Rivière Saint-Jean (Gaspésie)

Rivière Saint-Jean en Gaspésie et ses environs

Rivière Saint-Jean

La rivière Saint-Jean, longue d’environ 90 kilomètres et entièrement canotable, prend sa source dans le parc national de la Gaspésie, à 5 kilomètres au sud de Murdochville. Elle effectue d’abord une course en direction sud-est sur 35 kilomètres, puis bifurque abruptement vers l’est sur 55 kilomètres jusqu’à son embouchure, dans la baie de Gaspé. Lorsqu’elle amorce son important virage, elle reçoit les eaux de la rivière Saint-Jean-Ouest et, quelques kilomètres plus loin, celles de la Saint-Jean Sud.

On y pratique la pêche sportive du saumon. Afin de protéger cette activité et la ressource qui la supporte, le gouvernement a créée la réserve faunique de la Rivière-SAint-Jean, qui encadre une partie de son cours.

Une large barre de sable à l’entrée de la rivière forme un petit port de refuge appelé barachois ; le village de Douglastown, perché sur les terres élevées du côté sud de l’embouchure, le surplombe. On retrouve d’ailleurs l’inscription « Barachois S. Jean » sur la carte de Laubinière de 1746 et le cartographe Lange indique Barachois saint Jean en 1775. Sur la carte de Vondenvelden et Charland (1803), on peut lire S’Johns R. Celle de Joseph Bouchette (1831) indique à la fois S.Johns River et Barishad (barachois) S’.Johns. La carte officielle de la province de Québec (1870) d’Eugène Taché indique Rivière S. Jean.

Au début du XXe siècle, le cours d’eau a également porté le nom de Rivière de Douglastown selon le « Dictionnaire des rivières et lacs de la province de Québec » de 1914. Ce toponyme n’a pas encore livré le secret de son origine, malgré l’apparente simplicité et l’emploi courant de ce spécifique.

Village de Petit-Cap

Le village de Petit-Cap, érigé dans la partie nord de la ville de Gaspé, occupe un plateau à 20 mètres d’altitude et domine le golfe du Saint-Laurent avec la pointe dénommée Le Petit Cap sise au sud-est de l’anse du même nom. Il est considéré comme l’une des quatre agglomérations avec Pointe-Jaune, L’Anse-à-Valleau, Saint-Maurice ou L’Échouerie, qui forment l’ancienne municipalité de la paroisse de Saint-Maurice-de-l’Échouerie constituée en 1923 et intégrée à la ville de Gaspé en 1971. Sa population est presque essentiellement formée de pêcheurs. Petit-Cap est desservi par un bureau de poste depuis 1889. La présence du Petit Cap près du village justifie son appellation descriptive. Cet accident naturel est formé de trois élévations et, de la mer, selon des pêcheurs, ce cap possède un sommet très plat qui le distingue nettement des autres. Le toponyme est indiqué sur la carte d’Andrew Russell de 1861.

Lieu-dit Portage Saint-Heller

Au lieu-dit de Grand-Étang qui portait autrefois le nom Saint-Hélier, la route 132 pénètre dans les terres d’au moins 2 km pour éviter les falaises abruptes du rivage de la Gaspésie, puis elle rejointe le village de L’Anse-à-Valleau, 15 km plus loin à l’est. Le lieu-dit de Portage-Saint-Hélier est situé entre Grand-Étang et L’Anse-à-Valleau, sur ce qui devait être à l’origine un sentier ou un petit chemin de terre; d’où le nom Portage qui lui fut attribué. De 1948 à 1962, il s’y trouvait un bureau de poste. Ce nom français souvent confondu avec celui de saint Hilaire (de Poitiers) est un emprunt à l’angiographie. Saint-Hélier est un moine breton du Vie siècle qui a vécu en ermite dans l’île de Jersey d’où on émigré plusieurs personnes en Gaspésie.

Hameau de Pointe-Navarre

La pointe de terre qui s’avance de 400 m dans le bassin du Nord-Ouest, à l’embouchure de la rivière Dartmouth, est éloignée de Gaspé de 7 km. Un bureau de poste, en service de 1907 à 1934, portait le nom Pointe à Naveau et de 1934 à 1967, celui de Pointe-Navarre. L’existence de Pointe à Naveaux au début du XXe siècle accrédite le renseignement rapporté par Eugène Rouillard en 1916, à savoir que Pointe Naveau se retrouve en 1847 sur une carte d’un arpenteur nommé Fournier ; il s’agit probablement de Charles-François Fournier qui a œuvré en Gaspésie. Eugène Rouillard affirme – sans toutefois apporter de preuve formelle – que Pointe Naveau a remplacé Pointe Navarre. Toutefois, le contraire est bien plus probable, puisque Pointe Naveau existait au début du XXe siècle, alors que Pointe-Navarre n’apparaît même pas sur une carte du comté de Gaspé en 1928, mais seulement en 1940, soit six ans après le changement du nom du bureau de poste. On ignore le motif de l’attribution ainsi que l’auteur du changement de nom de cette agglomération qui comptait une centaine de personnes au début de la Deuxième guerre mondiale, lorsque fut fondé un sanctuaire dédié à Notre-Dame des Sept-Douleurs par le père servite Jean-Marie Watier. Le constituant Navarre rappelle une région historique de l’Espagne.

Rivière Saint-Jean. Source de l’image : Saumongaspe.com.

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