Les eaux du Québec

Rivière Rupert

Rivière Rupert

Rivière Rupert

La rivière Rupert, l’une des plus grandes rivières du Québec, coule d’est en ouest du lac Mistassini jusqu’à la baie de Rupert (une partie de la Baie James) sur une distance de près de 600 kilomètres (certaines sources parlent de 563, d’autres, de 593, etc.) Le débit moyen à l’embouchure de la rivière Rupert est d’environ 880 – 1000 mètres cubes à la seconde.

La superficie du bassin de drainage de la rivière Rupert est d’environ 43 400 kilomètres carrés.

La rivière Rupert forme plusieurs rapides, dont les Rapides Kaumwakweyuch, appelés ainsi les Rapides d’avoine, une destination par excellence pour les amateurs des sports extrêmes. Le canot et le kayak peuvent être pratiques sur toute la longueur de la rivière.

À l’embouchure de la rivière Rupert, se retrouve le village cri de Waskaganish.

Historiquement, c’est en 1668 que Médard Chouart des Groseilliers, un Français qui travaillait pour le gouvernement britannique se rend jusqu’à l’embouchure du Rupert dans le but de rompre l’emprise des Français dans la traite des fourrures.

Il baptise la rivière en l’honneur du Prince Rupert, l’instigateur de l’expédition. Il fonde également un fort à l’embouchure de la rivière qui devient plus tard le poste Rupert House. C’est le plus vieux poste de traite de la Compagnie de la Baie d’Hudson et c’est autour de la rivière que s’est développé la Compagnie de la Baie d’Hudson.

Aujourd’hui, il existe un projet de dérivation de la rivière Rupert qui vise à construire des centrales hydroélectriques et à dériver une partie des eaux de la Rupert. Selon le projet, environ 70 % du débit moyen serait retourné vers le réservoir Henri-Bourassa.

Le pont de la Rivière-Rupert permet de relier Matagami à Radisson. Il est situé au km 257 de la route de la Baie-James. C’est un pont de type haubané dont les fondations s’incrustent dans la moraine et le roc. Ce pont a une longueur totale de 178 mètres.

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Rapides de la rivière Rupert. Si on croit la rumeur, la rivière Rupert sera bientôt harnachée. © GrandQuébec.com.

Le 11 janvier 2007, la construction des centrales hydroélectriques Eastmain-1A et Sarcelle, ainsi que les travaux reliés à la dérivation de la rivière Rupert ont été annoncés par le Premier ministre du Québec, Jean Charest, le Président-directeur général d’Hydro-Québec, Thierry Vandal et le Grand Chef des Cris du Québec, Matthew Muskash à la suite d’une décision des gouvernements du Québec et du Canada, prises à la fin de 2006.

L’opposition de certains Cris des communautés de Waskaganish, Nemaska et Chisasibi, de certains groupes écologistes du sud du Québec et de plusieurs Québecois connus (citons à titre d’exemple le comédien reconnu, Roy Dupuis) n’a pas été suffisante pour stopper les travaux, parce que selon les rapports d’évaluation environnementale du projet, présentés par les gouvernements du Québec, du Canada et les Chefs Cri, la situation est stable et favorable à la réalisation du projet hydroélectrique.

La polémique sur le destin de la rivière Rupert et sur les conséquences qui auraient ces projets sur l’habitat du poisson, la flore, la faune et l’effet sur les communautés autochtones de la région, continue.

Faut-il sauver la rivière Rupert ?

Divers groupes de pression formés de Blancs, de Cris et de quelques personnalités publiques s’opposent avec véhémence à un détournement en amont de la rivière Rupert, ce cours sauvage d’une grande beauté qui se déverse dans la baie James au sud de La Grande. Ils tentent d’assurer la pérennité de l’une des dernières rivières nordiques encore vierges et, par le fait même, l’intégrité d’étendues forestières éminemment menacées.

La Rupert forme, avec la Nottaway et la Broadback, le complexe NBR dont la société d’État a déjà pressenti le potentiel ; des problèmes d’instabilité des sols l’ont d’abord forcé d’y renoncer. Cependant, en prévision de la centrale Eastmain-1-A, le projet d’Hydro-Québec inclut le détournement de la Rupert vers la rivière Eastmain, qui fut déviée vers la Grande dès 1970. La dérivation comprendrait quatre barrages, un évacuateur de crues sur la rivière Rupert, une cinquantaine de digues, deux biefs d’une superficie d’environ 295 kilomètres carrés,, un ouvrage régulateur entre les deux biefs et un réseau de canaux totalisant à peu près 12 kilomètres qui en faciliteront l’écoulement dans les différentes portions des biefs et des ouvrages prévus pour assurer la restitution dans la Rupert d’un débit réservé.

Le Comité d’évaluation (COMEV) mis sur pied en vertu de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois annonçait en mai 2003 la publication, en collaboration avec l’Agence canadienne d’évaluation environnementale, de directives préliminaires relatives à l’étude d’impact du projet. Des consultations publiques se sont déroulées en juin et en juillet 2003. Les promoteurs du projet de déviation de la Rupert en ont reçu les directives au mois d’août de la même année. Ils s’affairèrent à compléter l’étude d’impact qui a ensuite été soumise à l’examen du comité idoine. Au terme des consultations additionnelles et d’une analyse environnementale, le comité fera ses recommandations à l’administration provinciale de la Convention de la Baie James. Un dossier à suivre.

