Rivière Péribonka

Rivière Péribonka dans la région du lac Saint-Jean

La rivière Péribonka est une rivière longue de 451 kilomètres (selon certains source, 547 kilomètres, mais il se peut, cette longueur comprend ses affluentes?) qui naît dans les monts Otish, au-delà du 52e parallèle et se jette dans le grand lac Saint-Jean, dans sa section nord, à l’extrémité de la pointe Taillon. La Péribonka est un des principaux cours d’eau qui alimente le lac Saint-Jean.

Son nom dérive de la langue montagnaise, où le vocable pelipaukau signifie «rivière creusant dans le sable» ou «eau qui fait se déplacer le sable».

La municipalité de Péribonka se trouve sur le bord de cette rivière, près de l’embouchure.

Le long de la Péribonka, on retrouve quatre centrales hydroélectriques, dont trois sont privées et appartiennent à l’aluminerie Alcan. Les trois centrales de l’aluminerie ont été construites dans les années 1950, il s’agit des installations suivantes : Central de la Chute-du-Diable (érigée en 1952) ; Centrale de la Chute à la Savane (1953) ; Centrale de la Chute des passes (1959). De son côté, Hydro-Québec a aménagé la centrale de la Péribonka, à l’intersection avec la rivière Manouane. Cette centrale est d’une capacité de 385 MW.

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La rivière offre une excellente opportunité de pratiquer le kayak. En fait, peu fréquentée jusqu’en 1996 à cause du flottage du bois, aujourd’hui, elle est devenue l’une des destinations prisées de kayakistes

Le chemin des Passes-Dangereuses suit la rivière et permet d’y avoir accès.

De la coupe forestière s’y fait depuis très longtemps, mais un Comité pour la sauvegarde de la Rivière Péribonka (CSRP) fait des démarches pour y interdire ou limiter les activités industrielles. Selon le CSRP, a lieu une dramatique destruction du potentiel récréotouristique de la rivière Péribonka. Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune maintien, de sa part considère que les coupes forestières n’influent pas négativement sur la région. En tout cas, la coupe forestière fait l’objet d’une controverse.

Le parc national de la Pointe-de-Taillon se trouve dans l’estuaire de la rivière.

Cette région a été immortalisée dans le roman Maria Chapdelaine, de l’écrivain français Louis Hémon, écrit au début du XXe siècle.

Lac Allenou

Cette étendue d’eau, qui se trouve au nord du lac Onistagane (dans la Municipalité régionale de comté de Maria-Chapdelaine), se déverse, au nord, dans la rivière Péribonka. Son nom rappelle l’abbé René-Jean Allenou de Lavillangevin (1685 ou 1686 – 1753). Il arrive à Québec le 29 août 1741 avec monseigneur de Pontbriand. Il devient très rapidement chanoine de la cathédrale, vicaire général, official du diocèse et, en 1747, théologal du chapitre. Bien que confident et ami de monseigneur de Pontbriand, l’abbé Allenou n’hésite pas à se faire le principal défenseur du chapitre lors du conflit qui, en 1750, oppose ce dernier au Séminaire et à l’évêque au sujet des droits de l’assemblée de l’église cathédrale de Québec. La Conquête anglaise mettra fin à ce différend juridique. Adopté en 1945, le toponyme Lac Allenou paraît sur une carte géographique la même année.

Canton Rouleau

À environ 30 km au nord de la ville d’Alma, le canton de Rouleau (proclamé en 1936) a été désigné ainsi entre 1931 et 1933. Il est limité à l’ouest par la rivière Péribonka et le lac de la Boiteuse occupe son extrémité nord-est. Le lac Tchitogama occupe en partie seulement la zone méridionale de cette unité territoriale. Le territoire de la municipalité de Lamarche est partagé entre les cantons de Labrecque et de Rouleau. Félix-Raymond-Marie Rouleau (1866-1931), prêtre dominicain, professeur, prédicateur et cardinal est né à L’Isle-Verte. C’est dans le Bas-Saint-Laurent. Il fut le deuxième évêque du diocèse de Valleyfield, de 1923 à 1926. Par la suite il fut archevêque de Québec, de 1926 à 1931. À noter qu’un canton de Rouleau avait été créé vers 1915 dans Pontiac, mais on ignore quelle appellation l’a remplacée.

Île Broët

L’île Broët baigne, au beau milieu de la rivière Péribonka, face à Sainte-Monique. C’est à 25 km au nord-ouest d’Alma. Cette petite île porte le nom d’un riche financier français, Théodore-Louis-Antoine Broêt. Né à Pierrelatte (France), en 1870, il fait ses études chez les Jésuites à Paris. Candidat aux élections législatives de l’Ardèche et au Conseil général de la Drôme en 1898. Il devient conseiller municipal de sa ville natale en 1900. Éleveur de chevaux et fermier, il fonde, dès son arrivée au Québec, en 1901, la ferme d’élevage de Péribonka. De plus, in participe, dès 1904, à l’établissement des Frères de Saint-Régis au Lac Saint-Jean. Élu député libéral provincial dans la circonscription de Lac-Saint-Jean lors des élections de 1906. Cependant il meurt peu de temps après dans un accident de chemin de fer, à Saint-Gédéon, sans avoir jamais siégé. La phonétique régionale a donné la forme Île Broué.

La nature, description tirée du roman La guerre du feu de Rosny aîné

Naoh, Gaw et Nam marchèrent tout le jour sur la savane. Elle était encore dans sa force : les herbes suivaient les herbes comme les flots se suivent sur la mer. La savane se courbait sous la brise, craquait sous le soleil, semait dans l’espace l’âme innombrable des parfum. Elle était menaçante et féconde, monotone dans sa masse, variée dans son détail et produisait autant de bêtes que de fleurs, autant d’œufs que de semences. Parmi les forêts de gramens, les îles de genêts, les péninsules de bruyères, se glissaient le plantain, le millepertuis, les sauges, les renoncules, les achillées, les silènes et les cardamines. Parfois, la terre nue vivait la vie lente du minéral, surface primordiale où la plante n’a pu fixer ses colonnes inlassables.

Puis reparaissaient des mauves et des églantines, des gôlantes ou des centaurées, le trèfle rouge ou les buissons étoilés Il s’élevait une colline, il se creusait une combe ; une mare stagnait, pullulante d’insectes et de reptiles ; quelque roc erratique dressait son profil de mastodonte.

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On voyait filer des antilopes, des lièvres, des saïgas, surgir des loups ou des chiens, s’élever des outardes ou des perdrix, planer les ramiers, les grues et les 29 corbeaux ; des chevaux, des hémiones et des élans galopaient en bandes. Un ours gris, avec des gestes de grand singe et de rhinocéros, plus fort que le tigre et presque aussi redoutable que le lion géant, rôda sur la terre verte ; des aurochs parurent au bord de l’horizon.

Au gouffre de la pierre, l’eau coulait dans l’ombre et la pénombre éternelles ; des arbres, terrassés par l’éboulis ou arrachés par leur propre 40 poids, s’étalaient horizontalement sur l’abîme ; d’autres s’élevaient de la profondeur, minces et d’une longueur excessive, toute l’énergie perdue à hisser un bouquet de feuilles dans la région des lueurs pâles ; et tous, dévorés par une mousse épaisse comme la toison des ours, étranglés par les lianes, pourris par les champignons, déployaient la patience indestructible des vaincus.

Rivière Péribonka
Rivière Péribonka. Photographie libre de droit.

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