
Rivière Nicolet et ses environs
Prenant sa source au lac Nicolet et dans le canton de Ham-Sud, dans les Bois-Francs, la rivière Nicolet coule en direction nord-ouest sur une distance de 129 km. Elle sillonne les cantons de Chester, d’Arthabaska, de Warwick, de Bulstrode, d’Horton et d’Aston avant d’aboutir à l’extrémité est du lac Saint-Pierre, sur le Saint-Laurent, à 10 km en amont du pont Laviolette conduisant à Trois-Rivières. Une branche de la rivière. Connue sous la désignation de Rivière Nicolet Sud-Ouest, constitue un élément de son bassin-versant dont la superficie totalise 3419 km carrés. La rivière a d’abord été baptisée par Champlain en 1609 du nom de Du Pont, en l’honneur de son ami François Gravé du Pont, capitaine de marine.
Des cartes anciennes nous révèlent également d’autres noms : Rivière du Gast, en l’honneur de Pierre Du Gua de Monts, lieutenant général de la Nouvelle-France ; Rivière Monet, rappellant Pierre Monet, sieur de Moras. L’appellation Nicolet, qui évoque la mémoire de Jean Nicolet ou Nicollet de Belleborne (vers 1598-1642), a été inscrite pour la première fois sur une carte de Jean bourdon, de 1641.
On retrouve aussi les graphies Nicolette (carte de Bellin) et Nicolete (carte de Carver). Plus tard, elle cessa momentanément d’être en usage au profit de deux autres désignations ; d’abord, celle de Laubia, d’après le premier seigneur de Nicolet en 1672 puis, de 1677 à 1685, celle de Cressé, d’après le deuxième seigneur, Michel Cressé. Le nom abénaquis désignant la rivière de l’entrée, vraisemblablement parce qu’elle débouche dans le lac Saint-Pierre.
Île Houtelas
Cette île de 400 m de longueur sur 150 de largeur est située dans la rivière Nicolet à environ 3 km de son embouchure et à 1 km en aval de Nicolet. Elle fut d’abord connue sous l’appellation Île Dagneau,, du nom de son propriétaire. Ensuite l’île fut vendue au curé de Nicolet, l’abbé Brassard, et passa ultérieurement aux mains de son héritière, Charlotte Houtelas. À sa mort en 1817, c’est le Séminaire de Nicolet qui en hérita. La graphie Houtlass est une des formes, comme Otlas ou Outlan, du patronyme Outlaw. Charlotte était probablement la descendante de John Outlaw, capitaine de vaisseaux anglais, fait prisonnier par Pierre Le Moyne d’Iberville en 1690 à la baie d’Hudson. Amené à Québec, il accepta de travailler pour les Français. Connu sous le nom de Jean Outlan, il épousa, en 1692, Françoise Denis, fille de Simon, dont il eut trois enfants.
Municipalité régionale de comté Nicolet-Yamaska
Municipalité régionale de comté de 993 km carrés située dans la région administrative du Centre-du-Québec, sur la rive sud du Saint-Laurent, le ling du lac Saint-Pierre, entre la MRC du Bas-Richelieu et de Bécancour, et vis-à-vis celle de Maskinongé sur la rive nord.
Son paysage est typique de la vallée du Saint-Laurent, avec un relief uniforme et bas, structure par le système du rang et une longue série de bandes parallèles au fleuve. Le Saint-François, la Nicolet et la Nicolet Sud-Ouest y rejoignent tranquillement le lac Saint-Pierre après quelques méandres. L’extrême nord-ouest de la MRC embrasse une partie du delta de la Yamaska. Le nom de la municipalité régionale de comté rappelle ceux des anciennes municipalités des comtés de Nicolet et de Yamaska qui ont servi de base territoriale pour la MRC. Établie en janvier 1982, la MRC qui a succédé à l’ancienne municipalité du comté de Yamaska se compose de 25 municipalités dont Nicolet, la plus populeuse. Le pays de Nicolet-Yamaska est rural et francophone ; il compte une population abénaquise qui réside dans la réserve indienne d’Odanak. L’économie régionale repose sur l’agro-alimentaire et sur l’industrie manufacturière. Nicolet est quant à elle une ville d’économie tertiaire, siège de l’évêché du même nom, de l’Institut de police du Québec et d’un centre de recherche du ministère de la Défense nationale.
Circonscription électorale de Nicolet-Yamaska
En 1829, chaque composante de cette appellation désignait un district électoral. En 1972, on les fusionna pour identifier une nouvelle circonscription. Nicolet-Yamaska, bornée au nord par le Saint-Laurent entre les circonscriptions de Richelieu et de Lotbinière. D’une superficie du 2 133 km carrés, elle regroupe 27 municipalités, l’agglomération principale étant la ville de Bécancour, et comprend en outre les deux réserves indiennes abénaquises d’Odanak et de Wôlinak. L’économie de la circonscription est encore dominée par l’agriculture et 79 % de la population est rurale.
Cette activité traditionnelle soutient quelques établissements manufacturiers dans le domaine de l’abattage et de la préparation de la viande, dans l’industrie laitière et dans la fabrication de préventes. Quant à l’activité industrielle, elle est plutôt disparate et relativement bien soutenue par une centaine d’entreprises manufacturières. Les métaux, le meuble et les produits alimentaires constituent les secteurs qui emploient le plus grand nombre d’ouvriers.
Île Moras
De forme presque triangulaire, cette île qui atteint 2 km dans ses plus grandes dimensions, est limitée au sud par le chenal de la Ferme et à l’est par la rivière Nicolet à son embouchure. Partiellement marécageuse le long du fleuve, elle est inhabitée et presque entièrement dénudée. Elle rappelle le souvenir de Pierre Mouët, sieur de Moras, enseigne au régiment de Carignan, qui a reçu de l’intendant Jean Talon, en octobre 1672, la concession de cette île en fief, seigneurie et justice. Selon les termes de la concession, l’île portait déjà ce nom, en raison sans doute de la promesse antérieure de concession à Moras.

Facebook
Twitter
RSS