Rivière Rimouski
La rivière Rimouski est un cours d’eau située sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent au niveau de la mer. Son embouchure est située en milieu urbain, à Rimouski.
La rivière prend sa source dans le lac Tiarks dans la paroisse de Saint-Quentin au Nouveau-Brunswick. Elle coule ensuite vers le nord sur un peu plus de deux kilomètres avant de traverser la frontière du Québec et atteindre la réserve faunique de Rimouski ou elle forme le lac Rimouski, près duquel sont érigés le hameau de Lac-Rimouski et le barrage du même nom. Elle prend ensuite une direction nord-ouest et vient se déverser au cœur de Rimouski après une course totale de 113 km.
Elle reçoit les eaux de 29 cours d’eau. De ses affluents les plus importants, on peut mentionner la rivière Rimouski-Est, la Petite rivière Rimouski, la Petite rivière Touradi et la rivière du Grand Touradi. Le réseau hydrographique du bassin versant de la rivière Rimouski se compose de 864 plans d’eau et 244 milieux humides. De ce nombre huit lacs ont une superficie supérieure à 15 kilomètres carrés.
D’une superficie totale de 1635 kilomètres carrés, le bassin versant de la rivière Rimouski est situé dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent. Du territoire total du bassin versant, 90% est localisé dans la MRC de Rimouski-Neigette, 8 % dans la MRC des Basques, 1 % dans la MRC du Témiscouata et 1 % dans la province du Nouveau-Brunswick. Le bassin de la rivière comprend en tout ou en partie, douze municipalités, deux territoires non organisés, deux unités d’aménagement forestier pour l’exploitation forestière, huit territoires sous gestion à vocation faunique, forestière ou récréotouristique. L’ensemble du bassin de la rivière fait partie des Appalaches, composées de roches sédimentaires datant entre 500 et 360 millions d’années.
La rivière Rimouski a un débit moyen annuel de 30 m3/sec. Les activités ayant des impacts sur la qualité de l’eau, le régime hydrique ou la qualité des écosystèmes aquatiques de la rivière et ses affluents sont nombreuses : activités forestières, agricoles, fauniques, récréatives, approvisionnement en eau et rejet d’eaux usées, élimination des matières résiduelles, aménagement de barrages et autres ouvrages de retenu, aménagement des berges…
Le nom de la rivière apparait dans l’acte de concession de la seigneurie de Rimouski le 24 avril 1688 à Augustin Rouer de Villeray et de la Cardonnière. Selon Mgr Louis-François Richer Laflèche, le nom proviendrait du micmac animouski et signifierait « demeure du chien ». Le chef abénaqui Jos. Laurent (Sozap Lolô Kizitôgw) note pourtant en 1888 que Rimouski provient de l’Abénaqui Alemoski et signifie « Terre du chien ». En tout cas, les deux versions ne se différent beaucoup l’une de l’autre. Le nom pourrait faire référence à la présence de phoque, aussi appelés loups marins ou chiens marins. D’autres noms de ce cours d’eau retenus par l’histoire, rappellerons ceux de La Grande Rivière et de Rivière Platte.
Autrefois fréquentée par les Micmacs, la rivière a donné son nom à la ville de Rimouski. L’histoire du bassin versant de la rivière fut marquée par l’exploitation forestière. La Price Brothers and Company avait le quasi-monopole de cette activité.
Le bassin versant de la Rimouski comprend une trentaine d’espèces de poissons. Les espèces les plus communes sont l’omble de fontaine, le mulet à cornes, le mulet perlé et le méné ventre rouge. L’embouchure est un lieu prisé pour la pêche blanche à l’éperlan arc-en-ciel.
La rivière accueille une bonne population de saumons de l’Atlantique qui fréquente environ 30 kilomètre l’aval pour ce reproduire. La pêche s’y pratique avec remise à l’eau obligatoire des grands saumons de plus de 63 cm. Le succès de pêche y est intéressant et il y a cinq secteurs de pêche différents à coût très abordable. Les pêcheurs peuvent cependant conserver deux madeleineaux par jour.
Pour en apprendre plus sur la pêche, contactez l’Association des pêcheurs sportifs de saumon de la rivière Rimouski : 331, rue Saint-Germain Ouest, téléphone 418 722-6453.
Quatre espèces de mammifères vivent dans la rivière Rimouski : le castor du Canada, le rat musqué, la loutre de rivière et le vison d’Amérique . On y a répertorié plus de 130 espèces d’oiseaux, 15 espèces d’amphibiens et six espèces de reptiles.
Le bassin de la Rimouski comprend deux réserves fauniques (Rimouski et Duchénier), deux zones d’exploitation contrôlée (ZEC de la Rivière-Rimouski et ZEC du Bas-Saint-Laurent), une pourvoirie et un club privé de chasse et pêche.
Quant aux aires protégées, on retrouve trois aires de confinement du cerf de Virginie qui couvrent 14% environ du territoire. On y rencontre aussi deux héronnières, cinq habitats du rat musqué et quatre écosystèmes forestiers exceptionnels.
Plusieurs sentiers longent les berges de la rivière, dont le réseau des sentiers aménagés par la Corporation d’aménagement des espaces verts et accrédités par la Fédération québécoise de la marche, situés en plein cœur de la ville de Rimouski, au confluent de la rivière et du fleuve. Ce réseau se compose de trois sentiers dont le Littoral, le Draveur et l’Éboulis.
Le sentier du Littoral, à l’ouest de l’embouchure de la rivière Rimouski, longe le fleuve Saint-Laurent et le marais salé pour se terminer au Rocher Blanc avec la section Bernard Voyer.
Les sentiers le Draveur et l’Éboulis, situés respectivement de chaque côté de la rivière, sont reliés à leurs extrémités par l’écluse William-Price, au nord et par la passerelle du dynamo, au sud. La portion la plus au sud du sentier le Draveur, appelée la section de la Pulpe, nous mène au barrage hydroélectrique Boralex.
Ces sentiers sont reliés par des passerelles et vous conduisent vers un barrage hydroélectrique, vers le parc Beauséjour et l’embouchure de la rivière.
En hiver, on y pratique du ski de fond et de la raquette. En effet, pendant l’hiver, plus d’une trentaine de kilomètres de sentiers de ski de fond et de raquette sont entretenus mécaniquement en plus d’être accessibles aux piétons.

Pour en apprendre plus sur les sentiers du Littoral : rimouskiweb.com/espverts/description.html
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