentionnée dans « Nomenclature des noms géographiques de la province de Québec, ouvrage paru en 1916.

Cette rivière est reconnue comme un endroit propice à la pêche sportive, ainsi qu’un cours d’eau fréquenté par les amateurs des sports nautiques, notamment du canot et de canoë. Elle est fréquenté par des randonneurs qui admirent les paysages merveilleux et prennent des photographies de nombreux animaux qu’on observe sur ses berges.

Notons finalement que la rivière Sautauriski coule sur le territoire de la Municipalité régionale de comté de La Jacques-Cartier qui fait partie de la région administrative de Québec.

Rivière Sautauriski. Source de la photographie Eldiablo pleinairalacarte.com/qc/region-de-quebec/parc-national-de-la-jacques-cartier/la-riviere-sautauriski-4.
Rivière Sautauriski. Source de la photographie Eldiablo pleinairalacarte.com/qc/region-de-quebec/parc-national-de-la-jacques-cartier/la-riviere-sautauriski-4.

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