Lac Soscumica

À 26 km en aval du lac Matagami s’étend le lac Soscumica, grande expansion de la rivière Nottaway qui, alimentée notamment par le lac Matagami, se déverse dans la baie de Rupert. Le lac, caractérisé par sa forme en équerre, présente dans sa partie nord un bras est-ouest de 20 km de longueur, tandis que l’axe nord-sud atteint 23 km. La largeur, très variable, passe de 1 à 5 km sur toute son étendue. Le géologue Robert Bell, explorant la rivière Nottaway en 1895-1896, traduit Soscumica par rives glissantes. Ce nom pourrait provenir du terme cri soos’koskuymikaw, de soo’skwaw, glisst et oskumikaw, sol, terrain.

Lac Mesgouez

Parsemé d’îles et de presqu’îles qui lui donnent ainsi l’aspect d’un labyrinthe, ce lac du Nord-du-Québec est un vaste élargissement de la Rupert, rivière qui se jette dans la baie James par la baie de Rupert. Long de 50 km, large de 4 km et d’une superficie de 132 km carrés, il se situe à plus de 100 km au nord-ouest du lac Mistassini et à environ 30 km au nord-est des lacs Villon et Camoustchouane. Adopté par la Commission de géographie en 1945, ce toponyme rappelle le marquis Troilus de la roche de Mesgouez (vers 1540-1606), qui participa à l’établissement des François en Amérique du Nord. Sa tentative de colonisation, en 1598, eu peu de succès. Variante : Lac One.

Lac Ginguet

Situé à 140 km au nord-ouest de Chibougamau et à une quinzaine de kilomètres seulement au nord de la rivière Broadback, ce lac de 6 km de longueur, appartient néanmoins au réseau hydrographique de la rivière Rupert, un des tributaires de la baie James. À 335 m d’altitude et longé par un esker, il occupe un terrain généralement plat, très arrosé et marécageux. Un sommet plus marqué au nord-est le domine de 91 m. Deux frères Ginguet, nés dans le diocèse de Nancy, sont honorés par ce toponyme. Après leur ordination en France, ils viennent s’établir au Bas-Canada, Joseph-Gaspard en 1833, Antoine-Joseph en 1836. Tous les deux exercent leur ministère comme curé : Antoine-Joseph dans la région de Montréal, jusqu’en 1846, année de sa mort et Joseph-Gaspard, notamment à Saint-François-de-Sales, Pointe Gatineau, de 1846 à 1865, soit au début de l’ouverture des registres de cette paroisse identifiée alors sous le nom de Saint-François-de-Sales-de-Templeton. C’est d’ailleurs là qu’il meurt en 1880 après s’être occupé de la paroisse de Notre-Dame-du-Mont-Carmel (La Passe, maintenant Renfrew, Ontario) de 1865 à 1877. Avant 1968, cette nappe d’eau portait le nom de Lac Waiting.

Lac La Bardelière

Au nord-ouest du lac Mistassini, s’étire le lac La Bardelière sur 42 km carrés de superficie et 155 km de circonférence. Dans cette partie du territoire de la municipalité de Baie-James, les divers plans d’eau présentent des formes parfois inusitées à cause de la présence d’eskers et des multiples caprices de ce plateau montagneux sculpté par des cours d’eau qui coulent dans plusieurs directions à la foi. Le lac La Bordelière est situé sur le parcours de la rivière Rupert et communique directement avec le lac Mesgouz dans lequel il se déverse. À proximité de cette décharge, il est rejoint par la rivière Natastan qui draine un bassin de plus de 20 000 km au sud-est. Cette zone n’est guère fréquentée que par de fortunés amateurs de chasse et pêche, mais le fut davantage jadis, car cette nappe d’eau faisait partie des itinéraires de « routes de canot » entre le lac Mistassini et la baie d’Hudson. Ce nom est indiqué sur une carte dressée en 1945. Comme beaucoup de lacs de régions nordiques, celui-ci a été dénommé pour évoquer un personnage historique méconnu. Capitaine de Saint-Malo, Michel Frotet de La Bordelière commandait une flotte de cinq navires en 1583 lorsqu’il vint au Canada pour commercer avec les Amérindiens. Il ramena avec lui en France quelques-uns d’entre eux dans le but de mieux connaître leurs mœurs et coutumes et d’améliorer les conditions du commerce. Variante : Lac Two.

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Pont sur la rivière Rupert © GrandQuébec.com.

3 Comments

  1. Jonatan dit :

    Bonjours, je suis a la recherche d’emplois dans le domaine de la construction et je suis intéreser avec un ami d’aller travailler dans le nord. Avez vous des offres d’emplois a me faire parvenir? coordialement Jonatan

  2. suzanne dufour dit :

    bonjour

    je suis a la recherche d’un emploi ,j’aimerais travailler la bas comme serveuse ou aide cuisine ou femme de chambre

    ou je peu m’adresser merci

    Suzanne

  3. Pour les Cris, la rivière Rupert était l’équivalent de notre Fleuve St-Laurent.

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